L'avenir est en nous blogPère André-Marie ; Pierre-Yves Albrecht ; Nadège Amar ; Dominique Annet ; Willy Barral ; Jean-Pierre Brouillaud ; Hesna Cailliau ; Jean-Claude Carrière ; Michel Cassé ; Michel Cazenave ; Geneviève Chincholle-Quérat ; Sylvie Crossman; Boris Cyrulnik ; Véronique Desjardins ; Bernard Ésambert ; Cynthia Fleury ; Marc Halévy ; Sébastien Henry ; Charles Hervé-Gruyer ; Stéphane Hessel ; François Régis Hutin ; Éric Julien ; Marguerite Kardos ; Jacqueline Kelen ; Magda Hollander-Lafon ; Jean-Yves Leloup ; Philippe Le Ray ; Michael Lonsdale ; Denis Marquet ; Hassan Massoudy ; Odile Ouachée ; Jean-Marie Pelt ; Arnaud Poissonnier ; Philippe Pozzo di Borgo ; Florence Quentin ; Pierre Rabhi ; Jacques Rocher ; Olivier Roellinger ; Père Émile Shoufani ; Annick de Souzenelle ; Nahal Tajadod ; Bertrand Vergely ; Zia Inayat Khan -
Tous des aventuriers de l’existence qui ont témoigné dans mon livre, qui évoquent leurs expériences, partagent leurs espérances, transmettent leurs valeurs…2024-03-19T05:38:21+01:00Marie Clainchardurn:md5:552c968eddbefd4a864f200298a06171DotclearApprendre à être optimiste !urn:md5:b19cb0b2f3cfd4190a556986f9858dd52023-03-13T10:12:00+00:002023-03-13T10:41:03+00:00Marie ClainchardActualités <p><strong>Une bonne raison d’être optimiste ? Cela s’apprend !</strong></p>
<p>Voici 7 étapes pour voir la vie du bon côté</p>
<p>Selon les plus récentes études en psychologie, la génétique ne dicterait que la moitié de notre propension à l’optimisme. L’autre moitié viendrait de l’influence de notre entourage, des circonstances de la vie et de notre propre manière d’interpréter les événements. Cofondatrice de la Clinique de psychologie positive de Montréal, Marine Miglianico y voit « une marge de manœuvre énorme ! » Trois psychologues cliniciens et à une professeure-chercheuse ont ainsi répondu à l’invitation du média L’actualité, en leur donnant des astuces pour voir la vie du bon côté. Nous nous en faisons l’écho ici :</p>
<p><strong>1 Soumettre ses certitudes à l’épreuve des faits</strong></p>
<p>Pour Yves-Alexandre Thalmann, psychologue clinicien et professeur de psychologie à Fribourg, un fait qui ne nous convient pas (ne pas avoir été invité à une réunion, par exemple) peut être le terreau d’une foule d’explications, plausibles, mais pas forcément fondées. La première étape consiste donc à prendre conscience que nos certitudes reposent souvent sur une interprétation des événements. S’efforcer de considérer l’éventail des possibilités aide à adopter un point de vue moins négatif. Et plutôt que d’interpréter une situation, il est préférable d’aller chercher l’explication à la source.</p>
<p><strong>2 Entraîner ses perceptions</strong></p>
<p>Père de la psychologie positive, Martin Seligman a montré que nous pouvions nous entraîner à percevoir autrement les raisons de nos succès et de nos défaites. Ainsi, là où un optimiste voit un problème particulier et temporaire, le pessimiste voit un échec généralisé et durable… Or, la confiance en l’avenir de l’optimiste lui permet de relever plus facilement les challenges et de faciliter ses succès. Ce changement d’état d’esprit est à la portée de tous.</p>
<p><strong>3 Utiliser des parenthèses</strong></p>
<p>Lors d’un coup dur, il peut être utile de se souvenir que la vie a déjà été plus sereine et que des jours meilleurs viendront. Marc-André Dufour, psychologue clinicien à Québec et auteur du livre <em>Se donner le droit d’être malheureux</em> (Trécarré, 2020), parle ainsi d’une parenthèse à résoudre avant de poursuivre son chemin.</p>
<p><strong>4 Agir sur son environnement immédiat</strong></p>
<p>À mon échelle, qu’est-ce que je peux faire ? Pour Marc-André Dufour, comme pour Marine Miglianico, le sentiment d’impuissance éprouvé face aux grands maux de la planète peut être néfaste. Mais entreprendre des actions aux effets mesurables autour de soi peut contribuer à donner un sens à sa vie. Ce qui augmente le sentiment de bien-être, corrélé à notre propension à l’optimisme.</p>
<p><strong>5 Pratiquer la gratitude… mais pas trop</strong></p>
<p>L’humain s’habitue à ce qui va bien et n’y prête plus attention. Noter le soir trois éléments positifs vécus dans la journée ramène ceux-ci à notre conscience et nous aide à porter notre regard sur ce qui va bien. L’exercice perd cependant en pertinence s’il se fait de manière automatique. Pour Sonja Lyubomirsky, qui a mené des recherches dans le champ de la psychologie positive à l’Université de Californie, à Riverside, la Fréquence idéale est de deux fois par semaine en changeant, si possible, de thématique (travail, famille, monde…).</p>
<p><strong>6 Se projeter en imaginant les obstacles et les différents scénarios possibles</strong></p>
<p>Pour entrevoir la vie avec confiance, mais également continuer de se motiver à faire des efforts pour atteindre ses objectifs, Yves-Alexandre Thalmann observe qu’il est essentiel de penser aux obstacles qui se dresseront sur notre route et d’établir un plan d’action pour y faire face. Et pour Joëlle Carpentier, professeure au Département d’organisation et ressources humaines de l’UQAM et spécialiste de la psychologie positive, en imaginant plusieurs chemins possibles, on garde espoir malgré les embûches.</p>
<p><strong>7 Admettre que la vie peut être tragique</strong></p>
<p>Deuils, maladies, accidents… Nous finissons tous un jour ou l’autre par être frappés par le malheur. C’est pourquoi, à l’image de Viktor E. Frankl, psychiatre autrichien enfermé trois ans dans un camp de concentration, il peut être salvateur d’adopter « l’optimisme tragique » : puisque notre temps est compté, profitons des bons moments, aussi fugaces soient-ils.</p>
<p>https://lactualite.com/</p>
<p><strong>À lire</strong> : Viktor E. Frankl : <em>Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie</em> - En Poche</p>
<p>L’article <em>Devenir optimiste en 7 étapes</em> est apparu en premier sur Ligue des Optimistes de France.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2023/03/13/Apprendre-%C3%A0-%C3%AAtre-optimiste-%21#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/190Information : Le thon rouge est sauvé !urn:md5:c5fe42828743ff77ee241fe1dc4463592022-05-09T10:53:00+01:002022-05-09T10:53:00+01:00Marie ClainchardActualités <p>Une bonne raison d’être optimiste ? Le thon rouge, longtemps menacé d’extinction, est désormais sauvé.</p>
<p>Preuve que l’Homme peut encore agir de manière efficace pour préserver l’environnement. Une info qui permet de retrouver la pêche !</p>
<p>C’est une bonne nouvelle : le thon rouge de l’Atlantique n’est plus une espèce en danger. Décimé par la surpêche et la pêche illégale, ce poisson convoité pour sa chair a pourtant bien failli disparaître. Mais, après une mobilisation inédite, voilà qu’il passe désormais entre les mailles du filet de l’extinction. Un espoir pour nombre d’espèces marines.</p>
<p><strong>Un animal fantastique</strong></p>
<p>Mais revenons quelques instants sur l’aventure de cet animal fantastique qui peut atteindre la taille d’une vache, vivre jusqu’à la quarantaine, parcourir 200 km en une journée et voyager des calottes glaciaires aux côtes brésiliennes en passant par les bords de la mer Noire. Dans les années 1980 et 1990, sa consommation a explosé, portée par le marché japonais, friand de sa chair rouge qui se déguste notamment en sushis et autres sashimis. Dès 1996, la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) déclare le thon rouge en surexploitation. Mais il a continué d’être surexploité jusqu’en 2006. On pêchait alors quatre fois ce que le stock réel pouvait encaisser sur une année…</p>
<p><strong>Une recette qui fonctionne</strong></p>
<p>Suite à la mobilisation d’ONG, mais aussi du grand public, les pays de la CICTA finissent par accepter que la capture soit strictement limitée aux poissons de plus de 30 kg et, en quelques années, une série de mesures restreignent la pêche. Résultats : depuis 2012, toutes les évaluations montrent que le stock va mieux en mieux et continue d’augmenter. Une bonne nouvelle pour nombre d’espèces encore en danger.</p>
<p>==> L’article "Le thon monte !" est apparu en premier sur Ligue des Optimistes de France.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2022/05/09/Le-thon-rouge-revient-%21#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/189"Seule la beauté trouverait de l'importance à mes yeux" - Jean-Claude Carrièreurn:md5:8be49516e364b88a2939b1cc06632de42021-02-09T15:30:00+00:002021-02-09T16:51:54+00:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.php7JeVL1_m.jpg" alt="php7JeVL1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="php7JeVL1.jpg, fév. 2021" />*Nous sommes le 9 février 2021. Jean-Claude Carrière a tiré sa révérence à la terre, aux hommes, en plein sommeil. Il avait 89 ans ! Il n'était pas malade, peut-être fatigué, peut-être lassé de ce virus provoquant une pandémie, de la crise qu'il pressentait....<br />
En juillet 2013, je l'avais interviewé pour mon livre "L'avenir est en nous" et il me disait : " Autant je ne crois pas au danger de guerres humaines, autant je sens s’approcher, dans les trente à quarante ans à venir, une crise écologique, une crise dans le vrai sens du mot, c’est-à-dire de la vie même de la planète et de nos rapports avec elle. Et rien n’a été fait. Nous sommes lancés dans une course à l’énergie et au profit qui nous aveugle, et peut nous précipiter dans une crise, non brutale, mais longue, lente et… grave…".<br />
Il y a plus de sept ans ! Quelle prémonition !</p>
<p>En hommage, ci-dessous son interview, accordé pour mon livre "L'avenir est en nous" (1)</p>
<p><strong>Jean-Claude Carrière, Dame Sagesse vous a invité à sa table et désirerait mieux vous connaître.</strong></p>
<p><strong>Comment vous présenteriez-vous ?</strong><br />
Je suis un homme âgé, expérimenté, essayant de se délivrer de toute espèce de croyances.</p>
<p><strong>Avez-vous vécu une expérience déterminante qui a modifié, changé votre parcours de vie ? Cette expérience vous a t-elle amené à prendre des décisions qui orientent encore votre vie?</strong>
Mon parcours professionnel de vie a été heureusement et, constamment, bousculé par Pierre Etaix, Luis Buñuel, Peter Brook et ne cessera, je l’espère, jamais de l’être. J’ai toujours considéré ma vie comme une ligne brisée plutôt qu’une ligne droite, riche de rencontres et de très beaux hasards.<br />
Je n’ai pas eu de tragédie personnelle, seulement des épreuves, comme tout le monde, mais rien de traumatisant. Très vite j’ai compris que j’étais né dans le seul siècle à avoir inventé de nouvelles écritures, de nouveaux langages, et j’ai désiré tenter de les explorer tous et ce, encore aujourd’hui. Ma vie peut sembler désordonnée, car elle paraît aller du théâtre au cinéma, de la littérature à l’opéra, sans oublier la chanson. Souvent on me demande : « Mais qui es-tu ? ». Ma réponse est toujours identique : « Je suis ce désordre » (d’ailleurs, c’est le titre de mon dernier livre <em>Désordre</em>).<br />
Je me méfie beaucoup des gens ordonnés, de ceux qui ordonnent leur vie. Dans la préface de mon dernier livre, je mentionne qu’il est très difficile de choisir sa vie au départ, car nous devons, en premier, la vivre. Par contre, à quatre-vingts ans, oui, je m’offre le luxe de ne retenir que les moments de mon existence qui m’ont le plus intéressé.</p>
<p><strong>Quelle est votre vision du monde actuel ?</strong><br />
Je suis un écologiste de la première heure. Autant je ne crois pas au danger de guerres humaines, autant je sens s’approcher, dans les trente à quarante ans à venir, une crise écologique, une crise dans le vrai sens du mot, c’est-à-dire de la vie même de la planète et de nos rapports avec elle. Et rien n’a été fait. Nous sommes lancés dans une course à l’énergie et au profit qui nous aveugle, et peut nous précipiter dans une crise, non brutale, mais longue, lente et… grave.<br />
J’observe autour de moi ce qui se passe depuis longtemps. Tout ce que nous disions déjà, et avant 1968, rien, absolument rien, n’a été entrepris. L’écologie s’est égarée dans la politique.</p>
<p><strong>Quelles sont les valeurs auxquelles vous êtes attaché ? De quelles manières les rendez-vous vivantes ?</strong><br />
Le mot valeur est à mon sens une invention humaine, il peut même être dangereux avec sa connotation chrétienne. N’est-il pas téméraire de faire intervenir la métaphysique et la croyance dans le comportement humain ?<br />
Je ne suis pas un théoricien, mais un pragmatique, qui se méfie de certains mots, tel « valeur », « idée »… Ce ne sont que des mots. Seulement des mots. Nous vivons avec ceux-ci et beaucoup d’entre nous s’en contentent. Les auteurs sont souvent plus à même d’apprécier ce que cache un mot. Quand j’ai adapté le Mahabharata (épopée de la mythologie hindoue rédigée en sanskrit) pour Peter Brook, j’avais dressé une longue liste de termes français que je m’interdisais d’utiliser. Par exemple, si vous employez, ici, le mot noble, vous voyez en fait intervenir un aristocrate français du dix-huitième siècle. De même pour le mot prophète, où on imagine un prophète juif à grande barbe… Or ces images sont étrangères à cette épopée hindoue. Il y a ainsi toute une série de mots qui sont marqués, colorés par des images hérétiques.<br />
En fait, j’essaie tout simplement d’être fidèle à un certain nombre de personnes autour de moi, de ne pas être malhonnête envers moi-même, de vivre de mon mieux et de bien faire mon travail. Seule la beauté trouverait de l’importance à mes yeux.</p>
<p><strong>À ce jour, que désireriez-vous transmettre ?</strong><br />
Je dirais la clairvoyance dans son travail. Dans ma vie, ce qui m’a toujours passionné, est la réflexion sur mon travail, ma responsabilité, les outils utilisés. La clairvoyance est la persistance dans mon travail.<br />
Je peux même être maniaque à l’égard de moi-même, surtout depuis qu’existe l’informatique. En fait, j’ai beaucoup de mal à terminer un texte, à écrire le mot « Fin ». La correction est si facile sur un ordinateur. Il est là, il vous tente, il est si plein de tentations, et « si tu mettais ceci et cela, et… »<br />
Bien sûr, je l’utilise, mais pour les scènes vivantes, les scènes de dialogue, je rédige toujours à la main un premier brouillon, car il manque quelque chose d’essentiel à l’ordinateur et c’est le brouillon. En fait, l’ordinateur ne l’aime pas et dans ce dernier, n’y a-t-il pas le mot ordre ?</p>
<p><strong>À la lumière de votre expérience, que vous inspire cette déclaration : « Nous sommes tous des compagnons de voyage » ?</strong><br />
À mes yeux, cette phrase est « banale », seul le mot « tous » est important. Qui que nous soyons, et où que nous vivions, nous appartenons à la même espèce. Est-ce que dans ce “tous” sont compris les minéraux, les végétaux, les animaux ? C’est la question que j’aimerais poser à l’auteur de cette phrase.<br />
Nous sommes tous embarqués sur la même planète et, pour l’instant, nous ne voyons pas comment nous pourrions aller ailleurs, et pourquoi. Si on me proposait d’aller passer un week-end sur la planète Mars, je répondrais négativement. Cela doit y être formidablement ennuyeux et la terre est si passionnante. Elle est captivante et à tous points de vue, et de la même manière, l’espèce humaine est fascinante, tant dans ses aventures que ses mésaventures, ses détours, ses cruautés, ses drôleries… <br />
Ce qui est frappant dans ce voyage, dans notre voyage, c’est qu’il comprend des étapes. Nous savons tous que nous allons mourir, que nous venons du néant, et que nous y retournerons. Que faire alors de cette petite étape qui est la nôtre ? Comment nous situer ? Laisserons-nous quelque chose ? Avons-nous participé aux frais du voyage ? Est-ce que nous avons tenté de l’améliorer, d’y apporter quelques petits bouts de paysages supplémentaires ou nous sommes-nous contentés de voyager ? Je me pose tous les jours ces questions.<br />
Il y a une phrase de Saint Jean de la Croix (dans une lettre adressée à Thérèse d’Avila) que j’aime beaucoup : « Nous ne voyageons pas pour voir, mais pour ne pas voir » ! En effet, nous sommes nombreux à voyager pour ne pas voir, à mettre entre ce que nous visitons et nous-mêmes une caméra, un appareil photo, sans oublier ceux qui se perdent eux-mêmes dans le voyage.</p>
<hr />
<p><strong>Plutôt qu'une photo, j'ai préféré un Instantané !</strong><br /></p>
<p><strong><em>Dites-nous, Jean-Claude Carrière…</em></strong></p>
<p><em>Quel est votre mot préféré ?</em><br />
Il change tous les jours.</p>
<p><em>Quelle est votre fleur préférée ?</em><br />
L’hortensia.</p>
<p><em>Quelle est votre musique préférée ?</em><br />
La musique indienne.</p>
<p><em>Quel est le lieu qui vous inspire ?</em><br />
La pièce où je travaille.</p>
<p><em>Quel est le livre qui vous a le plus marqué ?</em><br />
« Notes de chevet », de Seï Shônagon.</p>
<p><em>Y a-t-il une personne qui vous a particulièrement inspiré ?</em><br />
Shakespeare.</p>
<p><em>Quel est votre héros ou votre héroïne ?</em><br />
“Draupadi” – figure féminine centrale dans le Mahabharata.</p>
<p><em>Quelle personne désireriez-vous rencontrer ?</em><br />
J’ai longtemps espéré que Fellini me téléphonerait. Par ailleurs, je suis plus tenté par Ava Gardner que par Marilyn Monroe ; j’aime la femme secrète.</p>
<p><em>Qui aimeriez-vous être ?</em><br />
J’aimerais être moi-même soixante ans plus tôt.</p>
<p><em>Quel est votre rêve de bonheur ?</em><br />
Je suis heureux. Je prends tous les jours quelques minutes, seul, pour apprécier mon bonheur, car le bonheur ne peut pas exister sans qu’on ne prenne le temps de l’apprécier.</p>
<p><em>Si vous aviez une devise, quelle serait-elle ?</em><br />
« Si tu fais une chose, fais-en une autre ». Et « Il faut joindre l’agréable à l’agréable ».</p>
<p><em>Si vous rencontriez Dieu, que lui diriez-vous ou que désireriez-vous qu’Il vous dise ?</em><br />
Il me dirait : « Tu vois bien que je n’existe pas ! ». Et je n’aurais rien à lui dire.</p>
<p>Jean-Claude Carrière se définit comme un “conteur d’aujourd’hui”, mais il est aussi écrivain, scénariste, dramaturge, voyageur, observateur du monde… Il se partage entre le cinéma et la littérature. Derniers livres : 38 contes philosophiques (Larousse, 2012) ; Mémoire espagnole (Plon, 2012) ; Désordre (André Versailles, 2012) ; Conversation avec Jean-Jacques Rousseau (Plon 2013)…<br /></p>
<ul>
<li>photo 2009 - Xavier Bertral</li>
</ul>
<p>(1) <img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.Avenir-plat1_m.jpg" alt="Avenir-plat1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Avenir-plat1.jpg, janv. 2014" /> <em>L'Avenir est en nous</em> (page 153) - Marie Clainchard ; Edition Dangle - 300 pages, 20€.<br />
L'interview de Jean-Claude Carrière est en page 65.<br /></p>
<p>Quarante-trois aventuriers de l'existence et amoureux de la sagesse (Stéphane Hessel, Boris Cyrulnik, Pierre Rabhi, Jean-Marie Pelt, Magda Hollander Lafon, Philippe Pozzo di Borgo…) ont accepté de s'ouvrir en toute authenticité, simplicité et humanité. Ils évoquent leurs expériences et leurs vécus, leurs découvertes, partagent leurs espérances, transmettent leurs valeurs…</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2021/02/09/Seule-la-beaut%C3%A9-trouverait-de-l-importance-%C3%A0-mes-yeux-Jean-Claude-Carri%C3%A8re#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/188Michael Lonsdale : " Restons optimiste…"urn:md5:232c48cee5db60434a588ba0d787718b2020-09-22T09:43:00+01:002020-09-22T09:44:50+01:00Marie ClainchardActualités <p>Hier, 21 septembre 2020, Michael Lonsdale nous a quitté, à l'âge de 89 ans.</p>
<p>J'avais eu la chance de le rencontrer en 2013 et de l'interviewer pour mon livre <em>L'avenir est en nous</em>. Une rencontre inoubliable dans sa simplicité et son authenticité. Je vous offre ci-dessous le contenu de cette interview.</p>
<p>« <strong>… Restons optimistes et pensons que chaque être humain est un trésor conçu par Dieu et que l’Esprit Saint est là, en eux, et qu’Il peut les aider à agir…</strong> »</p>
<p><strong>Michael Lonsdale, Dame Sagesse vous a invité à sa table et elle désirerait mieux vous connaître.</strong></p>
<p><strong>Comment vous présenteriez-vous ?</strong><br /></p>
<p>Je suis un enfant naturel qui a été très tôt attiré par l’art, la peinture, l’expression dramatique. J’essaie de vivre le plus possible en Dieu. Que ce soit par la prière, par la pensée, ou en action. Aujourd’hui, mon centre de préoccupation n’est plus mon « moi ». Il faut évacuer ce soi-même, ce soi si encombrant, afin de réaliser la paix en soi. Le Christ ne cesse de le répéter dans les Évangiles : « Je vous apporte ma paix, Paix, mes agneaux... » Il dit aussi : « Je suis venu apporter l’épée ». Et cette épée, c’est celle dont nous avons besoin pour trancher, et enlever ce qui n’est plus nécessaire dans notre vie...</p>
<p><strong>Avez-vous vécu une expérience déterminante qui a modifié, changé votre parcours de vie ? Cette expérience vous a t-elle amené à prendre des décisions qui orientent encore votre vie?</strong><br /></p>
<p>Mon baptême, à l’âge de 22 ans, fut un bouleversement. Auparavant, j’étais un gamin très timide, voulant entreprendre plein de choses mais n’osant rien faire pour les réaliser. Ce jour a commencé à donner une première orientation à ma vie, l’a colorée avec l’idée de la parole du Christ avant tout.<br />
Cependant, il a fallu que, plus tard, de grandes épreuves m’arrivent, que je sois totalement démuni, notamment par la perte d’êtres chers, pour vivre pleinement ma foi. Je n’étais pas préparé à ces épreuves, alors j’ai plongé et, dans ce plongeon, j’ai fait ce qu’on fait souvent, on appelle de toutes ses forces, on crie vers Dieu : « Au secours, aide-moi, sauve-moi », et la réponse a été très rapide... Un soir, mon parrain m’a emmené dans un groupe de prière charismatique à l’église saint François-Xavier. Tout à coup, cela a été l’éblouissement ; j’ai vu des gens en train de prier, des gens ouverts, accueillants... Puis d’autres signes sont arrivés, telle cette cassette vidéo qui parlait d’un groupe charismatique, celui des Béatitudes. En voyant ces gens agir, vivre et prier, je me suis dit : « Voilà la réponse ! » Cette réponse est venue deux jours après mon appel... <br />
Et toute ma vie s’est éclairée différemment, et s’est vraiment organisée autour de Dieu. Peu à peu, j’ai eu l’impression de reconstituer quelque chose qui avait été abandonné, qui n’avait pas été mis en valeur, exploité.</p>
<p><strong>Quelle est votre vision du monde actuel ?</strong><br /></p>
<p>Malgré des données scientifiques nouvelles, le monde est le même qu’auparavant car le caractère humain reste identique. Il y a ceux qui sont appelés à une certaine connaissance, d’autres à une certaine pratique de la foi, d’autres qui n’en ont pas besoin… Notre monde est très perturbé par des problèmes auxquels je ne comprends rien, tels des problèmes d’économie, de compétitivité… , avec une tendance regrettable à la corruption, à la dissimulation.<br />
Je crois beaucoup à la dualité entre le bien et le mauvais, c’est une lutte à mort qui continue dans le cosmos. Les forces du mal ne sont pas au chômage ces temps-ci... C’est toujours un combat entre celles-ci et les forces d’amour, positives, de Dieu. Ça se bagarre, dans le monde, mais aussi à l’intérieur de nous. Ce monde moderne est un monde où chacun doit se débrouiller. Nous ne devons jamais perdre de vue que, si l’équilibre et le bonheur sont accessibles, ils impliquent aussi quelques sacrifices. Il n’est pas possible de tout avoir et la vie ne se réduit pas forcément à gagner un maximum d’argent.<br />
Cependant il ne faut jamais perdre espoir. En tant que président de la Fidesco (Organisation catholique de solidarité internationale), je côtoie énormément de jeunes, notamment à Paray-le-Monial, qui n’hésitent pas à consacrer un ou deux ans de leur vie, pour se rendre dans les pays en développement afin de mettre leurs compétences professionnelles au service d’aide aux populations locales. C’est magnifique de les voir partir ainsi. Par ailleurs, les monastères sont de plus en plus sollicités pour des retraites, des temps de silence…<br />
Je crois en l’espérance et la charité. Restons optimistes et pensons que chaque être humain est un trésor conçu par Dieu et que l’Esprit Saint est là, en eux, et qu’Il peut les aider à agir.</p>
<p><strong>Quelles sont les valeurs auxquelles vous êtes attaché ? De quelles manières les rendez-vous vivantes ? </strong><br /></p>
<p>La sensibilité, l’émotion, la beauté sont des faces de Dieu. Mais Dieu n’est pas que beauté, Il est complètement amour. J’ai la chance de pouvoir témoigner de cet amour à travers mon métier, alors j’essaie, le plus possible, de trouver des projets dignes d’être mis en lumière. J’ai envie de faire connaître des propos constructifs, positifs, qui soient une inspiration pour la société et pour les gens... J’essaie de faire connaître les grandes spiritualités de notre temps, telle sœur Emmanuelle , une magnifique femme, un “boulet de canon”, avec une fabuleuse capacité d’incarnation de la vérité et de l’amour ; sans oublier François d’Assise, toujours si actuel et Thérèse de Lisieux… Ce qui est dit sur scène est parfois plus fort que ce qui est lu !<br />
Quand la foi nous anime, nous pouvons alors la transmettre dans la lumière des projecteurs, dans le rythme, le mouvement ; elle passe dans le texte si vous avez vraiment intériorisé le sens des mots, de manière à ne pas simplement prononcer des phrases. Il faut souvent des temps de pause pour laisser s’inscrire un sentiment. C’est généralement par la lenteur que la spiritualité s’exprime, et non dans les choses hâtives. Quand vous croyez profondément en ce que vous dites, que vous êtes dans la concentration, vous trouvez le cheminement du cœur. Il y a comme une urgence à faire parler l’Esprit, parce que les plus beaux spectacles, s’ils ne laissent pas de trace, s’ils servent seulement à distraire, ne suffisent pas. Si on est croyant, il faut témoigner de sa foi.</p>
<p><strong>À ce jour, que désireriez-vous transmettre ?</strong><br /></p>
<p>L’amour tout puissant de Dieu est la plus belle chose au monde et il est important de le faire rayonner. Sœur Emmanuelle disait : « Que votre personne rayonne ». Ce que j’aime dans le programme du Christ, c’est la notion de fraternité entre les hommes. Le devoir de soulager la souffrance humaine est au cœur de la chrétienté, et je ne peux supporter toute forme de détresse en gardant les bras croisés... Avant, je ne percevais pas la détresse de tant de gens qui vivent si mal, qui sont dans des blessures inguérissables. Et dès que je peux, j’ai envie de prêter plus attention aux personnes qui souffrent. Voilà une pratique importante dans la foi, ces petites choses qui n’ont l’air de rien, comme celle d’appeler quelqu’un et de lui dire « Que devenez-vous ? » Se préoccuper des autres, avoir du respect et de la considération pour tous les êtres humains... C’est fou les fruits que ça porte ! Il suffit de se rendre disponible et les choses arrivent rapidement.</p>
<p><strong>À la lumière de votre expérience, que vous inspire cette déclaration : « Nous sommes tous des compagnons de voyage » ?</strong><br /></p>
<p>Certes, nous sommes tous des compagnons de voyage, mais nous sommes aussi tous des pèlerins. Nous sommes des compagnons pèlerins, nous cheminons ensemble. Au fond de l’être humain, il y a toujours cet idéal de bonheur, de vie pleine et intense.</p>
<p><strong>Instantané</strong></p>
<p><strong>Dites-nous, Michael Lonsdale…</strong></p>
<p><em>Quel est votre mot préféré ?</em>
Amour.</p>
<p><em>Quelle est votre fleur préférée ?</em>
Le freesia.</p>
<p><em>Quelle est votre musique préférée ?</em>
Bach et Mozart.</p>
<p><em>Quel est le lieu qui vous inspire ?</em>
La nature, le coucher de soleil, le silence.</p>
<p><em>Quel est le livre qui vous a le plus marqué ?</em>
“Les vagues” de Virginia Woolf.</p>
<p><em>Y a-t-il une personne qui vous a particulièrement inspiré ?</em>
Thérèse de Lisieux.</p>
<p><em>Quel est votre héros ou votre héroïne ?</em>
François d’Assise.</p>
<p><em>Quelle personne désireriez-vous rencontrer ?</em>
Le nouveau pape.</p>
<p><em>Qui aimeriez-vous être ?</em>
Moi-même en mieux.</p>
<p><em>Quel est votre rêve de bonheur ?</em>
Les bisous reçus de mes parents. C’est irremplaçable.</p>
<p><em>Si vous aviez une devise, quelle serait-elle ?</em>
“To be or not to be”.</p>
<p><em>Si vous rencontriez Dieu, que lui diriez-vous ou que désireriez-vous qu’Il vous dise ?</em><br />
Dieu : - Ah, te voilà, toi !<br />
Moi : - Oh ! Pardon. Pardonne-moi. Le pardon est une guérison.</p>
<p><strong>Michael Lonsdale</strong>, comédien de théâtre et de cinéma, tourne avec les plus grands réalisateurs, prête sa voix à la lecture des grands textes de littérature, des Évangiles… C’est un artiste considérable. Il a reçu en 2010 le césar du meilleur second rôle masculin pour son inoubliable interprétation du rôle du frère Luc dans le film de Xavier Beauvois, <em>Des hommes et des dieux</em>. Il est l’auteur de <em>L’Amour sauvera le monde</em>, ( Philippe Rey, 2011) ; <em>En chemin avec la beauté,</em> ( Philippe Rey, 2012).</p>
<p><em>Michael Lonsdale restera pour toujours ce comédien extraterrestre, cet acteur venu d’ailleurs qui semblait incarner une certaine condition humaine tout en posant un regard extérieur sur elle, comme s’il ne lui appartenait pas vraiment. Et sans doute faut-il voir là le véritable secret de son génie.</em> Mathieu Macheret - Le Monde du 21/09/20</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2020/09/22/Mickael-Lonsdale-%3A-Restons-optimiste%E2%80%A6#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/187"Récolter des idées nouvelles"urn:md5:f99e6b36972fa70f92ac3cced8a3a7a72020-05-20T15:03:00+01:002020-05-20T15:03:00+01:00Marie ClainchardActualités <p>Propos recueillis par Xavier de Jarcy pour Télérama 3671 - 20/05/20</p>
<p><em>Depuis des années, l'analyste de tendances <strong>Li Edelkoort</strong>, spécialiste de la mode et du design, plaide pour une économie plus responsable. Aujourd'hui, elle lance un anti-Forum de Davos, le World Hope Forum (Forum mondial de l'espoir), pour redonner la priorité à la planète et à l'humain.</em></p>
<p><strong>Quel premier constat tirez-vous de la crise du coronavirus ?</strong><br />
Elle se complique tous les jours, et il me semble qu'elle va durer plus longtemps que prévu. L'épidémie aggrave la situation économique, bouleverse nos habitudes, produit de la solitude. Nous nous y adapterons, nous aurons besoin pour cela de beaucoup de créativité. Je recueille des centaines de témoignages de designers, de chefs d'entreprise, de philosophe, de créateurs allant dans ce sens. Depuis cinq ou six ans, les alertes sur l'épuisement des humains et de la planète se faisaient de plus en plus pressantes, mais personne ne savait comment arrêter la machine. Désormais, je suis pratiquement sûre qu'on ne reviendra pas en arrière. Des grandes maisons de mode prévoient de réduire le nombre de présentations, de collections, de produits. Il est donc important de récolter toutes les idées de renouveau, de les mettre en forme et de les partager pour que chacun puisse s'en inspirer. C'est le but de ce forum, qui ne concernera pas seulement la mode et le design, mais aussi l'alimentation ou l'hôtellerie.</p>
<p><strong>Comment va-t-il se dérouler ?</strong><br />
Cet automne, nous espérons pouvoir désigner des ambassadeurs par pays qui inviteront des partenaires prêts à témoigner. Après une première moisson d'idées, nous nous rassemblerons pour deux ou trois jours de débats au printemps prochain. Et si ce Forum prend vie, il débouchera sur des enseignements mis au point avec des universités. Nous souhaitons aussi y associer des entreprises, des gouvernements, et nous prévoyons de recommencer chaque année. C'est un travail de longue haleine qui durera entre cinq et sept ans. Toute l'économie est à reconstruire.</p>
<p><strong>Et pourquoi ce nom de Forum mondial de l'espoir ?</strong><br />
Après le 11 septembre 2001, le design a beaucoup travaillé à partir de la peur. Nous avons vu apparaître des matières matelassées et des objets aux formes défensives. Aujourd'hui nous sommes tellement meurtris que nous ne pouvons repartir qu'avec de l'espoir.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2020/05/20/R%C3%A9colter-des-id%C3%A9es-nouvelles#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/186Edgar Morin : "… Attends-toi à l'inattendu…"urn:md5:987d05c5fc048db53ec8905e6b44804d2020-05-08T10:55:00+01:002020-05-08T17:11:31+01:00Marie ClainchardActualités <p>Propos recueillis par Édouard REIS-CARONA pour Ouest France - 7 mai 2020</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/Edgar_Morin.jpg" alt="Edgar_Morin.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Edgar_Morin.jpg, mai 2020" /><strong>À 98 ans, le sociologue, penseur et philosophe, docteur honoris causa de 34 universités à travers le monde, porte un regard particulièrement intéressant sur la crise du coronavirus et ses conséquences sur les activités humaines</strong>. Entretien.</p>
<p><strong>Comme allez-vous après deux mois de confinement ?</strong><br />
On tient le coup. Ce confinement est un peu compensé par l’intensité de ce que je vis. Je lis beaucoup, je suis sollicité, j’essaye de donner une opinion que j’aimerais éclairée. Bref, je suis même davantage fatigué qu’en temps ordinaires. Je ne profite pas des bénéfices secondaires d’être chez moi. Mais tout cela me stimule parce que je sens, tout en étant enfermé, que je participe à une grande aventure, qui est celle du pays et même de l’humanité.</p>
<p><strong>Vous prenez la situation comme elle vient, sans la subir ?</strong><br />
Ce n’est pas que j’avais envie de la vivre, mais une fois que j’y suis catapulté, j’essaie de la comprendre. Et comme j’ai l’impression que beaucoup de leçons qui arrivent correspondent à des idées que j’avais formulées depuis un certain temps, je me sens mobilisé. Notamment pour les choses que j’estime souhaitables pour notre pays et plus largement pour nous autres, les humains.</p>
<p><strong>Vous dites souvent «<em> Attends-toi à l’inattendu</em> ». Vous êtes servis en ce moment…</strong><br />
(Sourire) On continue à être servi oui… Toutes les choses que l’on apprend nous ouvrent un nouvel inconnu. Prenons le virus : on reçoit de nouvelles infos tous les jours, ou presque. Brusquement, on découvre qu’il touche peut-être les enfants, ou bien qu’il pourrait se calmer avec l’été, comme la grippe. On est toujours dans cette sorte d’incertitude qui nous force à interroger le monde au jour le jour.</p>
<p><strong>Il faut accepter cette part d’aléatoire, d’incertitude ?</strong><br />
C’est une leçon que j’ai tirée de ma vie parce que j’ai vécu beaucoup d’inattendus. Qui se doutait un an avant qu’un petit agitateur du nom d’Hitler prendrait le pouvoir d’une façon légale ? Qui s’attendait à la guerre d’Espagne, à la victoire de l’URSS sur les Allemands, à la guerre de Yougoslavie, aux attentats du 11 septembre ou à cette pandémie ? On peut faire des projections, bien entendu, écrire des scénarios, mais l’histoire est remplie d’inattendu et de tournants.</p>
<p><strong>Maîtriser une situation, cela rassure pourtant…</strong><br />
Croire qu’on la maîtrise rend encore plus fragile. Quand Napoléon III a déclaré la guerre à la Prusse, il était certain de les écraser. Et c’est le contraire qui s’est passé. Il faut savoir qu’on n’est pas ailleurs. Avec ce virus, on nous disait qu’on était maître de la situation et, en fait, on ne l’était pas du tout.<br />
Cette pandémie a provoqué une paralysie du monde qui montre que la crise est commune à tous. Je suis conscient depuis longtemps que la mondialisation a créé un destin commun pour tous les êtres humains, mais aussi des périls communs comme le péril nucléaire, les crises environnementales et sanitaires ou encore l’instabilité économique. Des processus qui arrivent avec les fanatismes de toutes sortes.<br />
Nous savions que nous avions un destin commun, mais là, c’est montré d’une façon éclatante. On découvre aussi que, tout en étant interdépendants, il n’y a que peu de solidarité entre les États. Je suis un mondialiste sur le plan de la culture, de la coopération, mais sur le plan techno-économique, la mondialisation a montré des limites et a provoqué la peur des peuples qui se sont réfugiés dans leur identité. Elle a amené le contraire d’une solidarité.</p>
<p><strong>Toutes ces crises ont des racines communes selon vous ?</strong><br />
Bien entendu, il y a des relais comme, par exemple, entre la crise écologique de la planète et cette pandémie. Le réchauffement climatique et cette énorme pollution ont des conséquences multiples. Il y a toute une série de phénomènes qui ont perturbé la vie animale et rendu des contacts plus étroits. Ce qui fait que des virus présents dans le monde animal ont pu sortir partout dans le monde vivant. Il est évident que ce processus tue. Il a provoqué un déchaînement de forces économiques, la dégradation de la biosphère. Notre impréparation à faire face est aussi à rechercher dans cette doctrine néolibérale qui consiste à réduire au maximum les pouvoirs de l’État. Notamment dans les services publics, en réduisant les budgets des hôpitaux par exemple. Cette politique des flux tendus a détruit les stocks. C’est le fruit d’une conception au service des intérêts économiques.</p>
<p><strong>La crise économique qui s’annonce pourrait entraîner des régressions ?</strong><br />
On ne peut pas savoir mais on peut le penser. Quelle sera son ampleur ? On l’ignore. On peut penser aussi qu’il y aura une vague d’achats de tous les gens qui n’ont pas pu en faire pendant deux mois de confinement. Si on reprend le fil de l’histoire, que voit-on depuis une vingtaine d’années ? Partout, la crise des démocraties s’accroît. On voit des régimes néoautoritaires ou bien des chefs d’État démagogues, à la limite de la bizarrerie, comme aux États-Unis ou au Brésil. On voit l’accroissement des inégalités économiques et des révoltes populaires écrasées par des forces plus puissantes.<br />
Ce processus régressif, qui touche aussi l’Europe, je pense à la Hongrie, peut être dangereux. Car les crises valorisent aussi bien l’imagination créatrice que la peur, le repli et la recherche de coupables, de boucs émissaires. Moi, j’ai vécu les conséquences de la grande crise de 1929-1930. Elle a amené, d’un côté, des mouvements comme le New Deal de Roosevelt ou le Front populaire, mais aussi de l’autre Hitler, Franco et la guerre. Je sais que les angoisses, qui existaient d’ailleurs avant ce virus, vont se renforcer. Car on ne sait pas où on allait. On sait juste que la promesse du progrès est une promesse un peu déchue. On est dans une période assez dangereuse.</p>
<p><strong>Quel regard sociologique portez-vous sur cette séquence de confinement ? Il en restera quoi ?</strong><br />
J’ai lu des articles très critiques sur cette décision. C’est vrai, on a vu que des pays ont traité le virus assez efficacement sans forcément passer par le confinement. À commencer par la Corée du Sud, Singapour, avec des allers-retours, et même l’Allemagne qui a été moins radicale. Il est évident que la meilleure réponse aurait été le dépistage systématique avec l’isolement des personnes contaminantes et le port généralisé de masques. Mais quand un pays comme la France est totalement dépourvu de masques et de tests, il se retrouve en déroute. Et quand on est en déroute, on bat en retraite. Et quand on bat en retraite, on se retire sur une forteresse, en l’occurrence le confinement. Étant incapable de faire autrement, il ne restait que cette solution.</p>
<p><strong>Se pose désormais la question du déconfinement. Ce n’est pas une mince affaire…</strong><br />
C’est aussi une phase très intéressante à analyser. Ce déconfinement devrait, à mon avis, se faire d’une façon plurielle, comme c’est déjà un petit peu envisagé. Mais cela arrive avec un grand retard : les masques ne sont pas tous distribués et le dépistage n’est pas encore au point. Le problème est toujours là. Et, pour compliquer les choses, nous ne savons pas si ce virus ne va pas s’endormir avec les chaleurs de l’été. Certains scientifiques ou docteurs le prédisent, comme le Pr Raoult. D’autres, au contraire, disent qu’il faut craindre une deuxième vague puis une troisième qui peut durer. On va devoir mener cette affaire au fur et à mesure des acquisitions du savoir.<br />
J’ai écrit un livre qui s’appelle <em>Science avec conscience</em> dans lequel je montre que la science a toujours vécu de controverses. Les théories des sciences ne sont jamais absolues et sont toujours réfutables. Seuls les dogmes des théologies sont irréfutables. Par exemple, toutes les grandes théories du XIXe siècle ont été démolies, sauf deux : l’évolution, avec des changements, et la thermodynamique, avec là encore des changements. Jusqu’à Einstein, on croyait que la gravitation était un absolu pur, et finalement non.<br />
Donc, la science a des incertitudes. Il peut y avoir des dogmes qui sont renversés plus tard. Le dernier mot, c’est la vérification. La théorie qui se trouvera bien vérifiée, c’est celle qu’on pourra promouvoir.</p>
<p><strong>Le rapport de la science à l’argent est un problème, non ?</strong><br />
C’est, effectivement, l’autre chose à comprendre : le business veut parasiter la science. J’ai vu comment les généticiens avaient été happés par des sociétés pour faire des bénéfices parce qu’ils travaillaient dans un domaine très rentable. Aujourd’hui, nous savons bien que des firmes pharmaceutiques très puissantes jouent un rôle auprès de nombreux scientifiques éminents. Ces sociétés ne sont sûrement pas pour rien dans les controverses sur les différents médicaments possibles. À un moment donné, un grand savant peut se figer dans un point de vue dogmatique.<br />
En science, comme ailleurs, les idées nouvelles provoquent un refus, une peur. Certains se font traiter même de fous. Et puis si leurs idées réussissent à s’implanter, on leur donne du crédit et du sérieux. La science est une chose humaine, mais elle a des vertus très particulières car elle est fondée sur un conflit d’idées, d’expériences, de travaux.</p>
<p><strong>La recherche, dans le cas du Covid-19, se retrouve contrainte d’avancer très vite. Ce n’est pas simple ?</strong><br />
Sur ce virus, pour le moment, on n’a pas de résultats concrets. Il peut y avoir un conflit entre prudence et urgence. Nous avons d’un côté ceux qui proposent un traitement immédiat, en allant au plus pressé et, en face, ceux qui disent non car on ne connaît pas les effets secondaires éventuels. Ces derniers plaident pour des études sérieuses, avec des échantillons choisis au hasard, en double aveugle, etc. Mais tout cela prend énormément de temps. Dans l’un et l’autre cas, on prend le risque d’entraîner la mort d’un certain nombre de personnes. On est toujours placés devant ces sortes de paris, avec plein de contradictions qu’il faut affronter.</p>
<p><strong>Quel regard porte le sociologue que vous êtes sur la pratique du télétravail qui s’est fortement développée avec ce confinement ?</strong><br />
Il est certain que ça va donner un élan au télétravail. Dans beaucoup d’entreprises, c’est possible et on le voit. Il y a d’autres modes de production qui le rendent difficile. Par exemple pour l’assemblage des différentes pièces d’un Airbus, je crois difficilement qu’on puisse faire ça à travers un écran d’ordinateur. Le télétravail a l’avantage de donner une certaine autonomie aux travailleurs. L’informatique en général va jouer un rôle beaucoup plus grand. Mais déjà, son rôle était énorme.<br />
L’informatique, c’est comme la langue des hommes, elle offre une forme de liberté. Prenons les réseaux sociaux : ça permet beaucoup d’inventivité, de la folie, du délire, de la méchanceté et de la grossièreté. Ce sont tous les avantages et inconvénients de la liberté.<br />
L’informatique permet aussi aux lanceurs d’alerte de s’exprimer, c’est très bien et, dans le même temps, il a les fausses nouvelles qui se répandent. On se trouve face aux problèmes constants de la vie humaine : comment savoir la vérité ? Jusqu’à présent, il n’y a pas une recette magique, mais il y a une méthode.<br />
- Premièrement, il faut qu’il y ait plusieurs sources d’information très diverses. Quand vous n’avez qu’une seule source, vous ne savez pas. Pendant des dizaines d’années, l’Union soviétique ou la Chine de Mao nous donnaient des informations totalement mensongères mais il n’y avait qu’une source.<br />
- Deuxièmement, il faut qu’il y ait plusieurs moyens d’expression des différentes opinions. Si c’est toujours la même opinion et que la presse est entre les mêmes mains, cela ne peut pas fonctionner. C’est la pluralité et la diversité qui nous permettent de comprendre. Aujourd’hui, on peut encore lire que ce virus sort d’un laboratoire d’un côté ou d’un marché pollué de l’autre. Un jour on aura la réponse. Nous devrons encore naviguer dans des mers d’incertitudes. Il faut faire des paris, avoir une stratégie, être intelligent, sans jamais être sûr du résultat.</p>
<p><strong>Pourra-t-on retenir du bon de ce confinement ?</strong><br />
Il y a d’abord le dialogue intérieur au sein des foyers qui peut en ressortir renforcé. Même si c’est difficile parfois, comme quand vous êtes dans une famille confinée dans un appartement surpeuplé. Ou encore pour des couples qui se toléreraient à peine et qui se retrouvent ensemble tout le temps. Ce qui est important, c’est que ça peut donner l’occasion de réfléchir sur sa propre vie parce que brusquement, on cesse d’être sous le contrôle de la chronométrie. « Ah, j’ai rendez-vous, il faut que je te laisse… » On n’est pas sous la pression que nous subissons sans arrêt dans la vie quotidienne.<br />
Et puis, au fond, comme nous sommes limités dans nos achats, nous achetons les choses indispensables à notre vie, comme l’alimentation. Et nous pouvons comprendre que bien des achats sont tout à fait frivoles ou inutiles. Si on réfléchit bien, on peut tirer de très bonnes leçons du confinement. Mais si on en souffre beaucoup par la promiscuité et les querelles, alors on en tirera de très mauvaises.</p>
<p><strong>Sur le plan politique, pourquoi les pouvoirs ont tant de mal à reconnaître des erreurs ou des maladresses ?</strong><br />
Parce qu’ils n’ont pas cette habitude alors que ça devrait être naturel de dire : « Je me suis trompé. » Le président Macron a dit un ou deux mots un peu dans ce sens-là, mais ce n’est pas spontané. Il y a eu un mois de protestations des médecins et infirmières des hôpitaux, et pas un seul instant le gouvernement ne les a écoutés. Ce n’est que quand ces malheureux se sont dévoués comme des fous, en prenant tous les risques, qu’on a commencé à dire que c’était important. Il y a eu un aveuglement et il aurait fallu le reconnaître.<br />
Il y a deux choses très graves qui ont contribué à notre impréparation. La première, on l’a dit, c’est une tendance politique qui consistait à réduire les crédits des hôpitaux, à les commercialiser et à faire des patients une sorte de marchandise. L’autre point, c’est, au niveau de l’État, ce qu’on peut appeler une bureaucratisation de l’administration, avec des directives tatillonnes, des ordres et contre-ordres. C’est quelque chose de paralysant.<br />
À la sortie de cette crise, si on veut une politique saine, ce n’est pas seulement en revenant sur les grandes idées du néolibéralisme et en donnant plus d’importance aux services publics : il faut réformer le mode d’administration parce que nous avons été victimes d’un aveuglement de sa part. Je n’oublie pas que de très hauts fonctionnaires ont aussi de très bonnes relations avec l’industrie pharmaceutique. Ce n’est plus possible.</p>
<p><strong>Pour finir, dans quel état d’esprit êtes-vous à l’approche du déconfinement ?</strong><br />
Je ne peux que répéter ma perplexité, car je ne sais pas ce qu’il adviendra de ce virus. Il est évident qu’un déconfinement prématuré, avec un virus très virulent, risque de surcharger de nouveau les hôpitaux. Et finalement créer la situation qu’on a voulu éviter par le confinement. Donc, je pense que cette sortie doit être prudente, différenciée et contrôlée.<br />
C’est toute la différence capitale entre ce qu’on appelle programme et stratégie. Quand vous faites un programme, vous prévoyez, à l’avance, tout ce qui va se passer et c’est difficile de changer. Quand vous avez une stratégie, vous commencez, par exemple, par certains départements où la situation est plus calme en faisant appel au préfet, au maire pour établir un déconfinement en souplesse. Et pouvoir ajuster avant de déployer. C’est ça une stratégie.<br />
Maintenant, qu’est-ce qui va arriver ? Personnellement, je commence à avoir envie de sortir un peu, mais je fais partie de la catégorie des « vulnérables ». Pour moi, la situation n’est pas grave. Il y a beaucoup de gens pour qui c’est bien plus dramatique. Ils sont privés de leur travail ou sont éloignés des personnes qu’ils aiment. Mais voilà, la situation l’après-confinement est extrêmement incertaine.</p>
<p><strong>Edgar Morin écrivain</strong>. J'ai choisi deux titres :<br />
<strong> <em>Les souvenirs viennent à ma rencontre</em></strong> éd. Fayard (04 /09/2019)<br />
Dans ce livre, Edgar Morin, né en 1921, a choisi de réunir tous les souvenirs qui sont remontés à sa mémoire. A 97 ans, celle-ci est intacte et lui permet de dérouler devant nous l’épopée vivante d’un homme qui a traversé les grands événements du XXe siècle. La grande histoire se mêle en permanence à l’histoire d’une vie riche de voyages, de rencontres où l’amitié et l’amour occupent une place centrale.</p>
<p><strong> <em>Science avec conscience</em></strong> éd. Seuil (28/05/1990)<br />
" Les sciences humaines n'ont pas conscience des caractères physiques et biologiques des phénomènes humains. Les sciences naturelles n'ont pas conscience de leur inscription dans une culture, une société, une histoire. Les sciences n'ont pas conscience de leur rôle dans la société. Les sciences n'ont pas conscience des principes occultes qui commandent leurs élucidations. Les sciences n'ont pas conscience qu'il leur manque une conscience. Mais de partout naît le besoin d'une science avec conscience. Il est temps de prendre conscience de la complexité de toute réalité - physique, biologique, humaine, sociale, politique - et de la réalité de la complexité. Il est temps de prendre conscience qu'une science privée de réflexion et qu'une philosophie purement spéculative sont insuffisantes. Conscience sans science et science sans conscience sont mutilées et mutilantes. "</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2020/05/08/Edgar-Morin-%3A-%E2%80%A6-S-ouvrir-%C3%A0-l-inattendu%E2%80%A6#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/185Notre Dame incendiée et …un an plus tard, le COVID 19 !urn:md5:f30a07bf53865c3aa677025dfce42a832020-04-22T15:35:00+01:002020-04-24T14:35:02+01:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.en-poussant-la-porte_m.jpg" alt="en-poussant-la-porte.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="en-poussant-la-porte.jpg, avr. 2020" /><strong>Un violent incendie a ravagé le 15 avril 2019</strong> une partie de l’emblématique cathédrale Notre Dame de Paris. Quelques 400 pompiers ont lutté durant plus de neuf heures contre le gigantesque brasier dont les mages ont fait le tour du monde. Le chantier de reconstruction s’annonce titanesque. La consolidation de l’édifice progresse lentement.<br /></p>
<p>L'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris a pris vers 18 h 50 le lundi 15 avril 2019. Le feu est parti des combles, puis s'est propagé extrêmement vite à une grande partie du toit. Les flammes ont dévoré la charpente, longue de plus de 100 mètres et baptisée… « la forêt ». Vers 19 h 50, la flèche de la cathédrale, l'un des symboles de Paris avec ses 93 mètres de hauteur, s'est effondrée.<br /></p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.small_s.jpg" alt="small.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="small.jpg, avr. 2020" /><strong>Un an plus tard…, depuis le 17 mars 2020</strong></p>
<p>Nous voici confinés dans nos maisons, face à face avec nous même. Le responsable : un inconnu, un minuscule virus, un coronavirus, le Covid 19 ! Et c’est au tour de notre "cathédrale sociétale" de « prendre feu » et de s’écrouler !<br /></p>
<pre></pre>
<p>Je laisse les mots d’un merveilleux poète, Jean Lavoué, décrire notre désarroi et nous offrir des voies de renaissance.<br /></p>
<p><q></q><strong>Voici un an Notre-Dame incendiée nous bouleversait</strong><br />
Elle reste encore aujourd'hui avec ce trou béant<br />
Sa voûte éventrée<br />
Le signe de ce qui n'en finit plus de nous arriver<br />
Sa flèche brisée nous atteint en plein cœur<br />
Maintenant que tant d'églises et de temples sont vides<br />
Comment ne pas entendre cet appel à rentrer en nous-mêmes<br />
Qui résonnait déjà il y a un an<br />
Certes il faudra bâtir et reconstruire<br />
Et l'on ne peut décréter à l'avance le temps qu'il nous faudra<br />
Mais il nous faut d'abord nous retirer au fond de nos maisons<br />
Nous souvenir que nous sommes mortels<br />
Entreprendre en tremblant cette remontée vers nos sources<br />
Car rien ne sera plus jamais comme avant<br />
Notre désir de grandeur d'expansion infinie<br />
Les voici anéantis<br />
Il nous faut envisager à présent autrement notre avenir<br />
De la quantité passer à la qualité<br />
Du toujours plus vite toujours plus loin<br />
Passer à l'éloge du plus proche et de la lenteur<br />
À la fascination pour l'extérieur préférer la voie de l'intériorité <br />
Nous savons maintenant notre royauté vulnérable<br />
Un rien peut la renverser<br />
C'est forts de cette faiblesse retrouvée<br />
Qu'il nous faut envisager demain<br />
Là où était le bruit nous inventerons des silences<br />
Là où était la démesure nous trouverons des sobriétés joyeuses<br />
Là où était la dispersion nous chercherons l'unité<br />
Il nous a fallu tout ce chemin pour accepter enfin d'entrer en nous-mêmes<br />
D'entendre au fond de nous la voix des pauvres<br />
Celle des inutiles des oubliés<br />
Des pierres de touche de notre futile société<br />
À entreprendre cet immense changement des valeurs<br />
Qui met au centre de nos vies le plus précieux et le plus humble<br />
Le plus indispensable et le plus caché<br />
Nous voici au pied du mur devant une splendeur nouvelle<br />
Qu'il s'agit d'élever pierre à pierre<br />
En sachant que bâtir cette maison commune<br />
Suppose de relever d'abord notre cathédrale intérieure<br />
Celle qui est fondée sur le roc de l'amour<br />
Que ces semaines et ces mois qui nous jettent dans l'inconnu<br />
Que cette échancrure à jamais visible<br />
Dans le ciel de notre trop sûre humanité<br />
Plongent profondément leurs racines en nous-mêmes<br />
Afin que nous soyons les uns pour les autres<br />
Arbres de salut forêt de reconnaissance<br />
Futaies de fraternité<br />
Gardiens pour chacun de notre nature oubliée<br />
Conservant à jamais au cœur la blessure<br />
De notre ardente pauvreté.<q></q><br /></p>
<p>Jean Lavoué, 14 avril 2020<br /></p>
<p><strong>Jean Lavoué</strong> est l'auteur de nombreux ouvrages récit, essais, recueils poétiques touchant à la littérature et à la spiritualité ; il vit dans le Morbihan. De plus en plus, iI se consacre essentiellement à l’écriture poétique et a créé au printemps 2017 une maison d’édition, «L’enfance des arbres».</p>
<p>En 2019 il obtient le Prix de poésie Yves Cosson décerné par l'Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire.<br /></p>
<p><strong>Pour suivre son actualité sur son blog</strong> : ==> <a href="http://www.enfancedesarbres.com/....." title="http://www.enfancedesarbres.com/.....">http://www.enfancedesarbres.com/......</a></p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2020/04/22/Notre-Dame-incendi%C3%A9e-et-%E2%80%A6un-an-plus-tard%2C-le-COVID-19-%21#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/184"Que cette contagion soit celle de l'amour …"urn:md5:ded69f3c9cac626ea5e75326f24051892020-04-14T16:39:00+01:002020-04-15T19:16:32+01:00Marie ClainchardTémoignages <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.MagdaHollanderLafon_m.jpg" alt="MagdaHollanderLafon.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="MagdaHollanderLafon.jpg, avr. 2020" /><ins>Témoignage.</ins></p>
<p><strong>Magda Hollander-Lafon</strong> fait partie des derniers rescapés d'Auschwitz-Birkenau (1). Face à l'épidémie mondiale de coronavirus, elle nous invite à puiser en nous la force de vie.</p>
<p>" Nous vivons, aujourd’hui, une crise sanitaire sans précédent. Personnellement, je n'ai pas à me plaindre mais cette situation me ramène à mon passé. Puisque je reviens de si loin, je me sens appelée à témoigner, à partager. Me taire serait une fuite.<br /></p>
<p>Pour moi, le mois d'Avril est un mois unique. Le 6 Avril 1945, avec quatre de mes compagnes, nous quittions les rangs de la «Marche de la mort». Après 6 jours, terrées dans la forêt, le 12 Avril, nous aperçûmes un détachement de l'armée américaine... nous avions peur... nous étions misérables... nous avions faim... ils nous ont secourus..."<br /></p>
<p>Aujourd'hui avec l'épidémie mondiale du coronavirus, c'est la deuxième tragédie mondiale que je traverse.<br /></p>
<p>La première est ma déportation en Avril 1944 en tant que juive hongroise... Pendant la période qui avait précédé, nous, juifs, subissions discriminations, brimades... J'avais 14 ans, il m'était interdit de fréquenter l'école, les artisans ne pouvaient plus travailler, nous vivions de rien... Nous étions réduits à être des objets dont on disposait. Je n'ai alors jamais entendu prononcer le mot fraternité, je n'ai jamais entendu prononcer le mot solidarité. Je n'ai connu aucun acte de la solidarité. J'ai vécu l'ignorance, le mépris, l'indifférence, la haine. Je peux dire que j'ai vécu la dictature: nous étions réduits au silence, soumis à la peur, la peur de l'autre qui pouvait à tout moment nous dénoncer.<br /></p>
<pre></pre>
<p>A notre départ en déportation, c'était l'indifférence dans toute son horreur. Nous, juifs hongrois – 450 000 – avons subi la déportation de masse au printemps 1944. Nous ne savions pas ce qui nous attendait. Or, nous étions déportés pour être éliminés. L'élimination du peuple juif avait été décrétée. Nous allions connaître la Shoah «la destruction totale» par d'autres hommes.<br /></p>
<pre></pre>
<p>Dans les camps, j'ai connu la peur. La peur de l'autre. La peur vous paralyse, vous n'avez plus de mot, vous n'existez plus. On fait de vous, ce que l'on veut. Dans les camps, un moment, il m'a été donné de ne plus avoir peur : j'ai accepté l'idée que j'allais mourir. En acceptant cette peur, en me disant « je vais mourir », une force de vie est montée en moi, une imagination débordante s'est emparée de moi et j'ai pu inventer la vie.<br /></p>
<pre></pre>
<p>Je n'ai plus eu peur. J'ai osé faire des actes dangereux – j'allais voler de la nourriture dans les cuisines, ce que je n'aurai jamais osé faire avant – Si l'on s'approchait de moi pour me battre, dieu sait ce qu’être battue dans un camp veut dire, je ne sentais plus les coups. J'étais tellement préoccupée par ce que j'avais à faire, à inventer, pour survivre encore un peu. En nommant la peur, la peur n'a pas raison de nous car en face d'elle, nous existons.<br /></p>
<pre></pre>
<p>Le contexte d’aujourd’hui est donc totalement différent. En cette période de catastrophe sanitaire mondiale et du confinement qui en découle pour protéger nos vies et celles des autres, nous avons peur.<br />
Mais ce ne sont pas d'autres humains qui nous menacent mais un minuscule virus jusque là inconnu. On peut avoir peur du connu mais aussi de l'inconnu.<br /></p>
<pre></pre>
<p>Pour moi, il est important de donner sens à ce que nous vivons aujourd'hui dans le confinement. Ça veut dire quoi ?<br /></p>
<pre></pre>
<p>Premièrement, reconnaître la réalité de ce que nous vivons. Reconnaître que cette réalité est difficile. Elle nous fait souffrir. Elle menace nos vies et celles des autres. Elle peut nous diviser. Elle met à l'épreuve ceux qui nous soignent, ceux qui travaillent pour nous et ceux qui ont dû arrêter leur activité, ceux qui sont seuls, isolés, démunis, ceux qui vivent dans des conditions difficiles, ceux qui ne peuvent visiter leurs aînés, ceux qui ne peuvent accompagner leur défunt...
Elle peut nous diviser, elle est difficile pour les couples, pour les enfant. Elle peut être le terreau de difficultés a venir sur le plan de l'économie, sur le plan politique. De graves pénuries alimentaires sont déjà annoncés dans les pays les plus pauvres.
Nous devons nous rappeler que nous sommes acteurs de nos propres vies, responsables de notre Demain.<br /></p>
<pre></pre>
<p>Aujourd’hui dépend de la manière dont nous vivons cette épreuve, nous pouvons dramatiser, critiquer, interpréter. Nous pouvons nous sentir dépassés, nous replier sur nous, nous sentir victimes ou bien traverser humblement l’événement en nous tournant vers notre intériorité, y retrouver la force de vie qui habite chacun de nous, y puiser la confiance et l'espérance, l'envie de rassembler. Appeler en soi le goût, l'amour des autres, la reconnaissance, la gratitude...
Aujourd'hui, je suis émerveillée des gestes de solidarité qui se multiplient. Le mot solidarité me touche beaucoup. Être solidaire, c'est reconnaître l'autre dans son existence même. Un regard peut tuer, un regard, un sourire, une parole, un appel téléphonique peut appeler à la vie. Tous ces gestes viennent dire que chacun peut donner le meilleur de soi, mettre son attention, son imagination au service de l'autre.<br /></p>
<pre></pre>
<p>Développer la présence à soi permet de développer la présence et la reconnaissance de l'autre là ou il est.<br /> Demain dépend de la manière dont nous vivons ce présent. Ce qui compte, c'est de porter, supporter, assumer une souffrance. Mon expérience des camps m'a donné la certitude que nous possédons en nous une énergie intense et unique par laquelle nous pouvons trouver chaque jour la force d'inventer la Vie.<br /></p>
<pre></pre>
<p>Cette crise nous invite à plus de solidarité, à puiser en nous-mêmes des ressources que nous ne connaissons pas, à faire de notre mieux, exactement là où nous sommes. Puisqu’il est question de contagion, que ce soit celle de plus d’amour et de service à l’autre. Alors, il se pourrait que « demain » nous réserve de belles surprises."<br /></p>
<p>
Magda Hollander Lafon – Ouest France 8 avril 2020</p>
<p>(1)<strong> Magda</strong> est la seule survivante de sa famille, et plus largement de la communauté juive hongroise : en 46 jours et en 147 convois, 437 403 personnes ont été déportées, 350 000 d’entre elles ont été assassinées dès leur arrivée à Auschwitz-Birkenau.</p>
<p>(2) <img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.9782226240705m_s.jpg" alt="9782226240705m.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="9782226240705m.jpg, fév. 2015" /><em>Quatre petits bouts de pain. Des ténèbres à la joie</em> - de Magda Hollander Lafon, Editions Albin Michel - 150 pages<br />
Ce livre n'est pas un témoignage sur la Shoah, mais une méditation sur la vie. … L'homme est capable du pire, mais c'est au meilleur qu'appelle Magda Hollander -Lafon, c'est-à-dire à la joie. Une joie spirituelle ravie à la désespérance, volée à l'enfer qui a failli l'engloutir, nourrie par une vie de foi et de rencontres d'âme à âme. Une joie dont elle partage ici toute la fécondité et qui resplendit en un vibrant appel à devenir créateur de sa vie.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2020/04/14/Que-cette-contagion-soit-celle-de-l-amour-%E2%80%A6#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/183S'aimer soi-mêmeurn:md5:161dfb341286496a70dc80dbf8fe56682019-03-04T15:25:00+00:002019-03-04T16:12:19+00:00Marie ClainchardCoups de coeur <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/290px-Charlie_Chaplin.jpg" alt="290px-Charlie_Chaplin.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="290px-Charlie_Chaplin.jpg, mar. 2019" />Le jour de ses 70 ans, Charlie Chaplin écrivit, dit-on, un texte magnifique. En regardant en arrière, il découvrit que s'aimer soi-même plaçait tout dans une autre perspective et rendait la vie plus belle et plus légère.</p>
<p>Merci à Happinez (mars-avril 2019) de m'avoir fait redécouvrir ce texte, texte que je désire vous faire partager.</p>
<p><strong>Le jour où je me suis aimé pour de vrai,</strong><br />
J'ai compris qu'en toutes circonstances,<br />
J'étais à la bonne place, au bon moment.<br />
Et alors, j'ai pu me relaxer.<br />
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle…<br />
<em>L'Estime de soi.</em></p>
<p><strong>Le jour où je me suis aimé pour de vrai,</strong><br />
J'ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle<br />
N'était rien d'autre qu'un signal<br />
Lorsque je vais à l'encontre de mes convictions.<br />
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle… <em>l'Authenticité.</em></p>
<p><strong>Le jour où je me suis aimé pour de vrai,</strong><br />
J'ai cessé de vouloir une vie différente<br />
Et j'ai commencé à voir que tout ce qui m'arrive<br />
Contribue à ma croissance personnelle.<br />
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle… <em>la Maturité.</em></p>
<p><strong>Le jour où je me suis aimé pour de vrai,</strong><br />
J'ai commencé à percevoir l'abus<br />
Dans le fait de forcer une situation ou une personne,<br />
Dans le seul but d'obtenir ce que je veux,<br />
Sachant très bien que ni la personne ni moi-même<br />
Ne sommes prêts et que ce n'est pas le moment…<br />
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle… <em>le Respect.</em></p>
<p><strong>Le jour où je me suis aimé pour de vrai,</strong><br />
J'ai commencé à me libérer de tout ce qui n'était pas salutaire,<br />
Personnes, situations, tout ce qui faisait baisser mon énergie.<br />
Au début, ma raison appelait cela de l'égoïsme.<br />
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle… <em>l'Amour propre.</em></p>
<p><strong>Le jour où je me suis aimé pour de vrai,</strong><br />
J'ai cessé d'avoir peur du temps libre<br />
Et j'ai arrêté de faire de grands plans,<br />
J'ai abandonné les mégaprojets du futur.<br />
Aujourd'hui, je fais ce qui est correct, ce que j'aime<br />
Quand cela me plaît et à mon rythme.
Aujourd'hui, je sais que cela s'appelle… <em>la Simplicité.</em></p>
<p><strong>Le jour où je me suis aimé pour de vrai,</strong><br />
J'ai cessé de chercher à avoir toujours raison,<br />
Et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.<br />
Aujourd'hui, j'ai découvert… <em>l'Humilité.</em></p>
<p><strong>Le jour où je me suis aimé pour de vrai,</strong><br />
J'ai cessé de revivre le passé<br />
Et de me préoccuper de l'avenir.<br />
Aujourd'hui, je vis une seule journée à la fois.<br />
Et cela s'appelle… <em>la Plénitude.</em></p>
<p><strong>Le jour où je me suis aimé pour de vrai,</strong><br />
J'ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.<br />
Mais si je la mets au service de mon coeur,<br />
Elle devient une alliée très précieuse !<br />
Tout ceci, c'est… <em>la Sagesse.</em></p>
<p>Nous ne devons pas avoir peur de nous-mêmes.<br />
Du chaos naissent les étoiles.</p>
<p><em><strong>Charlie Chaplin</strong></em></p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2019/03/04/S-aimer-soi-m%C3%AAme#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/180En 2019, c'est promis : " J'ai décidé d'être là"urn:md5:5902cf380ae039e755784940d76e4ba32019-01-24T15:47:00+00:002019-01-24T17:40:18+00:00Marie ClainchardCoups de coeur <p><strong>Belle résolution pour cette nouvelle année !</strong> <br /></p>
<p>Mais c'est Aurélie Sirdey (1), qui nous invite à la prendre. Elle nous interroge : " Qu'est-ce qui nous pousse à sans cesse courir, survoler, zapper ? Nous habitons dans un monde où la rapidité, les écrans et la stimulation mentale dominent. Alors est-il possible de renouer avec nous mêmes tant nous sommes happés par les sollicitations, pris dans des rythmes effrénés, au risque de passer à côté de l'essentiel ? Comment gagner en lucidité et décoder ce qui se passe en nous et autour de nous ?</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/CVT_Jai-decide-detre-la--Comment-etre-present-a-le_1439.jpg" alt="CVT_Jai-decide-detre-la--Comment-etre-present-a-le_1439.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="CVT_Jai-decide-detre-la--Comment-etre-present-a-le_1439.jpg, janv. 2019" />Cette diplômée des Langues Orientales, en japonais et en relations internationales, nous ouvre les yeux, nous interpelle, nous offre des pistes tant de réflexion que d'action, dans un merveilleux petit ouvrage "<em>J'ai décidé d'être là - Comment bien vivre à l'heure du digital"</em> - Ce livre témoigne des transformations vertigineuses provoquées par le numérique, notamment sur le rapport au temps et la relation à soi. En nous sensibilisant aux enjeux humains du digital, il interroge nos manières de faire ; il nous invite à bien vivre avec le digital, en nous donnant envie d'être plus présents à la vie. Et de pouvoir enfin se dire : "J'ai décidé d'être là."(2)</p>
<p><strong>Plus vite, plus fort</strong></p>
<p><strong>Sous l'emprise d'un clic</strong> (page 46) : "Lointaine est l'époque où l'on rêvait d'un objet, en prenant le temps de le désirer, comme l'enfant regardant un catalogue de jouets à l'approche de Noël.… Ce temps du désir, …contribuait à donner la pleine valeur à l'objet tant convoité. Or la digitalisation nous a propulsés dans une autre temporalité, celle de l'immédiateté. … L'immédiateté est vécue comme une expression de liberté. Internet nous donne l'illusion de gagner du temps, en nous offrant la possibilité de décider beaucoup de choses en quelques clics… Avec le digital, nous nous sommes habitués à saturer l'espace-temps et à nous enfermer dans un tunnel d'activités. Nous pensons que c'est en faisant plus de choses que nos vies sont plus riches.…<br />
Et c'est à vive allure que l'homme digital traverse les journées, les semaines, les années et peut-être la vie. Une seule cadence rythme son quotidien, celle de la vitesse."</p>
<p><strong>Bien vivre avec le digital</strong></p>
<p>(Page 59…) : Vous l'aurez compris, sans remettre en cause les nouvelles technologies qui sont aujourd'hui partie intégrante de nos vies, il importe d'imaginer comment concilier le digital avec l'humain.… Ainsi, pour que chacun puisse s'interroger et éclairer son quotidien, je propose une variation en trois temps pour apprendre à bien vivre à l'ère du digital.</p>
<p>- <ins>Être présent dans le travail : l'attention apprivoisée</ins><br />
… En s'appropriant la toile de l'espace-temps, on peut comme le peintre retrouver la posture libre et créative pour se relier en silence à son oeuvre du moment. <em>Et sentir l'unité avec soi</em>.…</p>
<p>- <ins>Être présent dans son corps : l'attention à soi</ins>.<br />
(page 70) : … Faire l'effort d'être là permet d'avoir des yeux et des oreilles pour "pleinement" voir et entendre.…
(page 82) : En percevant la beauté et la fragilité de nos paysages intérieurs, nous pouvons maîtriser avec sagacité et dextérité les sollicitations et stimulations digitales. <em>Et apprendre à nourrir sa vie</em>.</p>
<p>- <ins>Être présent dans la relation : la présence attentive</ins><br />
(page 83) : … Cette qualité de présence a pour caractéristiques d'être consciente, sensorielle et inclusive. Nous sommes alors "triplement là" : dans la relation à soi - dans la relation à l'autre - dans la relation au monde. Être là consiste à laisser émerger la présence dans chaque action de la vie ordinaire. C'est un moyen de se laisser toucher par la vie et de se sentir en vie. La présence attentive est donc une manière de mieux vivre, elle met en mouvement vers soi et vers les autres. <em>Et d'entendre en soi le battement de la vie.</em></p>
<p><strong>Être là</strong></p>
<p>( page 93) : "Être là" est une pratique de tous les jours qui prend corps dans les actes du quotidien. C'est pourquoi je vous propose un petit mémento autour de quelques pratiques pour mieux vivre à l'ère du digital.</p>
<p><ins>Le corps et soi</ins><br />
<em>Reprendre contact avec son corps</em><br />
- Respirer en conscience.<br />
- Sentir ce qui se passe dans le corps et le nommer.<br />
- Ouvrir ses sens : mieux regarder, mieux écouter, mieux ressentir.</p>
<p><em>Se fixer des limites</em><br />
- Savoir à quel moment il est "juste" pour soi de s'arrêter pour : se reposer, vider sa tête, accéder à son intériorité.</p>
<p><em>Prendre soin de soi</em><br />
- Respecter ses besoins physiologiques (dormir, manger, bouger).<br />
- Être attentif à sa vitalité et adapter son rythme de vie en conséquence.<br />
- Identifier ce qui est "juste" et essentiel pour soi.</p>
<p><ins>Le temps et l'espace</ins></p>
<p><em>Varier les tempo</em><br />
- Renouer avec les temporalités longues.<br />
- Retrouver le goût d'approfondir un sujet.<br />
- Donner de la saveur à l'effort et à ce qui demande du temps.<br />
- S'accorder des moments pour contempler et être au calme avec soi.<br />
- Apprécier de patienter - en souriant.</p>
<p><em>Désaturer l'espace-temps</em><br />
- Couper le lien permanent avec l'information et les réseaux sociaux.<br />
- Se garder des plages de temps vides.<br />
- Perdre l'habitude de trop remplir son agenda.<br />
- Faire du vide dans sa tête et s'offrir es moments de silence.<br />
- Utiliser les temps d'attente comme des moments de respiration et d'observation.</p>
<p><ins>L'environnement</ins></p>
<p><em>Se détacher de son smartphone</em><br />
- L'éteindre davantage (notamment la nuit).<br />
- Le laisser de côté pendant les repas, les réunions professionnelles, les rencontres amicales et familiales.<br />
- Désactiver les notifications sonores et visuelles.<br />
- Le mettre en silencieux.<br />
- Arrêter de le regarder compulsivement moment après moment dans le bus, le métro, le train….<br /></p>
<p><em>Faire une seule chose à la fois.</em><br />
- Choisir ce sur quoi on se concentre moment après moment.<br />
- Se mettre à l'abri de tout ce qui peut distraire ou solliciter.<br />
- Veiller à rester focalisé.</p>
<p><strong>==> Et maintenant ???</strong> Convaincu ??? Alors, Passez à l'action. Achetez ce petit livre pour y découvrir plus en détails des questions et des solutions pour Être là et bien vivre, pour mieux respirer sa vie, tout simplement pour Vivre.</p>
<p>(1) Aujourd'hui, <strong>Aurélie Sirdey</strong> accompagne des cadres et des dirigeants dans leurs défis professionnels en s'appuyant notamment sur sa propre méthode - le KYUDO Management (TM) - inspirée de l'art ancestral japonais du tire à l'arc.</p>
<p>(2) <img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/CVT_Jai-decide-detre-la--Comment-etre-present-a-le_1439.jpg" alt="CVT_Jai-decide-detre-la--Comment-etre-present-a-le_1439.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="CVT_Jai-decide-detre-la--Comment-etre-present-a-le_1439.jpg, janv. 2019" /><em>J'ai décidé d'être là - Comment bien vivre à l'heure du digital</em> - Ed. Saint-Simon - 11€ - 108 pages</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2019/01/24/C-est-promis-%3A-en-2019-J-ai-d%C3%A9cid%C3%A9-d-%C3%AAtre-l%C3%A0#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/179Michel Cazenave :"Chaque être humain a une part de divin en lui…"urn:md5:66fe9d85942a621c3bc7c30b72e8e11e2018-09-10T16:00:00+01:002018-09-10T16:21:13+01:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/th-1.jpg" alt="th-1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="th-1.jpg, sept. 2018" /> <strong>En hommage à Michel Cazenave</strong> qui nous a quitté le 20 août 2018 : son interview, parue dans mon livre "L'Avenir est en nous" - 2014 - Albin Michel - Michel Cazenave est écrivain, philosophe, poète et un des spécialiste de l’œuvre de Jung.</p>
<p>« … Je continue de cultiver, cet immense respect pour ce qu’on appelle la liberté de l’autre… ».</p>
<p><strong><em>Michel Cazenave, Dame Sagesse vous a invité à sa table et elle désirerait mieux vous connaître.</em></strong></p>
<p><strong>Comment vous présenteriez-vous ?</strong><br /></p>
<p>Honnêtement, je n’en sais rien. Mais peut-être pourrais-je dire : « Je suis quelqu’un qui cherche la vérité dans la vie (LA vérité, ou plus modestement : SA vérité ?) ».</p>
<p><strong>Avez-vous vécu une expérience déterminante qui a modifié, changé votre parcours de vie ? Cette expérience vous a t-elle amené à prendre des décisions qui orientent encore votre vie ?</strong><br /></p>
<p>Au départ, je suis déjà né pour remplacer un frère mort, et je l’ai toujours su ; je me suis demandé toute ma jeunesse si j’existais réellement ou si je n’existais pas à sa place. Puis à l’adolescence, traversant une grande crise de mélancolie, j’ai dû à nouveau me confronter à la présence et à la puissance de la mort.<br />
Les mêmes questions se posaient : « Quel est le sens de ma vie ? Pourquoi suis-je là et pour quoi faire ? ». Ce sont vraiment des processus de transformation très profonds dont l’on ne sort pas indemne. En tout cas, vous n’en ressortez pas comme vous y êtes entré. C’est vraiment de l’ordre de l’œuvre au noir de l’alchimiste. Le moi que l’on a construit disparaît complètement et on est confronté aux mystères mêmes de la vie. <br />
Toutes ces expériences ont bien sûr orienté mon existence. Vers la cinquantaine, je pensais avoir résolu beaucoup de questions, mais, lors du décès de mon épouse, je me suis rendu compte que je n’avais fait qu’une partie du chemin. Et les interrogations étaient (elles sont toujours présentes) : « Quel est le sens de tout cela ? Pourquoi je suis venu sur terre ? Quel est le cœur de la réalité ? ».<br />
Bien sûr, j’ai obtenu des réponses, mais je pense qu’elles sont très provisoires. Actuellement, c’est là où j’en suis. Et demain ?... J’ai appris à ne rien considérer comme définitivement assuré. Je suis en chemin vers… Vers quoi, au juste ? Je n’en sais rien. Il y a tout de même une chose dont je suis sûr : c’est que ce chemin, qu’il me plaise ou non, il me faut le parcourir. Cependant, une interrogation demeure : « Quel est le rapport de ma vie à la Vie ? » Là non plus, je n’ai pas de réponse assurée.</p>
<p><strong>Quelle est votre vision du monde actuel ?</strong><br /></p>
<p>Je pense qu’aujourd’hui, nous sommes, en même temps, à la fin de plusieurs cycles (de culture et de civilisation, un cycle religieux - le christianisme me parait moribond – et un cycle économique). Je me demande même si nous ne sommes pas (heureusement !) à la fin de la prédominance du masculin. Mais sur ce point, malgré toute mon envie d’y croire, je demeure très prudent, car l’histoire a montré que le féminin est souvent réapparu, et qu’il a toujours été très vite expurgé.<br />
Mais les changements de cycles prennent beaucoup de temps. Par exemple, il nous a fallu quatre bons siècles pour passer de l’empire romain au christianisme ! Alors, arrêtons l’illusion du « Tout est pour demain ». Sans vouloir paraître trop « new âge », nous devons aussi considérer que nous arrivons en même temps à la fin d’un cycle astrologique (nous passons de l’ère du Poisson à celle du Verseau). Mais passer d’une ère à une autre nécessite beaucoup d’années...<br />
Mais vers quoi tendons-nous ? Pour l’instant, nous serions plutôt dans la nuit complète ! Mais au regard de l’histoire, il n’y a pas de raison pour que tout se termine aujourd’hui. La vie ne va pas s’arrêter là. D’ailleurs, l’homme n’est peut-être pas la dernière phase de l’évolution. Arrêtons de nous dire que nous sommes la gloire de la création ! Nous n’en sommes peut-être qu’un stade, comme les autres espèces avant nous… Oui – mais alors ?... Avec l’âge, on apprend à dire : « Je ne sais pas ». J’ai beaucoup moins de certitudes que je n’en avais à trente ans ! Les certitudes sont le propre de la jeunesse. Quand je regarde en arrière, je dois bien penser : « Qu’est-ce que je me suis trompé ! » D’erreur en erreur, ne se rapproche-t-on pas peu à peu de quelque chose qui est de l’ordre de la lumière ?</p>
<p><strong>Quelles sont les valeurs auxquelles vous êtes attaché ?</strong> <br /></p>
<p>Ma première valeur, c’est l’amour, car je pense profondément que lorsqu’une femme et un homme s’aiment réellement, le divin est toujours entre eux. Et cet amour en est la manifestation. Ensuite, vient l’honnêteté, et j’y englobe évidemment l’honnêteté intellectuelle. Je ne supporte pas ces gens qui vous vendent de la fausse marchandise en profitant de l’ignorance qu’ils vous supposent. <br />
Il y a aussi l’amour du prochain, mais je me demande si ce ne sont pas les traces de mon éducation chrétienne. Est-ce que vraiment cela va de soi - ou plutôt, un peu trop de soi ? Je ne sais pas, à nouveau. Mais en même temps, c’est toujours extrêmement difficile d’arriver à discerner ce qui est de l’ordre du conditionnement que nous avons reçu, et de celui de la vraie liberté créatrice. Là, je l’avoue, je ne sais vraiment pas. Après cela, y a-t-il encore beaucoup de voiles à enlever ? L’avenir me le dira… Comme toujours, on essaye de décrire le chemin que l’on peut.</p>
<p><strong>De quelles manières les rendez-vous vivantes ?</strong><br /></p>
<p>L’amour que j’avais pour ma femme, et qui a duré des dizaines d’années, s’imposait. Je l’aimais, c’était tout.<br />
Quant à l’honnêteté, elle exige constamment un examen de soi. Je me pose toujours la question : « Es-tu fidèle à toi-même ? ». Mais à quel soi-même ? L’ai-je vraiment découvert ? Pour l’instant, je dirais que le « soi-même », c’est ce qui n’est pas de l’ordre du moi (le moi construit selon les valeurs collectives). C’est beaucoup plus, c’est la présence du divin en moi. Mais alors, qu’est-ce que le divin ? Je « sais » que c’est quelque chose qui me dépasse complètement, qui est à la source de tout. J’en suis fermement convaincu, mais je ne peux pas le démontrer : c’est de l’ordre de ma croyance la plus profonde. Et si cette croyance a été longue à acquérir, elle guide aujourd’hui ma vie. Pourtant, si le divin existe ainsi pour moi, je ne veux pas l’imposer à quelqu’un d’autre et je ne veux surtout pas imposer ma manière de le ressentir.</p>
<p><strong>À ce jour, que désireriez-vous transmettre ?</strong><br /></p>
<p>Ce que je peux transmettre serait plutôt de l’ordre de ce que je porte en moi, que de l’ordre de la connaissance. Et en même temps, ce que je ressens dans le cœur de mon cœur, cette intuition de quelque chose qui me dépasse infiniment, est-ce de l’ordre d’une transmission ou d’un témoignage ? Je pense que cela relève en fin de compte du témoignage. Ce qui est paradoxal, c’est que j’ai passé toute ma vie à transmettre et que mes émissions radiophoniques étaient de l’ordre de la connaissance en tant que telle ! (Encore que… il faudrait demander aux auditeurs si, souvent, ils n’ont pas senti quelque chose qui allait bien au-delà ?)<br />
Sur le fond, je pense qu’il n’y a pas de « connaissance » qui ne soit d’abord bâtie sur une expérience vécue. Entendons-nous bien : je ne renoncerais pour rien au monde au pouvoir de la raison, mais la raison ne s’exerce que s’il y a une expérience dont elle a à rendre compte, et il s’agit dès lors d’instaurer un continuel va-et-vient entre l’expérience et la raison. Être soi-même, n’est-ce aussi la manière de s’expliquer soi-même avec les choses ?</p>
<p><strong>À la lumière de votre expérience, que vous inspire cette déclaration : « Nous sommes tous des compagnons de voyage » ?</strong><br /></p>
<p>Si cela pouvait être vrai ! Car je suis frappé de voir le nombre de gens qui ne se posent pas de questions ! Mais après tout, si cela leur convient ? Est-ce que j’ai à juger ? Est-ce que je peux juger ? Est-ce que j’ai même le droit de juger ? Cela ne correspond pas à ma manière de vivre, mais ma manière de vivre n’est bonne que pour moi !<br />
Il est essentiel de respecter la liberté de l’autre. Je ne peux pas dire : « J’ai la vérité » et avoir une espèce de vue impérialiste de la vérité ! Il faut admettre que l’autre est réellement l’autre, qu’il n’est pas une copie de moi.<br />
Je crois que chaque être humain a une part de divin en lui, et que beaucoup l’ont oubliée. Chacun chemine comme il le peut et par rapport à ses demandes intérieures. Je reconnais que mes positions sont un mixte de mon éducation chrétienne et de mon intérêt pour l’Inde. Mais je serais bien incapable de me dire à quoi je me rattache au juste. Mais c’est aussi la voie de chacun que d’avoir à s’expliquer avec des pensées différentes, avec des manières de voir différentes, où chacun se bâtit sa croyance, celle qui lui convient et qui est toujours la réfraction à nouveau d’une lumière.<br />
Je reproche à beaucoup de personnes de prendre leur croyance pour de la vérité. La croyance est personnelle, elle a les couleurs qui correspondent à ma vie, à mes négociations, et surtout elle n’est pas forcément bonne pour tout le monde.<br />
J’ai toujours cultivé, et je continue de cultiver, cet immense respect pour ce qu’on appelle la liberté de l’autre.</p>
<hr />
<p><strong><em>Instantané</em></strong></p>
<p><strong>Dites-nous, Michel Cazenave…</strong></p>
<p>Quel est votre mot préféré ?
<em>Amour.</em></p>
<p>Quelle est votre fleur préférée ?
<em>Rose.</em></p>
<p>Quelle est votre musique préférée ?
<em>Certains opéras de Mozart et “Tristant et Iseult”, de Wagner</em>.</p>
<p>Quel est le lieu qui vous inspire ?
<em>Rocamadour.</em></p>
<p>Quel est le livre qui vous a le plus marqué ?
<em>La personne de Ayesha dans She (“Celle-qui-doit-être-obéie”), d’Henry Ridder Haggard. Je crois beaucoup plus en la déesse qu’en Dieu. Et c’est ma manière à moi d’appréhender le divin sous sa forme féminine</em>.</p>
<p>Y a-t-il une personne qui vous a particulièrement inspiré ?
<em>André Malraux</em>.</p>
<p>Quel est votre héros ou votre héroïne ?
<em>Je ne sais pas trop</em>.</p>
<p>Quelle personne désireriez-vous rencontrer ?
<em>Quasiment personne parmi les vivants. Sinon Rama Krishna</em>.</p>
<p>Qui aimeriez-vous être ?
<em>Celui que je dois être</em>.</p>
<p>Quel est votre rêve de bonheur ?
<em>Retrouver ma femme décédée</em>.</p>
<p>Si vous aviez une devise, quelle serait-elle ?
<em>Aime et fais ce que tu dois</em>.</p>
<p>Si vous rencontriez Dieu, que lui diriez-vous ou que désireriez-vous qu’Il vous dise ?
- « <em>Est ce que tu as tellement bien travaillé ?</em> »
<em>et J’aimerais qu’Il m’explique en quoi le monde est beau</em> !</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/th-2.jpg" alt="th-2.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="th-2.jpg, sept. 2018" /><strong>Michel Cazenave</strong> est écrivain, philosophe, poète et un des spécialiste de l’œuvre de Jung. Il a consacré une grande part de son activité à la production d’émissions sur la pensée philosophique et la spiritualité (Les Vivants et les Dieux). Parmi plus d’une cinquantaine d’ouvrages : <em>Tristan et Iseult</em>, (Albin Michel, 1985) ; <em>Chants de la Déesse</em>, (Le Nouvel Athanor, 2005) ; <em>Jung revisité</em>, (Entrelacs, 2 tomes 2011 et 2012) ; <em>Visages du Féminin sacré</em>, (Devry, 2012).....</p>
<p><strong>Michel Cazenave</strong> a réalisé son rêve de "bonheur," car il a retrouvé le 20 août 2018, sa femme décédée.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2018/09/10/Michel-Cazenave#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/176Les petits bonheursurn:md5:0a353a312eb8dd3b05449b47478e61f42018-01-29T16:26:00+00:002018-01-29T17:24:13+00:00Marie ClainchardCoups de coeur <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/IMG_0450.jpg" alt="IMG_0450.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="IMG_0450.jpg, janv. 2018" />Mais oui, le mimosa est en pleine floraison; Que du bonheur !<br />
Ce lundi matin, 29 janvier 2018, j'ai apprécié de lire sur le site de l'Optimiste, ce texte sur les petits bonheurs et je le partage avec vous, chères lectrices et lecteurs de mon blog.</p>
<p>Christophe Tricard : <em>"En buvant mon thé ce matin et en regardant mon chat dormir, j’ai eu envie de vous parler des petits bonheurs. Ces petits plaisirs existentiels !"</em></p>
<p><strong>Essayez de savourer l’instant présent</strong><br /></p>
<p>Dans notre existence, nous humons les grands bonheurs : la naissance d’un enfant, la rencontre avec notre âme sœur, la nomination à un poste prestigieux, un héritage imprévu… Malheureusement ces instants sont rares. Par contre, les petits plaisirs de tous les jours, qui déchargent en nous des litres d’hormones de bien-être, sont hyper fréquents. Il suffit d’en prendre conscience ! Ces moments sont en apparence sans importance. Pourtant, ils ont pour moi autant de valeur qu’un chèque de 10 000 €. Mes petits bonheurs sont dans le désordre. J’aime déguster la parole d’un ami qui me téléphone pour me dire bonjour. Je hume avec une jouissance extrême le rayon de soleil bien chaud qui réchauffe mon cœur et mes artères de jeune homme de 55 ans (qui feront un centenaire !). J’apprécie une douche bien chaude qui déverse sa douceur alors que je viens de me cailler dehors. J’adore m’asseoir dans un bus surtout après une heure d’attente où mes jambes crient d’impatience. Je chéris le roman croustillant que je bouquine dans un lit bien douillet le soir avant de sombrer dans mes rêves… Bref, j’essaye de savourer l’instant présent. Oh rassurez-vous, je suis également souvent dans mes pensées à baliser pour des petits riens !</p>
<p><strong>La joie de vivre est gratuite, accessible et durable !</strong><br /></p>
<p>La chanson : « Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? »<br />
Je ne suis pas le seul à apprécier ce concept. Le magazine Marie-Claire donne la parole à Thierry Janssen. Le psychothérapeute parle avec juste raison de la notion de ralentir : « Pour savourer une satisfaction, il faut éviter de se gaver, prendre le temps de vivre les choses. Par exemple, si j’achète un DVD de ma série préférée, je ne vais pas regarder tous les épisodes le même soir ; ce qui me permet, en plus, le lendemain au bureau, de savourer à l’avance ce petit bonheur à venir…».<br />
À défaut de gagner beaucoup à écrire ces chroniques (je travaille bénévolement, ou plutôt je suis payé en « sourires euros » !), je prends plaisir à lire vos impressions. Et puis comme dit la chanson : « Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux ? » En effet, rappelez-vous que la joie de vivre est gratuite, accessible et durable !</p>
<p><strong>Des petits riens qui font de chouettes souvenirs !</strong><br /></p>
<p>Contrairement à l’adage populaire : « Le bonheur ne tombe pas du ciel », il s’attrape au vol (heureusement, il vole à basse altitude !). Laissez-vous donc envahir par cette noble sensation des petits riens qui font de chouettes souvenirs ! Pour terminer, je me ferai un malin plaisir de citer l’écrivain Anglais Nicci Gerrard, qui s’exprime sur le bonheur : « La vie devient un voyage en quête de nous-même, avec pour ambition de trouver le bonheur en chemin…».</p>
<p>Bon, je vous laisse, j’vais carburer avec ma maudite voiture. Mon petit bonheur serait de démarrer car elle vient de tomber en panne. Elle aussi a des coups de blues de temps en temps pour le grand bonheur de mon garagiste.</p>
<p>==> <strong>Source</strong> : <a href="http://lesoptimistesdelavie.fr/petits-bonheurs-a/" title="http://lesoptimistesdelavie.fr/petits-bonheurs-a/">http://lesoptimistesdelavie.fr/peti...</a></p>
<p>Par ailleurs, <strong>le neuroscientifique Alex Korb</strong> a déduit de ses recherches en neurosciences 4 rituels qui peuvent nous rendre plus heureux.<br />
<strong>1. La question la plus importante à se poser quotidiennement</strong><br />
Les neurosciences nous invitent à faire preuve de gratitude au quotidien par le biais d'une question cruciale : " Pour quoi suis-je reconnaissant.e aujourd'hui ? "<br />
Faire preuve de gratitude active les neurotransmetteurs qui produisent de la dopamine et de la sérotonine.
Penser aux choses pour lesquelles nous pourrions être reconnaissants nous invite à considérer les aspects positifs de la vie.</p>
<p><strong>2. Nommer les émotions douloureuses, désagréables</strong><br />
Nommer les émotions est à l'opposé du fait de réprimer, nier ou enfouir les émotions : c'est justement le fait de chercher à supprimer les émotions qui va en augmenter l'impact (« tout ce qui ne s'exprime pas s'imprime »).</p>
<p><strong>3. Prendre des décisions</strong><br />
Les neurosciences ont montré que le fait de prendre une décision réduit l'anxiété (en plus d'aider à résoudre les problèmes !).<br />
La prise de décisions inclut le fait des créer des intentions, de poser des objectifs, d'élaborer des stratégies pour y parvenir et de réévaluer les options lors de la réalisation.</p>
<p><strong>4. Faire entrer des gens dans la danse</strong><br />
Nous sommes des animaux sociaux et nous avons besoin des autres pour nous construire. Nous avons besoin de nous sentir aimés, acceptés, compris par d'autres êtres humains.</p>
<p><strong>Et selon les neurosciences, les 4 piliers du bonheur sont :</strong><br /></p>
<p><strong>- La gratitude</strong> : pour quoi suis-je reconnaissant aujourd'hui ? La quête compte plus que les résultats.<br />
<strong>- L'expression des émotions désagréables</strong> : nommer les émotions en réduit l'impact douloureux<br />
<strong>- Les décisions</strong> : activement prendre des décisions suffisamment bonnes<br />
<strong>- Des câlins, des câlins, des câlins !</strong><br /></p>
<p>==> Une petite astuce pour enclencher le cercle vertueux : envoyer un email, une lettre ou un SMS de gratitude à quelqu'un pour le remercier de quelque chose, même une petite chose.<br />
Tout est connecté chez les humains. La gratitude améliore le sommeil. Le sommeil réduit la douleur physique et émotionnelle et améliore l'humeur. Une meilleure humeur et une meilleure forme réduisent le niveau d'anxiété. La baisse de l'anxiété améliore la concentration et la réflexion. Une meilleure concentration et une meilleure capacité à réfléchir améliorent la prise de décision. La prise de décision rend plus heureux par le sentiment de contrôle sur la vie. La joie de vivre conduit à plus de gratitude et à de meilleures relations sociales, bouclant la boucle du bonheur.<br /></p>
<p>Sources : apprendreaeduquer.fr/bonheur-neurosciences/ et www.businessinsider.com/a-neuroscience-researcher-reveals-4-rituals-that-will-make-you-a-happier-person-2015-9?IR=T</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2018/01/29/Les-petits-bonheurs#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/175"Je désirerais transmettre la responsabilité" : François Régis Hutinurn:md5:d2b7652eda74c560d177e2066dcc824d2017-12-13T17:17:00+00:002017-12-14T08:03:20+00:00Marie ClainchardÉvènements <p><em></em>« …<em> Chaque génération doit bâtir pour elle-même.</em><br />
<em> Nous ne pouvons attendre demain pour sauver des personnes,</em> <br />
<em>car ce sont celles d’aujourd’hui qui doivent être sauvées…</em>»</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.IMG_2411_m.jpg" alt="IMG_2411.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="IMG_2411.jpg, déc. 2017" />François Régis Hutin (1) nous a quitté le 10 décembre 2017. <br />
En hommage, j'ai désiré mettre sur mon blog, le témoignage qu'il m'avait offert pour mon livre <em>L'avenir est en nous</em>. Il s'y dévoile avec pudeur, sincérité, authenticité… Chaque mot est si juste !<br />
Il fait partie des 43 aventuriers de l'existence qui ont bien voulu participer à l'aventure de mon livre et l'enrichir par leurs propos.
Soyez remercié François Régis Hutin pour ce magnifique cadeau.</p>
<p><strong>François Régis Hutin, comment vous présenteriez-vous ?</strong><br />
Je suis un homme qui a la responsabilité de l’information, non pas comme un simple miroir de la réalité, mais comme contribution à « informare », c’est-à-dire à mettre en forme, afin que les lecteurs du journal comprennent mieux la réalité de l’information et que cela les aide à mieux vivre ensemble.</p>
<p><strong>Avez-vous vécu une expérience déterminante qui a modifié, changé votre parcours de vie ? Cette expérience vous a t-elle amené à prendre des décisions qui orientent encore votre vie ?</strong><br />
Adolescent, j’ai vécu la guerre avec l’Occupation, la défaite, puis la Libération. Si l’Occupation suscite la haine de l’occupant, mes parents résistants avaient le respect de l’ennemi ! Et je me souviendrai toujours d’un soldat allemand - je devais avoir treize ou quatorze ans - qui, épuisé, passait devant la maison au cours d’une manœuvre anti- débarquement (nous étions dans la zone côtière). Il entra dans la maison et demanda à manger. Nous, les enfants avions envie de lui dire de partir. Mais notre père est arrivé et lui a proposé du pain et du lait. Cet homme a mangé avidement et nous a quitté en se confondant en remerciements… Quelque temps après, la Gestapo, telle qu’on la voit dans les films, imperméable de cuir, chapeau mou et Citroën noir…, est venue arrêter mon père. La perquisition s’étant éternisée, mon père les invita à déjeuner avant de partir et avec stupeur, nous avons vu les deux policiers manger notre repas, puis emmener mon père pour le conduire en prison !<br />
Ensuite eurent lieu les combats de la Libération. Le pays était terrorisé, calfeutré. Tout le village s’était réuni dans une chapelle, attendant le retour des hommes. Ne les voyant pas revenir, le lendemain ma mère accompagnée d’une autre femme, est partie dans la campagne afin de savoir ce qui s’était passé. De peur qu’il lui arrive malheur, du haut de mes quinze ans, je l’ai suivie. Elle s’est avancée dans un grand champ de blé. Il faisait très chaud, c’était le mois d’août, et guidés par l’odeur, nous avons retrouvé le corps d’un des hommes disparus. Se rendant alors compte de ma présence, ma mère m’a demandé d’aller chercher une brouette afin de transporter ce corps dans une ferme voisine pour l’ensevelir. Entre-temps, nous avions également retrouvé trois autres corps dans les mêmes conditions. Cependant, il manquait encore des hommes. Comme le bruit courait qu’ils avaient été arrêtés et emmenés au château voisin, nous y sommes allés alors que les Allemands continuaient à patrouiller. Caché dans le grenier à foin, le gardien est descendu et, nous indiquant le jardin potager, il nous dit : « Ils ont été fusillés contre ce mur ». J’ai couru dans cette direction, je suis arrivé le premier sur un grand carré de terre meuble, j’ai creusé, je sentais les corps sous ma pelle. Ma mère m’a envoyé chercher le curé et le menuisier pour les cercueils. Ainsi, je fis l’expérience de la mort tragique. Cela m’a profondément marqué.<br />
Après la guerre, souhaitant être marin, j’ai d’abord navigué sur un thonier à voile, le Va sans peur et, par la suite, au long cours, avec le désir de faire le tour du monde et de mieux connaître notre planète. Mon premier embarquement comme garçon d’équipage, me conduisit jusqu’en Australie. Étant le dernier du bord, ce fut merveilleux car personne ne faisant attention à moi, je pouvais tout à loisir observer et découvrir dans les escales des mondes nouveaux, différents et humainement passionnants et attachants. Revenu à terre, je repris mes études à la Sorbonne en vue de me consacrer au développement. Sensible à l’économie humaniste et très proche du Père Lebret, mon souhait était de partir travailler avec lui. Mais au lieu de cela, on est venu me demander d’entrer au journal (Ouest France), ce qui s’est avéré nécessaire. Toutes ces expériences ont été de merveilleux points de repère.</p>
<p><strong>Quelle est votre vision du monde actuel ?</strong><br />
Il serait prétentieux de répondre à cette question ! Ce qui est marquant, c’est le rapprochement des continents, le rétrécissement du monde, car en quelques heures, nous nous rendons maintenant dans des pays où j’avais mis des mois à me rendre en bateau ! Et de plus, les pauvres marins sont maintenant contraints de rester au bout de quais interminables, à des dizaines de kilomètres des ports et de la vie. Les débarquements et les déchargements sont automatisés. Il n’y a plus ce mélange que nous avions au cours des escales, en accostant à quai en pleine ville ! Ces métiers ont beaucoup changé et ceux qui les pratiquent ne connaissent plus le monde. Cela me pose question.<br />
Cependant, s’il existe des rapprochements entre les civilisations et si les contacts se multiplient, ces interpénétrations et ces acculturations sont plus ou moins réussies, les rapprochements créant des solidarités, mais aussi des inimitiés, voire des incompréhensions. Nous sommes plongés en même temps dans notre culture et hors de celle-ci. Internet, avec son déferlement d’informations débridées, spontanées, souvent non vérifiées, peut créer des angoisses, déstabiliser et suggérer des solutions incertaines… À travers tout cela, nous devons trouver la posture, la stature permettant à l’homme d’être un homme et d’arriver à tisser des solidarités. Et cela n’est pas plus facile aujourd’hui qu’autrefois. Notre monde questionne. Ce n’est pas un monde en paix, mais en tension ; son avenir reste incertain car la croissance ne pourra pas être éternelle, les exportations ne pourront pas être indéfinies même si les échanges continuent, ce qui est bien sûr souhaitable. Mais le matériel suffira-t-il à combler les attentes ? Ce matérialisme ambiant est une facilité pour l’humain et l’abondance peut ensevelir les questionnements. « Il faut un certain nombre de conditions pour pratiquer la vertu », disait saint Thomas d’Aquin ! Comment humaniser, devenir plus humain et plus solidaire, sachant que la richesse génère des angoisses de perte ?<br />
Et chaque génération doit bâtir pour elle-même. Nous ne pouvons attendre demain pour sauver des personnes, car ce sont celles d’aujourd’hui qui doivent être sauvées. L’équilibre est difficile à trouver au moment où il le faudrait.</p>
<p><strong>Quelles sont les valeurs auxquelles vous êtes attaché ? De quelles manières les rendez-vous vivantes ?</strong><br />
Tout émane de la responsabilité qui se traduit en solidarités et en efforts pour construire. Tout se résume dans l’idée du respect de l’autre, de toute personne quelle qu’elle soit et quoi qu’elle ait fait. Ce respect de la personne, justement de celle qui, aux yeux de beaucoup n’est plus respectable, nous paraît essentielle. Je pense à la prison qui sanctionne, à la peine de mort dont nous avons été de fervents abolitionnistes et parmi les premiers dans la presse en France (actuellement nous continuons notre action dans les prisons en distribuant le journal). C’est à la lumière du respect des personnes que la charte de Ouest France a été constituée. Elle se résume ainsi « Dire sans nuire, montrer sans choquer, témoigner sans agresser, dénoncer sans condamner ». C’est la clé de tout. Pour les chrétiens, cela veut dire amour des autres et pour tous, cela signifie respect. Chacun a droit à sa part d’humanité !</p>
<p><strong>À ce jour, que désireriez-vous transmettre ?</strong> <br />
La responsabilité. Tout le système informatif est responsable. Il évolue de manière considérable, quelquefois de manière irresponsable, parfois recréant de la rumeur. L’essentiel est dans cette responsabilité d’informer, tout en respectant ceux qui en sont les sujets, ceux auxquels on s’adresse, ceux qui sont à l’origine, ceux qui sont à la réception. Dire sans nuire à ceux qui sont dans l’actualité concrète, et dire sans nuire à ceux qui regardent et qui vivent cette actualité.<br />
Dans un conflit, surtout si on le gagne, il ne faut pas écraser celui qui a perdu ; au contraire il faut lui ménager une porte de sortie, lui permettre de sauver la face et ce, dans tous les domaines. L’Europe est un moyen de rapprocher alors que le nationalisme sépare, tout en créant des solidarités à l’intérieur du microsystème, des solidarités de valeur ; cependant il faut les élargir et porter le regard et l’accueil au loin.</p>
<p><strong>À la lumière de votre expérience, que vous inspire cette déclaration : “Nous sommes tous des compagnons de voyage ” ?</strong><br />
Nous sommes tous embarqués dans la même aventure et sur la même planète ; le même bateau est lancé dans l’univers sans que l’on sache toujours où nous allons et où nous aboutissons. Il y a ceux qui ont la foi, ceux qui ne s’en préoccupent pas et ceux qui ne s’en inquiètent pas, n’en souffrent pas. Il y a ceux qui s’y raccrochent éperdument en fuyant le réel. Essayons d’être solidaires, car nous ne sommes qu’un chaînon entre le passé et le futur.<br />
Que signifient le progrès, la croissance ? Certes, nous vivons beaucoup plus vieux. Je suis plus vieux que tous mes parents, que bien des écrivains qui nous ont transmis de la sagesse. Et pourtant, nous avons l’impression d’être bien moins emplis qu’ils ne le furent. Et le vrai progrès n’est-il pas de pouvoir tout simplement participer à la vie du monde et de l’univers ?</p>
<p>(1) François Régis Hutin était journaliste, éditorialiste engagé et patron de presse depuis près de cinquante ans, du premier des quotidiens français d’information, <em>Ouest-France</em>. Pour lui, <em>ce journal n’est pas une fin en soi, il est au service de l’homme et des communautés qui constituent la société .</em></p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.Avenir-plat1_m.jpg" alt="Avenir-plat1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Avenir-plat1.jpg, janv. 2014" />Le témoignage de François Régis Hutin est au complet dans <em>L'Avenir est en nous</em> (page 153) - Marie Clainchard ; Edition Dangle - 300 pages, 20€.<br />
Quarante-trois aventuriers de l'existence et amoureux de la sagesse (Stéphane Hessel, Boris Cyrulnik, Pierre Rabhi, Jean-Marie Pelt, Magda Hollander Lafon, Philippe Pozzo di Borgo…) ont accepté de s'ouvrir en toute authenticité, simplicité et humanité. Ils évoquent leurs expériences et leurs vécus, leurs découvertes, partagent leurs espérances, transmettent leurs valeurs…</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2017/12/13/Informer#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/174"Je suis optimiste…" d'Éric-Emmanuel Schmitturn:md5:f9dc5b1cb328009808c2b344475d59bf2017-12-11T16:38:00+00:002017-12-11T17:12:03+00:00Marie Clainchard <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.Eric-Emmanuel-Schmitt_m.jpg" alt="310807BER804" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="310807BER804, juil. 2017" />Extrait du chapitre 6, "Le créateur joyeux" du livre d'Éric-Emmanuel Schmitt - "<em>Plus tard, je serai un enfant</em>" (entretiens avec Catherine Lalanne)</p>
<p>Catherine Lalanne : Votre optimisme porte les couleurs de la lucidité?</p>
<p>Éric-Emmanuelle Schmitt : L'optimisme est un sentiment tragique. Permettez moi de citer un de mes textes : le credo de l'optimisme (1).<br />
"Je suis optimiste parce que je trouve le monde cruel, injuste, indifférent.<br />
Je suis optimiste parce que j'estime que la vie est trop courte, limitée, douloureuse.<br />
Je suis optimiste parce que j'ai fait le deuil de la connaissance et que je sais que je ne saurai jamais.<br />
Je suis optimiste parce que je diagnostique que tout équilibre est fragile et provisoire.<br />
Je suis optimiste parce que je ne crois pas au progrès, ou plus exactement je ne crois pas qu'il existe un progrès automatique, nécessaire, inéluctable, un progrès sans moi, sans nous, sans notre volonté ou notre sueur.<br />
Je suis optimiste parce que je crains que le pire n'arrive et que j'entreprendrai tout pour l'éviter.<br />
Je suis optimiste parce que c'est la seule proposition intelligente que l'absurde m'inspire.<br />
Je suis optimiste parce que c'est l'action cohérente que le désespoir me souffle.<br />
Oui, je suis optimiste parce que c'est l'unique pari logique que mon esprit a repéré : si le destin me prouve que j'ai eu raison d'avoir confiance, j'aurai gagné ; et si le sort me prouve que j'ai eu tort, je n'aurai rien perdu, mais j'aurai eu une meilleure vie, plus utile, plus généreuse"</p>
<p>(1) <em>Quand je pense que Beethoven est mort alors que tant de crétins vivent</em>, Albin Michel, 2010.</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/51AoysZBTFL._SX378_BO1_204_203_200_.jpg" alt="51AoysZBTFL._SX378_BO1_204_203_200_.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="51AoysZBTFL._SX378_BO1_204_203_200_.jpg, juil. 2017" /> <em>Plus tard, je serai un enfant</em> est un livre d’entretiens paru en 2017. Catherine Lalanne, rédactrice en chef à Pèlerin, interroge Eric-Emmanuel Schmitt sur ses premières années : préparent-elles l’artiste de réputation mondial qu’il est aujourd’hui ?</p>
<p>"L'enfant vit en moi. Il a été conservé, écouté, entretenu, magnifié. Souvent, les personnes qui passent quelques heures en ma compagnie s'exclament que, malgré mon physique dense, tout en épaules et en muscles, je suis un enfant. Je prends leur surprise pour le compliment ultime." Éric-Emmanuel Schmitt.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2017/12/11/Je-suis-optimiste%E2%80%A6-d-%C3%89ric-Emmanuel-Schmitt#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/173La Merurn:md5:9eb4eef51edf925cdcdbad5af1b2b68e2017-08-02T14:17:00+01:002017-08-02T14:17:00+01:00Marie ClainchardCoups de coeur <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/mini_M9h7SkQPh5ceFsG.jpg" alt="mini_M9h7SkQPh5ceFsG.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="mini_M9h7SkQPh5ceFsG.jpg, août 2017" /> <em><strong>LA MER</strong></em></p>
<p>À Ouessant, la mère et la mer se confondent souvent.</p>
<p>Il y a la mère, celle qui donne naissance à l'enfant,<br />
celle qui lui donne la vie,<br />
celle qui l’aime.</p>
<p>Et puis, il y a la mer,<br />
celle qui conduit le marin dans sa vie,<br />
celle qui devient souvent l'amante de l’homme,<br />
celle qui lui prend la vie.</p>
<p>À Ouessant règne le matriarcat,<br />
et, si l’on n’est pas marin, l’on est rien.</p>
<p>Les femmes gouvernent car les hommes sont en mer.</p>
<p>Les femmes gouvernent car certains hommes deviennent fous<br />
et confondent la mer avec leur mère.</p>
<p>La mère donne naissance au marin<br />
mais la mer donne naissance à sa passion.</p>
<p>La mère donne la vie au marin, que la mer reprend.</p>
<p>La mère aime le marin et le marin aime la mer.</p>
<p>Et quand un fils est parti trop tôt en mer,<br />
c’est à sa mère de chanter la Broella en son souvenir<br />
avant de jeter un linceul à la mer.</p>
<p>La mer renferme en son ventre la vie,<br />
la vie d’un fils d’une Ouessantine.<br />
«Mère» et «mer».<br />
Cela se prononce pareil et pourtant,<br />
à Ouessant,<br />
elles sont ennemies.</p>
<p>'<strong>'Écrit par un adolescent''</strong></p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/mini_M9h7SkQPh5ceFsG.jpg" alt="mini_M9h7SkQPh5ceFsG.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="mini_M9h7SkQPh5ceFsG.jpg, août 2017" /><strong>Le Temps des Possibles</strong><br />
10 années de rencontres, de textes d’adolescent-es accueilli-es en unité de soins à l’hôpital Guillaume Régnier.
Le livre réunit des textes d’adolescent-es et fête 10 années de collaboration entre l’association Intermède et La Balade des Livres.
Une exposition a également été montée dans le cadre de ce projet.</p>
<p><strong>Pour nous écrire</strong> sur du papier :
47 rue Armand Rébillon – 35 000 Rennes</p>
<p><strong>Pour nous téléphoner</strong> :
02 99 50 26 66</p>
<p><strong>Public concerné</strong> : Les jeunes</p>
<pre></pre>
<p><strong>Pour commander le livre</strong>
Tarif : 5euros
Contactez l'association Intermède au 02 99 32 20 72</p>
<p><strong>Partenaires</strong> : Association Intermède - La Balade des Livres</p>
<p>Date de création
2002</p>
<p>Pour en savoir plus et découvrir La Balade des Livres : <a href="http://www.la-balade-des-livres.fr/" title="http://www.la-balade-des-livres.fr/">http://www.la-balade-des-livres.fr/</a></p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2017/08/02/La-Mer#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/172Ma nuit dans le désert…urn:md5:4767107e9a314abb28c41310ac29ab4c2017-07-23T14:25:00+01:002017-07-23T16:25:02+01:00Marie ClainchardCoups de coeur <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.Eric-Emmanuel-Schmitt_m.jpg" alt="310807BER804" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="310807BER804, juil. 2017" />Extraits du livre d'Éric-Emmanuel Schmitt, <em>Plus tard, je serai un enfant.</em> Entretiens avec Catherine Lalanne.</p>
<p>…<strong> Chapitre 7 : L'ami de Dieu</strong></p>
<p>… <strong>Catherine Lalanne</strong> : "<em>En février 1989, à 28 ans, vous entrez agnostique au Sahara, vous en sortez croyant.</em><br />
<strong>Éric-Emmanuel Schmitt</strong> : À l'époque, je viens d'esquisser ma première pièce <em>La nuit de Valognes</em>. Après Normal sup, l'agrégation, le doctorat, mon avenir semble tracé or je pressens que mes études m'ont autant apporté qu'enlevé. Je contrôle tout, mes émotions, mes pensées, mes sentiments, mes amours, obsédé par la maîtrise. (…) J'ai besoin de changer. J'accepte donc la proposition de scénariser un film sur Charles de Foucauld. Ce marabout blanc qui n'a jamais converti personne me séduit. (…) Je pars donc à la rencontre d'un sage universel. Qu'il frôle la sainteté chrétienne ne me gène pas et ne m'oblige pas. Mon premier contact avec le Sahara ressemble à un coup de foudre. : le désert me brûle, il m'attire autant qu'il me repousse. Moi qui voulais me détacher de mes bornes, je suis servi ! (…) Une pensée me trotte dans le crâne : quelque part, mon vrai visage m'attend.</p>
<p><em>Le désert vous prépare à cette rencontre</em>.<br />
- Le désert nous réduit à l'essentiel. Se taire, endurer la chaleur, marcher malgré les ampoules, gagner le prochain point d'eau pour subsister. Même plat, le désert élève celui qui le traverse ; il se présente depuis des siècles comme la principale adresse de Dieu. Après l'ascèse du soleil, les dunes s'ouvrent le soir aux planètes. Je succombe au charme des nuits sahariennes. Le ciel offre une débauche de bijoux : diamants, broches et colliers cloutent le velours infini ; les étoiles paraissent si proches qu'on pourrait les cueillir. Le petit-fils du sertisseur se réveille en moi, je suis émerveillé. Notre guide touareg, Abayghur, nous aiguille vers le mystère, nous apprend à nous alléger et nous enseigne la simplicité - dresser un feu, réussir le thé, cuire la pain dans le sable. Son dévouement au monde invisible le transforme en subtil intercesseur. Quand je le vois, cinq fois par jour, se prosterner sur son tapis, je prends conscience de ma sécheresse d'Occidental ; Abayghur prie avec son coeur alors que mon esprit s'est atrophié et racorni en intellect. Sa médiation commence à opérer… Au septième jour, je me perds et tout bascule.</p>
<p><em>Pouvez-vous poser des mots sur l'expérience de cette nuit ?</em><br />
- En descendant du mont Tahat, le sommet du Hoggar, je quitte le groupe, ne retrouve pas l'oued où nous campons, et m'égare dans les rochers. L'obscurité tombe, je n'ai ni eau, ni nourriture, ni vêtement chaud. Je crie ; personne ne me répond. On met trois jours à périr de soif ! Effrayé, transi de froid, je me creuse une couche dans le sable pour attendre l'aube. Et cette nuit qui s'annonçait la pire de ma vie me réserve des surprises.<br />
Tandis que je claque des dents, quelque chose me hausse au-dessus des reliefs. Je m'élève et je flotte. J'ai deux corps, un sur la terre, un autre en l'air. Le prisonnier du minéral frisonne en bas et l'affranchi lévite dans le bon et le chaud. La force m'agrandit, me pénètre, m'irradie, je ne fais qu'un avec elle. J'appréhende la totalité dans une lumière croissante, presque insoutenable. Je m'approche d'une présence qui m'incendie. Plus j'avance, moins je doute, et je fusionne enfin. Je deviens feu. Puis la force qui m'a soulevé me ramène sur terre. Je redescends jusqu'à mon corps ensablé. L'ardente lumière s'éloigne mais sa trace reste en moi, vive, incandescente. Mon ravisseur ne s'est pas nommé. c'est une force davantage qu'une personne. Disons que cette force s'appelle Dieu : ce vocable chargé de puissance et de majesté correspond à l'absolu de cette rencontre.</p>
<p><em>Est-ce le Dieu de Moïse, de Jésus ou de Mahomet ?</em><br />
- Sur le moment, je ne m'en préoccupe pas. je baigne dans la béatitude. Tout a un sens, tout est justifié. Ce que Foucauld tenait à me confier m'a été révélé au pied du mont Tahat et je saisis sa prière d'abandon : "Je remets mon âme entre tes mains. Je te la donne, mon Dieu, avec tout l'amour de mon coeur, parce que je t'aime, et que ce m'est un besoin d'amour de me donner, de me remettre entre tes mains, sans mesure, avec une infinie confiance, car tu es mon Père".<br />
Au petit matin, mon destin est scellé : soit j'erre et je mourrai croyant ; soit je rejoins mon groupe et je vivrai croyant. Dans les deux cas, je consens et me réjouis.<br />
Après une journée d'ascension puis de descente, je retrouve le chemin du campement et Abayghur me repère.</p>
<p>… (…) …</p>
<p><em>Pourquoi avoir attendu si longtemps pour narrer votre nuit au désert ?</em><br />
- Le langage a été inventé pour décrire le visible pas l'invisible, l'ordinaire pas l'extraordinaire. Alors, comment faire ?<br />
À 28 ans, cette révélation me sonna comme une révolution. Elle m'engageait à détruire mes habitudes de pensée et à reconstruire. Par paresse, j'ai rechigné. Par conformisme intellectuel, j'ai préféré le secret à l'expression. Cependant, j'eus beau négliger le filet d'eau qui s'était infiltré en moi dans le désert, il grandissait, il grossissait, il devenait fleuve. Finalement, la foi a fait toute seule son lit en moi, elle m'a modifié et renouvelé. Aujourd'hui, je ne la différencie plus de moi. Ma foi est moi. (…)<br /></p>
<p><em>Quel est le plus beau cadeau de cette nuit ?</em><br />
- La grâce. Ce privilège s'accompagne d'une charge : il me faut garder le cap de la lumière dans l'obscurité. Un talent demeure vain s'il ne s'enrôle qu'au service de lui-même. Je dois vivre et écrire à partir de mon âme qui a vu.</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.51AoysZBTFL._SX378_BO1_204_203_200__m.jpg" alt="51AoysZBTFL._SX378_BO1_204_203_200_.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="51AoysZBTFL._SX378_BO1_204_203_200_.jpg, juil. 2017" /> Pour la première fois, <strong>Eric-Emmanuel Schmitt</strong> se confie et évoque son enfance avec une émouvante sincérité, ses vocations multiples, sa vie… Qui était le petit garçon Eric-Emmanuel à Lyon, dans les années 60 ? Quelles histoires avait-il déjà en tête ? Nous découvrons ses années de formation, son milieu, ses rêves, ses regrets… Ses nombreuses confidences sur sa vie, ses valeurs, ses multiples activités, le sens qu'il donne à l'existence, à l'art, font le prix de ce livre exceptionnel. Ses très nombreux lecteurs dévoreront les différents chapitres de ce livre pour entrer dans l'intimité de leur auteur. Nous ferons connaissance avec un écrivain, dramaturge, philosophe, bien différent des clichés que certains peuvent avoir sur lui. Et bien plus surprenant, telle cette nuit dans le désert !<br />
<em>Plus tard, je serai un enfant</em> - Éditeur : BAYARD CULTURE (15/02/2017)</p>
<p><strong>Biographie :</strong></p>
<p><strong>Éric-Emmanuel Schmitt</strong> ( Né à : Sainte-Foy-lès-Lyon , le 28/03/1960 ) est un dramaturge, nouvelliste, romancier et réalisateur français naturalisé belge.</p>
<p>Normalien, agrégé de philosophie, docteur, il s’est d’abord fait connaître au théâtre avec "Le Visiteur", cette rencontre hypothétique entre Freud et peut-être Dieu, devenue un classique du répertoire international. Rapidement, d’autres succès ont suivi : "Variations énigmatiques", "Le Libertin", "Hôtel des deux mondes", "Petits crimes conjugaux", "Mes Évangiles", "La Tectonique des sentiments"… Plébiscitées tant par le public que par la critique, ses pièces ont été récompensées par plusieurs Molière et le Grand Prix du théâtre de l’Académie française. Son œuvre est désormais jouée dans plus de quarante pays.</p>
<p>Il écrit le "Cycle de l’Invisible", six récits qui rencontrent un immense succès aussi bien sur scène qu’en librairie. Une carrière de romancier, initiée par "La Secte des égoïstes", absorbe une grande partie de son énergie depuis "L'Évangile selon Pilate", livre lumineux dont "La Part de l’autre" se veut le côté sombre. Depuis, on lui doit "Lorsque j’étais une œuvre d’art", une variation fantaisiste et contemporaine sur le mythe de Faust et une autofiction, "Ma Vie avec Mozart", une correspondance intime et originale avec le compositeur de Vienne. Deux recueils de nouvelles se sont ajoutés récemment: "Odette Toulemonde et autres histoires", huit destins de femmes à la recherche du bonheur, est inspiré par son premier film tandis que "La Rêveuse d'Ostende" est un bel hommage au pouvoir de l'imagination.</p>
<p>Amoureux de musique, il a également signé la traduction française des "Noces de Figaro" et de "Don Giovanni". Il est naturalisé belge en 2008. Début janvier 2016, il fait son entrée dans le jury Goncourt.</p>
<p>Multi-récompensé, que ce soit en France ou à l'étranger, il est devenu un des auteurs francophones les plus lus et les plus représentés dans le monde. <br /></p>
<p>Source : <a href="http://www.eric-emmanuel-schmitt.com" title="http://www.eric-emmanuel-schmitt.com">http://www.eric-emmanuel-schmitt.co...</a></p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2017/07/23/Dieu-existe#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/171Le dîner des liensurn:md5:f6ddd5e90338fb8129c066ae342133702017-06-16T15:33:00+01:002017-06-16T15:33:00+01:00Marie ClainchardActualités <p>Chères lectrices et chers lecteurs,</p>
<p>"Tout ce qui nous relit, nous rend plus fort" (Les Tisserants d'Abdenour Bidar).</p>
<p>Pour celles et ceux qui habiteraient Rennes ou les environs, une information :<br />
dans le cadre de l'association <strong>Vivre en Paix Ensemble</strong> (dont je suis la secrétaire), nous organisons depuis quelques mois, une grande action : <strong>La Caravane des Liens</strong>.<br />
Et dans le cadre de cette Caravane, <strong>un dîner des liens est organisé le 29 juin 2017, à Rennes</strong>. Mais uniquement sur inscription par mail : diner@lacaravanedesliens.fr</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.AfficheDinerduLien29Juinwebp_m.jpg" alt="AfficheDinerduLien29Juinwebp.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="AfficheDinerduLien29Juinwebp.jpg, juin 2017" />Le programme et les détails sont à lire sur l'affichette jointe.</p>
<p>La semaine prochaine, je vous communiquerai plus de détails sur la Caravane.</p>
<p>Peut-être aurais-je le plaisir d'en rencontrer certains ?</p>
<p>Belle journée</p>
<p>Marie</p>
<p><strong>Lien</strong> :<a href="http://lesamisdemagda.fr/vivre-en-paix-ensemble/" title="http://lesamisdemagda.fr/vivre-en-paix-ensemble/">http://lesamisdemagda.fr/vivre-en-p...</a></p>
<p><strong>Pour mieux connaitre la Caravane des Liens, une interview</strong> : <a href="https://www.c-lab.fr/article/actualite-locale/la-caravane-des-liens-donne-la-parole-aux-jeunes-engages.html" title="https://www.c-lab.fr/article/actualite-locale/la-caravane-des-liens-donne-la-parole-aux-jeunes-engages.html">https://www.c-lab.fr/article/actual...</a></p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2017/06/16/Le-d%C3%AEner-des-liens#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/170Chers parents : "… Vous m'avez servi d'exemple… durant toute ma vie…"urn:md5:5b9df6b23b094d20ee34a392b6e71a6e2017-05-23T14:24:00+01:002017-05-23T14:27:50+01:00Marie ClainchardTémoignages <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/3671915-5424634.jpg" alt="3671915-5424634.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="3671915-5424634.jpg, mar. 2016" />Fatimama Hamey-Warou a écrit cette lettre dans le cadre de l'Encyclopédie des Migrants (1)</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/IMG_1665.jpg" alt="IMG_1665.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="IMG_1665.jpg, mai 2017" />Chers Parents,<br /></p>
<p>J’ai sans doute fait le choix le plus difficile de mon existence en vous écrivant cette lettre, chers Parents. J’aurais souhaité aussi l’écrire en haoussa, mais autant je continue à le parler avec mes enfants, je n’ai, malheureusement jamais appris à l’écrire à l’école.</p>
<p>Je souhaite surtout que cette lettre soit la manifestation du grand amour que j’ai nourri pour vous pendant des années et que je n’ai pas pu vous témoigner. Parce que dans mon éducation, on ne fait pas apparaître les émotions, les sentiments qui nous traversent, surtout envers son père. Je regrette d’avoir attendu votre mort pour vous le dire. Malgré cela, je voudrais que vous sachiez à quel point je suis à la fois émue et touchée de prendre ma plume pour vous dire tout l’amour, l’admiration, la fierté que j’ai enfouis dans mon cœur pour vous deux et je suis certaine que vous auriez été heureux de mieux connaître vos petits-enfants élevés dans les mêmes valeurs en France, où j’ai choisi d’habiter, notamment pour permettre à l’un de mes enfants soigné à l’hôpital de continuer à vivre. Vous m’avez servi d’exemple de respect, de tolérance, de courage, d’espérance, de combativité... durant toute ma vie. Ces valeurs m’ont permis d’avancer, de surmonter les obstacles les plus difficiles de ma vie, de comprendre l’autre. Vous m’avez toujours souhaité la voie de la réussite dans toutes vos prières !</p>
<p>Baba, le saviez-vous qu’en m’accompagnant avec l’oncle Abdou, au consulat de France pour l’obtention du visa, vous alliez confier mon destin à cette France que vous avez tant aimée et que vous avez contribué à libérer des nazis ! Vous faites partie de ces milliers de combattants de couleur noire recrutés aussi bien en Afrique de l’Ouest qu’en Afrique de l’Est, qui ont, de gré ou de force, été arrachés à leur terre natale pour répondre à l’appel du général de Gaulle en 1940 afin de défendre l’honneur et la dignité de la mère patrie ! On vous avait tous attribué le générique de « tirailleurs sénégalais ».<br />
Je veux par cette lettre vous donner votre « dignité » en vous reconnaissant comme tirailleur nigérien ! Vous n’avez jamais arrêté de me répéter que ce qui a été injuste c’est au niveau de la pension car vous êtes mort sans avoir touché votre pension malgré les innombrables recours. Pourtant, vous n’avez jamais nourri de haine ou de colère : c’est vous qui avez transmis à toute votre descendance l’amour de la France. Aujourd’hui, je me sens entièrement française, même si j’ai gardé des liens avec mes sœurs et mes frères restés au Niger. Je vous remercie, Papa de m’avoir élevée dans l’amour et le respect de la diversité culturelle en insistant sur l’importance de l’éducation, base de la réussite scolaire et sociale.</p>
<p>Vous n’avez jamais cessé de nous répéter que rien ne pourra se construire durablement si les bases ne sont pas fondées et solides. Et cela ne peut être possible dans d’autres circonstances de la vie que si c’est vous-même qui choisissez la ligne directrice de ce que vous souhaitez devenir ou faire de votre vie. C’est en donnant du temps au temps que je suis parvenue, notamment en travaillant avec des chercheurs comme Christian Leray, sociolinguiste, dont j’ai suivi les cours sur l’interculturalité à l’université Rennes 2, à prendre conscience de la diversité linguistique et culturelle qui compose notre société française et ainsi de la nécessité de créer et de construire des espaces de dialogue comme l’arbre à palabres du vivre-ensemble.</p>
<p>Papa, vous qui avez tant participé à des arbres à palabres au Niger, vous n’auriez jamais pensé que l’on pouvait l’adapter en France pour mieux vivre ensemble et développer la citoyenneté de chacun. Auriez-vous pu penser aussi, chers Parents, qu’à la sortie de l’université j’allais créer l’association<em> MATA</em> pour promouvoir les droits des femmes comme le nom haoussa de l’association l’indique. Avec <em>MATA</em> en France et au Niger, nous avons développé, par nos actions concrètes, des relations internationales sur l’interculturalité, dans le but de développer notre patrimoine humain commun que doit être « cette humanité solidaire ». Il s’agit d’aller au-delà des divergences politiques, sociales, économiques et culturelles pour bâtir les « pages » d’une nouvelle histoire qui nous ressemble.</p>
<p>Fatimata Hamey-Warou<br />
Dosso, Niger Rennes, France</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/IMG_1683.jpg" alt="IMG_1683.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="IMG_1683.jpg, mai 2017" /><strong>Fatimata, franco-nigérienne et femme engagée</strong> <br />
À la fois africaine et française, Fatimata Warou a trouvé sa place de femme dans les deux sociétés où elle vit. Avec l'association Mata qu'elle a créée en 2003, elle s'active entre le Niger et la France. Depuis peu, elle fait aussi partie des « Femmes d'Afrique et de Bretagne en réseau » (FABER).
¨Pour en savoir plus : <a href="http://www.histoiresordinaires.fr/Fatimata-franco-nigerienne-et-femme-engagee_a520.html" title="http://www.histoiresordinaires.fr/Fatimata-franco-nigerienne-et-femme-engagee_a520.html">http://www.histoiresordinaires.fr/F...</a></p>
<p>(1) <strong>Encyclopédie des Migrants</strong><br /></p>
<p><strong><em>L’Encyclopédie des migrants</em></strong> est un projet d’expérimentation artistique à l’initiative de l’artiste Paloma Fernández Sobrino, qui vise à réunir dans une encyclopédie <strong>400 témoignages</strong> d’histoires de vie de personnes migrantes. Il s’agit d’un travail contributif qui part du quartier du Blosne à Rennes et qui rassemble un réseau de 8 villes de la façade Atlantique de l’Europe, entre le Finistère breton et Gibraltar.</p>
<p><strong>ECRIRE UNE HISTOIRE INTIME DES MIGRATIONS</strong><br />
<em>L’Encyclopédie des migrants</em> déploie la question des migrations dans une approche sensible à travers la thématique de la distance. Qu’est-ce que l’éloignement produit sur l’individu ? Comment les repères sont-ils bousculés par l’acte d’abandon du pays d’origine ? Il s’agit alors de collecter les témoignages sensibles de personnes qui ont expérimenté des migrations dans leur parcours de vie. Concrètement le projet propose de partir à la rencontre de personnes migrantes, des personnes qui du fait de la traversée de frontières et l’installation au-delà de celles-ci portent des identités complexes et tentent de concilier des cultures différentes.</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/IMG_1674.jpg" alt="IMG_1674.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="IMG_1674.jpg, mai 2017" /><strong>POURQUOI UNE ENCYCLOPEDIE DES MIGRANTS</strong> ?<br />
Cette encyclopédie se concrétisera sous la forme d’une production éditoriale, s’inspirant formellement de l’encyclopédie dans la version originale du XVIIIe siècle signée Diderot et d’Alembert, tout en jouant avec ses codes, mais en changeant le contenu.<br />
Une encyclopédie est un ouvrage ou un ensemble d’ouvrages de référence visant à synthétiser et organiser le savoir existant ou une partie déterminée de celui-ci. A notre connaissance, il n’existe pas aujourd’hui d’encyclopédie sur les migrations des hommes. L’Encyclopédie des migrants se pose comme réceptacle d’une multiplicité d’histoires de vies, et détourne ainsi un symbole du savoir dit légitime pour se le réapproprier sous la forme d’une entreprise de fabrication d’un savoir populaire. Dans l’imaginaire collectif, l’encyclopédie est un ouvrage précieux renfermant un savoir légitime. Nous voulons exploiter le décalage entre l’objet précieux qui représente le monde des idées et un contenu sensible inédit, souvent dévalué. La finalité de cette encyclopédie non conventionnelle est de légitimer un autre type de savoir.</p>
<p>==> Le projet est soutenu par la Commission Européenne (programme Erasmus+), l’Institut Français, la Ville de Rennes, Rennes Métropole, le Conseil régional de Bretagne, le Conseil départemental d’Ille-et-Vilaine et le Ministère de la Culture et de la Communication – Direction Régionale des Affaires Culturelles.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2017/05/23/Chers-parents-%3A-%E2%80%A6-Vous-m-avez-servi-d-exemple%E2%80%A6-durant-toute-ma-vie%E2%80%A6#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/169Être optimiste, c'est bon pour la santé !urn:md5:6d44692926743a5d615a142d44fdcb622017-03-27T15:07:00+01:002017-03-27T15:07:00+01:00Marie ClainchardTémoignages <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/images1.jpg" alt="images1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="images1.jpg, mar. 2017" />Il paraît que l'optimisme c'est bon pour la santé. La preuve par 6.</p>
<p>Le fait d'être positif est bénéfique pour notre organisme. C'est du moins ce que démontre une étude du magazine <em>Scientific American</em> relayée par le Huffington Post en mars 2015. « Les domaines apparentés de la psychologie positive et de la psychologie de la santé se basent sur des recherches scientifiques rigoureuses portant sur la manière dont les personnes font face aux défis inévitables de la vie, et comment cela est lié (et même mène à) une meilleure qualité de vie » explique le Dr Scott Barry Kaufmann. « Les personnes les plus optimistes ont deux fois plus de chance d'avoir une santé cardiovasculaire idéale par rapport aux plus pessimistes ».</p>
<p><strong>Etre optimiste, c'est bon pour le coeur</strong><br /></p>
<p>Partez en balade à la rencontre de paysages qui vous laisseront bouche bée ou profitez d'un trajet en métro pour écouter un peu de musique. Le fait de ressentir un sentiment agréable, de l'émerveillement ou encore de l'admiration, serait bénéfique pour notre organisme. Selon une étude réalisée par l'Université de Californie, les personnes ressentant régulièrement ce type de sentiments auraient un niveau plus faible de cytokines, des marqueurs inflammatoires responsables en partie de maladie comme Alzheimer, des maladies cardiaques ou encore la dépression.</p>
<p><strong>Etre optimiste, c'est bon pour le moral</strong><br /></p>
<p>Faire la démarche de se sourire en se regardant dans le miroir ou à un inconnu dans les transports c'est déjà un premier pas vers l'optimisme. Vous dégagerez des ondes positives bonnes pour votre moral et celui des autres.
Et comme dit l'adage « souris à la vie et elle te sourira en retour ».</p>
<p><strong>Etre optimiste, c'est bon pour l'estime de soi</strong><br /></p>
<p>Être à l'écoute de soi et s'aimer, c'est le premier pas pour aimer les autres. Apprenez à apprécier ce corps qu'est le vôtre, pour faire naître des pensées positives et ainsi aller de l'avant. On ressent plus l'envie d'aller vers l'autre et d'accomplir des choses lorsqu'on est bien dans son corps.</p>
<p><strong>Etre optimiste, c'est bon pour la sérénité</strong><br /></p>
<p>Responsable de maladies cardiovasculaires et chroniques, le stress est extrêmement néfaste pour la santé physique et mentale. Posez-vous quelques minutes, soufflez et apprenez à renverser la situation en voyant les évènements, même négatifs, avec philosophie et optimisme.</p>
<p><strong>Etre optimiste, c'est bon pour ses rapports avec les autres</strong><br /></p>
<p>Des études menées par l'Université du Michigan en 2014 ont montré que ce sentiment positif entraîne à la fois une meilleure défense immunitaire ainsi qu'un sommeil plus réparateur. Être positif en aidant les autres tendrait également à faire baisser le stress. « D'une certaine manière, nos corps sont faits pour l'amour, parce que plus nous aimons, plus notre état de santé s'améliore » déclarait Barbara Frederickson, professeur à l'Université Emory.</p>
<p><strong>Etre optimiste permet de se projeter dans l'avenir</strong><br /></p>
<p>De nombreuses thérapies prônent le lâcher prise, permettant à l'individu de se décharger d'un poids, pour pouvoir laisser entrer la pensée positive. Les personnes optimistes ont tendance à aller plus facilement de l'avant, à laisser le négatif de côté pour pouvoir construire leur vie. Prendre la vie de façon positive, c'est aussi préserver son cerveau de toutes les pensées « polluantes » qui tendent à pourrir le quotidien.</p>
<p>Camille Moreau<br />
Source : <a href="http://www.marieclaire.fr/,6-bonnes-raisons-d-etre-optimiste,837085.asp" title="http://www.marieclaire.fr/,6-bonnes-raisons-d-etre-optimiste,837085.asp">http://www.marieclaire.fr/,6-bonnes...</a></p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2017/03/27/%C3%8Atre-optimiste%2C-c-est-bon-pour-la-sant%C3%A9-%C3%A8#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/167Le jour où je me suis aimé…urn:md5:84eea3d4de2c2df85d534a4c11fe2ce72017-02-27T11:08:00+00:002017-03-08T15:35:26+00:00Marie ClainchardCoups de coeur <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/images.png" alt="images.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="images.png, mar. 2017" />Le jour où je me suis aimé<br /></p>
<pre></pre>
<p>Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris qu’en toutes circonstances, j’étais à la bonne place, au bon moment. et, alors, j’ai pu me relaxer. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle estime de soi.<br /></p>
<p>Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle, n’étaient rien d’autre qu’un signal lorsque je vais à l’encontre de mes convictions. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle authenticité.<br /></p>
<p>Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de vouloir une vie différente et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue à ma croissance personnelle. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle maturité.<br /></p>
<p>Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation, ou une personne, dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts et que ce n’est pas le moment. Aujourd'hui, je sais que ça s’appelle respect.<br /></p>
<p>Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire, personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie. Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle amour propre.<br /></p>
<p>Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire de grands plans, j’ai abandonné les méga-projets du futur. Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime, quand ça me plaît et à mon rythme. Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle simplicité.<br /></p>
<p>Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison et me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé. Aujourd’hui, j’ai découvert l’humilité.<br /></p>
<p>Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir. Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe. Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle plénitude.<br /></p>
<p>Le jour où je me suis aimé pour de vrai, j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir, mais si je la mets au service de mon cœur, elle devient un allié très précieux !<br /></p>
<p>Tout ceci, c’est le Savoir-vivre<br /></p>
<p>Charlie Chaplin.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2017/02/27/Le-jour-o%C3%B9-je-me-suis-aim%C3%A9%E2%80%A6#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/166