L'avenir est en nous blog - ActualitésPère André-Marie ; Pierre-Yves Albrecht ; Nadège Amar ; Dominique Annet ; Willy Barral ; Jean-Pierre Brouillaud ; Hesna Cailliau ; Jean-Claude Carrière ; Michel Cassé ; Michel Cazenave ; Geneviève Chincholle-Quérat ; Sylvie Crossman; Boris Cyrulnik ; Véronique Desjardins ; Bernard Ésambert ; Cynthia Fleury ; Marc Halévy ; Sébastien Henry ; Charles Hervé-Gruyer ; Stéphane Hessel ; François Régis Hutin ; Éric Julien ; Marguerite Kardos ; Jacqueline Kelen ; Magda Hollander-Lafon ; Jean-Yves Leloup ; Philippe Le Ray ; Michael Lonsdale ; Denis Marquet ; Hassan Massoudy ; Odile Ouachée ; Jean-Marie Pelt ; Arnaud Poissonnier ; Philippe Pozzo di Borgo ; Florence Quentin ; Pierre Rabhi ; Jacques Rocher ; Olivier Roellinger ; Père Émile Shoufani ; Annick de Souzenelle ; Nahal Tajadod ; Bertrand Vergely ; Zia Inayat Khan -
Tous des aventuriers de l’existence qui ont témoigné dans mon livre, qui évoquent leurs expériences, partagent leurs espérances, transmettent leurs valeurs…2024-03-29T02:01:02+01:00Marie Clainchardurn:md5:552c968eddbefd4a864f200298a06171DotclearApprendre à être optimiste !urn:md5:b19cb0b2f3cfd4190a556986f9858dd52023-03-13T10:12:00+00:002023-03-13T10:41:03+00:00Marie ClainchardActualités <p><strong>Une bonne raison d’être optimiste ? Cela s’apprend !</strong></p>
<p>Voici 7 étapes pour voir la vie du bon côté</p>
<p>Selon les plus récentes études en psychologie, la génétique ne dicterait que la moitié de notre propension à l’optimisme. L’autre moitié viendrait de l’influence de notre entourage, des circonstances de la vie et de notre propre manière d’interpréter les événements. Cofondatrice de la Clinique de psychologie positive de Montréal, Marine Miglianico y voit « une marge de manœuvre énorme ! » Trois psychologues cliniciens et à une professeure-chercheuse ont ainsi répondu à l’invitation du média L’actualité, en leur donnant des astuces pour voir la vie du bon côté. Nous nous en faisons l’écho ici :</p>
<p><strong>1 Soumettre ses certitudes à l’épreuve des faits</strong></p>
<p>Pour Yves-Alexandre Thalmann, psychologue clinicien et professeur de psychologie à Fribourg, un fait qui ne nous convient pas (ne pas avoir été invité à une réunion, par exemple) peut être le terreau d’une foule d’explications, plausibles, mais pas forcément fondées. La première étape consiste donc à prendre conscience que nos certitudes reposent souvent sur une interprétation des événements. S’efforcer de considérer l’éventail des possibilités aide à adopter un point de vue moins négatif. Et plutôt que d’interpréter une situation, il est préférable d’aller chercher l’explication à la source.</p>
<p><strong>2 Entraîner ses perceptions</strong></p>
<p>Père de la psychologie positive, Martin Seligman a montré que nous pouvions nous entraîner à percevoir autrement les raisons de nos succès et de nos défaites. Ainsi, là où un optimiste voit un problème particulier et temporaire, le pessimiste voit un échec généralisé et durable… Or, la confiance en l’avenir de l’optimiste lui permet de relever plus facilement les challenges et de faciliter ses succès. Ce changement d’état d’esprit est à la portée de tous.</p>
<p><strong>3 Utiliser des parenthèses</strong></p>
<p>Lors d’un coup dur, il peut être utile de se souvenir que la vie a déjà été plus sereine et que des jours meilleurs viendront. Marc-André Dufour, psychologue clinicien à Québec et auteur du livre <em>Se donner le droit d’être malheureux</em> (Trécarré, 2020), parle ainsi d’une parenthèse à résoudre avant de poursuivre son chemin.</p>
<p><strong>4 Agir sur son environnement immédiat</strong></p>
<p>À mon échelle, qu’est-ce que je peux faire ? Pour Marc-André Dufour, comme pour Marine Miglianico, le sentiment d’impuissance éprouvé face aux grands maux de la planète peut être néfaste. Mais entreprendre des actions aux effets mesurables autour de soi peut contribuer à donner un sens à sa vie. Ce qui augmente le sentiment de bien-être, corrélé à notre propension à l’optimisme.</p>
<p><strong>5 Pratiquer la gratitude… mais pas trop</strong></p>
<p>L’humain s’habitue à ce qui va bien et n’y prête plus attention. Noter le soir trois éléments positifs vécus dans la journée ramène ceux-ci à notre conscience et nous aide à porter notre regard sur ce qui va bien. L’exercice perd cependant en pertinence s’il se fait de manière automatique. Pour Sonja Lyubomirsky, qui a mené des recherches dans le champ de la psychologie positive à l’Université de Californie, à Riverside, la Fréquence idéale est de deux fois par semaine en changeant, si possible, de thématique (travail, famille, monde…).</p>
<p><strong>6 Se projeter en imaginant les obstacles et les différents scénarios possibles</strong></p>
<p>Pour entrevoir la vie avec confiance, mais également continuer de se motiver à faire des efforts pour atteindre ses objectifs, Yves-Alexandre Thalmann observe qu’il est essentiel de penser aux obstacles qui se dresseront sur notre route et d’établir un plan d’action pour y faire face. Et pour Joëlle Carpentier, professeure au Département d’organisation et ressources humaines de l’UQAM et spécialiste de la psychologie positive, en imaginant plusieurs chemins possibles, on garde espoir malgré les embûches.</p>
<p><strong>7 Admettre que la vie peut être tragique</strong></p>
<p>Deuils, maladies, accidents… Nous finissons tous un jour ou l’autre par être frappés par le malheur. C’est pourquoi, à l’image de Viktor E. Frankl, psychiatre autrichien enfermé trois ans dans un camp de concentration, il peut être salvateur d’adopter « l’optimisme tragique » : puisque notre temps est compté, profitons des bons moments, aussi fugaces soient-ils.</p>
<p>https://lactualite.com/</p>
<p><strong>À lire</strong> : Viktor E. Frankl : <em>Découvrir un sens à sa vie avec la logothérapie</em> - En Poche</p>
<p>L’article <em>Devenir optimiste en 7 étapes</em> est apparu en premier sur Ligue des Optimistes de France.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2023/03/13/Apprendre-%C3%A0-%C3%AAtre-optimiste-%21#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/190Information : Le thon rouge est sauvé !urn:md5:c5fe42828743ff77ee241fe1dc4463592022-05-09T10:53:00+01:002022-05-09T10:53:00+01:00Marie ClainchardActualités <p>Une bonne raison d’être optimiste ? Le thon rouge, longtemps menacé d’extinction, est désormais sauvé.</p>
<p>Preuve que l’Homme peut encore agir de manière efficace pour préserver l’environnement. Une info qui permet de retrouver la pêche !</p>
<p>C’est une bonne nouvelle : le thon rouge de l’Atlantique n’est plus une espèce en danger. Décimé par la surpêche et la pêche illégale, ce poisson convoité pour sa chair a pourtant bien failli disparaître. Mais, après une mobilisation inédite, voilà qu’il passe désormais entre les mailles du filet de l’extinction. Un espoir pour nombre d’espèces marines.</p>
<p><strong>Un animal fantastique</strong></p>
<p>Mais revenons quelques instants sur l’aventure de cet animal fantastique qui peut atteindre la taille d’une vache, vivre jusqu’à la quarantaine, parcourir 200 km en une journée et voyager des calottes glaciaires aux côtes brésiliennes en passant par les bords de la mer Noire. Dans les années 1980 et 1990, sa consommation a explosé, portée par le marché japonais, friand de sa chair rouge qui se déguste notamment en sushis et autres sashimis. Dès 1996, la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l’Atlantique (CICTA) déclare le thon rouge en surexploitation. Mais il a continué d’être surexploité jusqu’en 2006. On pêchait alors quatre fois ce que le stock réel pouvait encaisser sur une année…</p>
<p><strong>Une recette qui fonctionne</strong></p>
<p>Suite à la mobilisation d’ONG, mais aussi du grand public, les pays de la CICTA finissent par accepter que la capture soit strictement limitée aux poissons de plus de 30 kg et, en quelques années, une série de mesures restreignent la pêche. Résultats : depuis 2012, toutes les évaluations montrent que le stock va mieux en mieux et continue d’augmenter. Une bonne nouvelle pour nombre d’espèces encore en danger.</p>
<p>==> L’article "Le thon monte !" est apparu en premier sur Ligue des Optimistes de France.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2022/05/09/Le-thon-rouge-revient-%21#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/189"Seule la beauté trouverait de l'importance à mes yeux" - Jean-Claude Carrièreurn:md5:8be49516e364b88a2939b1cc06632de42021-02-09T15:30:00+00:002021-02-09T16:51:54+00:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.php7JeVL1_m.jpg" alt="php7JeVL1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="php7JeVL1.jpg, fév. 2021" />*Nous sommes le 9 février 2021. Jean-Claude Carrière a tiré sa révérence à la terre, aux hommes, en plein sommeil. Il avait 89 ans ! Il n'était pas malade, peut-être fatigué, peut-être lassé de ce virus provoquant une pandémie, de la crise qu'il pressentait....<br />
En juillet 2013, je l'avais interviewé pour mon livre "L'avenir est en nous" et il me disait : " Autant je ne crois pas au danger de guerres humaines, autant je sens s’approcher, dans les trente à quarante ans à venir, une crise écologique, une crise dans le vrai sens du mot, c’est-à-dire de la vie même de la planète et de nos rapports avec elle. Et rien n’a été fait. Nous sommes lancés dans une course à l’énergie et au profit qui nous aveugle, et peut nous précipiter dans une crise, non brutale, mais longue, lente et… grave…".<br />
Il y a plus de sept ans ! Quelle prémonition !</p>
<p>En hommage, ci-dessous son interview, accordé pour mon livre "L'avenir est en nous" (1)</p>
<p><strong>Jean-Claude Carrière, Dame Sagesse vous a invité à sa table et désirerait mieux vous connaître.</strong></p>
<p><strong>Comment vous présenteriez-vous ?</strong><br />
Je suis un homme âgé, expérimenté, essayant de se délivrer de toute espèce de croyances.</p>
<p><strong>Avez-vous vécu une expérience déterminante qui a modifié, changé votre parcours de vie ? Cette expérience vous a t-elle amené à prendre des décisions qui orientent encore votre vie?</strong>
Mon parcours professionnel de vie a été heureusement et, constamment, bousculé par Pierre Etaix, Luis Buñuel, Peter Brook et ne cessera, je l’espère, jamais de l’être. J’ai toujours considéré ma vie comme une ligne brisée plutôt qu’une ligne droite, riche de rencontres et de très beaux hasards.<br />
Je n’ai pas eu de tragédie personnelle, seulement des épreuves, comme tout le monde, mais rien de traumatisant. Très vite j’ai compris que j’étais né dans le seul siècle à avoir inventé de nouvelles écritures, de nouveaux langages, et j’ai désiré tenter de les explorer tous et ce, encore aujourd’hui. Ma vie peut sembler désordonnée, car elle paraît aller du théâtre au cinéma, de la littérature à l’opéra, sans oublier la chanson. Souvent on me demande : « Mais qui es-tu ? ». Ma réponse est toujours identique : « Je suis ce désordre » (d’ailleurs, c’est le titre de mon dernier livre <em>Désordre</em>).<br />
Je me méfie beaucoup des gens ordonnés, de ceux qui ordonnent leur vie. Dans la préface de mon dernier livre, je mentionne qu’il est très difficile de choisir sa vie au départ, car nous devons, en premier, la vivre. Par contre, à quatre-vingts ans, oui, je m’offre le luxe de ne retenir que les moments de mon existence qui m’ont le plus intéressé.</p>
<p><strong>Quelle est votre vision du monde actuel ?</strong><br />
Je suis un écologiste de la première heure. Autant je ne crois pas au danger de guerres humaines, autant je sens s’approcher, dans les trente à quarante ans à venir, une crise écologique, une crise dans le vrai sens du mot, c’est-à-dire de la vie même de la planète et de nos rapports avec elle. Et rien n’a été fait. Nous sommes lancés dans une course à l’énergie et au profit qui nous aveugle, et peut nous précipiter dans une crise, non brutale, mais longue, lente et… grave.<br />
J’observe autour de moi ce qui se passe depuis longtemps. Tout ce que nous disions déjà, et avant 1968, rien, absolument rien, n’a été entrepris. L’écologie s’est égarée dans la politique.</p>
<p><strong>Quelles sont les valeurs auxquelles vous êtes attaché ? De quelles manières les rendez-vous vivantes ?</strong><br />
Le mot valeur est à mon sens une invention humaine, il peut même être dangereux avec sa connotation chrétienne. N’est-il pas téméraire de faire intervenir la métaphysique et la croyance dans le comportement humain ?<br />
Je ne suis pas un théoricien, mais un pragmatique, qui se méfie de certains mots, tel « valeur », « idée »… Ce ne sont que des mots. Seulement des mots. Nous vivons avec ceux-ci et beaucoup d’entre nous s’en contentent. Les auteurs sont souvent plus à même d’apprécier ce que cache un mot. Quand j’ai adapté le Mahabharata (épopée de la mythologie hindoue rédigée en sanskrit) pour Peter Brook, j’avais dressé une longue liste de termes français que je m’interdisais d’utiliser. Par exemple, si vous employez, ici, le mot noble, vous voyez en fait intervenir un aristocrate français du dix-huitième siècle. De même pour le mot prophète, où on imagine un prophète juif à grande barbe… Or ces images sont étrangères à cette épopée hindoue. Il y a ainsi toute une série de mots qui sont marqués, colorés par des images hérétiques.<br />
En fait, j’essaie tout simplement d’être fidèle à un certain nombre de personnes autour de moi, de ne pas être malhonnête envers moi-même, de vivre de mon mieux et de bien faire mon travail. Seule la beauté trouverait de l’importance à mes yeux.</p>
<p><strong>À ce jour, que désireriez-vous transmettre ?</strong><br />
Je dirais la clairvoyance dans son travail. Dans ma vie, ce qui m’a toujours passionné, est la réflexion sur mon travail, ma responsabilité, les outils utilisés. La clairvoyance est la persistance dans mon travail.<br />
Je peux même être maniaque à l’égard de moi-même, surtout depuis qu’existe l’informatique. En fait, j’ai beaucoup de mal à terminer un texte, à écrire le mot « Fin ». La correction est si facile sur un ordinateur. Il est là, il vous tente, il est si plein de tentations, et « si tu mettais ceci et cela, et… »<br />
Bien sûr, je l’utilise, mais pour les scènes vivantes, les scènes de dialogue, je rédige toujours à la main un premier brouillon, car il manque quelque chose d’essentiel à l’ordinateur et c’est le brouillon. En fait, l’ordinateur ne l’aime pas et dans ce dernier, n’y a-t-il pas le mot ordre ?</p>
<p><strong>À la lumière de votre expérience, que vous inspire cette déclaration : « Nous sommes tous des compagnons de voyage » ?</strong><br />
À mes yeux, cette phrase est « banale », seul le mot « tous » est important. Qui que nous soyons, et où que nous vivions, nous appartenons à la même espèce. Est-ce que dans ce “tous” sont compris les minéraux, les végétaux, les animaux ? C’est la question que j’aimerais poser à l’auteur de cette phrase.<br />
Nous sommes tous embarqués sur la même planète et, pour l’instant, nous ne voyons pas comment nous pourrions aller ailleurs, et pourquoi. Si on me proposait d’aller passer un week-end sur la planète Mars, je répondrais négativement. Cela doit y être formidablement ennuyeux et la terre est si passionnante. Elle est captivante et à tous points de vue, et de la même manière, l’espèce humaine est fascinante, tant dans ses aventures que ses mésaventures, ses détours, ses cruautés, ses drôleries… <br />
Ce qui est frappant dans ce voyage, dans notre voyage, c’est qu’il comprend des étapes. Nous savons tous que nous allons mourir, que nous venons du néant, et que nous y retournerons. Que faire alors de cette petite étape qui est la nôtre ? Comment nous situer ? Laisserons-nous quelque chose ? Avons-nous participé aux frais du voyage ? Est-ce que nous avons tenté de l’améliorer, d’y apporter quelques petits bouts de paysages supplémentaires ou nous sommes-nous contentés de voyager ? Je me pose tous les jours ces questions.<br />
Il y a une phrase de Saint Jean de la Croix (dans une lettre adressée à Thérèse d’Avila) que j’aime beaucoup : « Nous ne voyageons pas pour voir, mais pour ne pas voir » ! En effet, nous sommes nombreux à voyager pour ne pas voir, à mettre entre ce que nous visitons et nous-mêmes une caméra, un appareil photo, sans oublier ceux qui se perdent eux-mêmes dans le voyage.</p>
<hr />
<p><strong>Plutôt qu'une photo, j'ai préféré un Instantané !</strong><br /></p>
<p><strong><em>Dites-nous, Jean-Claude Carrière…</em></strong></p>
<p><em>Quel est votre mot préféré ?</em><br />
Il change tous les jours.</p>
<p><em>Quelle est votre fleur préférée ?</em><br />
L’hortensia.</p>
<p><em>Quelle est votre musique préférée ?</em><br />
La musique indienne.</p>
<p><em>Quel est le lieu qui vous inspire ?</em><br />
La pièce où je travaille.</p>
<p><em>Quel est le livre qui vous a le plus marqué ?</em><br />
« Notes de chevet », de Seï Shônagon.</p>
<p><em>Y a-t-il une personne qui vous a particulièrement inspiré ?</em><br />
Shakespeare.</p>
<p><em>Quel est votre héros ou votre héroïne ?</em><br />
“Draupadi” – figure féminine centrale dans le Mahabharata.</p>
<p><em>Quelle personne désireriez-vous rencontrer ?</em><br />
J’ai longtemps espéré que Fellini me téléphonerait. Par ailleurs, je suis plus tenté par Ava Gardner que par Marilyn Monroe ; j’aime la femme secrète.</p>
<p><em>Qui aimeriez-vous être ?</em><br />
J’aimerais être moi-même soixante ans plus tôt.</p>
<p><em>Quel est votre rêve de bonheur ?</em><br />
Je suis heureux. Je prends tous les jours quelques minutes, seul, pour apprécier mon bonheur, car le bonheur ne peut pas exister sans qu’on ne prenne le temps de l’apprécier.</p>
<p><em>Si vous aviez une devise, quelle serait-elle ?</em><br />
« Si tu fais une chose, fais-en une autre ». Et « Il faut joindre l’agréable à l’agréable ».</p>
<p><em>Si vous rencontriez Dieu, que lui diriez-vous ou que désireriez-vous qu’Il vous dise ?</em><br />
Il me dirait : « Tu vois bien que je n’existe pas ! ». Et je n’aurais rien à lui dire.</p>
<p>Jean-Claude Carrière se définit comme un “conteur d’aujourd’hui”, mais il est aussi écrivain, scénariste, dramaturge, voyageur, observateur du monde… Il se partage entre le cinéma et la littérature. Derniers livres : 38 contes philosophiques (Larousse, 2012) ; Mémoire espagnole (Plon, 2012) ; Désordre (André Versailles, 2012) ; Conversation avec Jean-Jacques Rousseau (Plon 2013)…<br /></p>
<ul>
<li>photo 2009 - Xavier Bertral</li>
</ul>
<p>(1) <img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.Avenir-plat1_m.jpg" alt="Avenir-plat1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Avenir-plat1.jpg, janv. 2014" /> <em>L'Avenir est en nous</em> (page 153) - Marie Clainchard ; Edition Dangle - 300 pages, 20€.<br />
L'interview de Jean-Claude Carrière est en page 65.<br /></p>
<p>Quarante-trois aventuriers de l'existence et amoureux de la sagesse (Stéphane Hessel, Boris Cyrulnik, Pierre Rabhi, Jean-Marie Pelt, Magda Hollander Lafon, Philippe Pozzo di Borgo…) ont accepté de s'ouvrir en toute authenticité, simplicité et humanité. Ils évoquent leurs expériences et leurs vécus, leurs découvertes, partagent leurs espérances, transmettent leurs valeurs…</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2021/02/09/Seule-la-beaut%C3%A9-trouverait-de-l-importance-%C3%A0-mes-yeux-Jean-Claude-Carri%C3%A8re#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/188Michael Lonsdale : " Restons optimiste…"urn:md5:232c48cee5db60434a588ba0d787718b2020-09-22T09:43:00+01:002020-09-22T09:44:50+01:00Marie ClainchardActualités <p>Hier, 21 septembre 2020, Michael Lonsdale nous a quitté, à l'âge de 89 ans.</p>
<p>J'avais eu la chance de le rencontrer en 2013 et de l'interviewer pour mon livre <em>L'avenir est en nous</em>. Une rencontre inoubliable dans sa simplicité et son authenticité. Je vous offre ci-dessous le contenu de cette interview.</p>
<p>« <strong>… Restons optimistes et pensons que chaque être humain est un trésor conçu par Dieu et que l’Esprit Saint est là, en eux, et qu’Il peut les aider à agir…</strong> »</p>
<p><strong>Michael Lonsdale, Dame Sagesse vous a invité à sa table et elle désirerait mieux vous connaître.</strong></p>
<p><strong>Comment vous présenteriez-vous ?</strong><br /></p>
<p>Je suis un enfant naturel qui a été très tôt attiré par l’art, la peinture, l’expression dramatique. J’essaie de vivre le plus possible en Dieu. Que ce soit par la prière, par la pensée, ou en action. Aujourd’hui, mon centre de préoccupation n’est plus mon « moi ». Il faut évacuer ce soi-même, ce soi si encombrant, afin de réaliser la paix en soi. Le Christ ne cesse de le répéter dans les Évangiles : « Je vous apporte ma paix, Paix, mes agneaux... » Il dit aussi : « Je suis venu apporter l’épée ». Et cette épée, c’est celle dont nous avons besoin pour trancher, et enlever ce qui n’est plus nécessaire dans notre vie...</p>
<p><strong>Avez-vous vécu une expérience déterminante qui a modifié, changé votre parcours de vie ? Cette expérience vous a t-elle amené à prendre des décisions qui orientent encore votre vie?</strong><br /></p>
<p>Mon baptême, à l’âge de 22 ans, fut un bouleversement. Auparavant, j’étais un gamin très timide, voulant entreprendre plein de choses mais n’osant rien faire pour les réaliser. Ce jour a commencé à donner une première orientation à ma vie, l’a colorée avec l’idée de la parole du Christ avant tout.<br />
Cependant, il a fallu que, plus tard, de grandes épreuves m’arrivent, que je sois totalement démuni, notamment par la perte d’êtres chers, pour vivre pleinement ma foi. Je n’étais pas préparé à ces épreuves, alors j’ai plongé et, dans ce plongeon, j’ai fait ce qu’on fait souvent, on appelle de toutes ses forces, on crie vers Dieu : « Au secours, aide-moi, sauve-moi », et la réponse a été très rapide... Un soir, mon parrain m’a emmené dans un groupe de prière charismatique à l’église saint François-Xavier. Tout à coup, cela a été l’éblouissement ; j’ai vu des gens en train de prier, des gens ouverts, accueillants... Puis d’autres signes sont arrivés, telle cette cassette vidéo qui parlait d’un groupe charismatique, celui des Béatitudes. En voyant ces gens agir, vivre et prier, je me suis dit : « Voilà la réponse ! » Cette réponse est venue deux jours après mon appel... <br />
Et toute ma vie s’est éclairée différemment, et s’est vraiment organisée autour de Dieu. Peu à peu, j’ai eu l’impression de reconstituer quelque chose qui avait été abandonné, qui n’avait pas été mis en valeur, exploité.</p>
<p><strong>Quelle est votre vision du monde actuel ?</strong><br /></p>
<p>Malgré des données scientifiques nouvelles, le monde est le même qu’auparavant car le caractère humain reste identique. Il y a ceux qui sont appelés à une certaine connaissance, d’autres à une certaine pratique de la foi, d’autres qui n’en ont pas besoin… Notre monde est très perturbé par des problèmes auxquels je ne comprends rien, tels des problèmes d’économie, de compétitivité… , avec une tendance regrettable à la corruption, à la dissimulation.<br />
Je crois beaucoup à la dualité entre le bien et le mauvais, c’est une lutte à mort qui continue dans le cosmos. Les forces du mal ne sont pas au chômage ces temps-ci... C’est toujours un combat entre celles-ci et les forces d’amour, positives, de Dieu. Ça se bagarre, dans le monde, mais aussi à l’intérieur de nous. Ce monde moderne est un monde où chacun doit se débrouiller. Nous ne devons jamais perdre de vue que, si l’équilibre et le bonheur sont accessibles, ils impliquent aussi quelques sacrifices. Il n’est pas possible de tout avoir et la vie ne se réduit pas forcément à gagner un maximum d’argent.<br />
Cependant il ne faut jamais perdre espoir. En tant que président de la Fidesco (Organisation catholique de solidarité internationale), je côtoie énormément de jeunes, notamment à Paray-le-Monial, qui n’hésitent pas à consacrer un ou deux ans de leur vie, pour se rendre dans les pays en développement afin de mettre leurs compétences professionnelles au service d’aide aux populations locales. C’est magnifique de les voir partir ainsi. Par ailleurs, les monastères sont de plus en plus sollicités pour des retraites, des temps de silence…<br />
Je crois en l’espérance et la charité. Restons optimistes et pensons que chaque être humain est un trésor conçu par Dieu et que l’Esprit Saint est là, en eux, et qu’Il peut les aider à agir.</p>
<p><strong>Quelles sont les valeurs auxquelles vous êtes attaché ? De quelles manières les rendez-vous vivantes ? </strong><br /></p>
<p>La sensibilité, l’émotion, la beauté sont des faces de Dieu. Mais Dieu n’est pas que beauté, Il est complètement amour. J’ai la chance de pouvoir témoigner de cet amour à travers mon métier, alors j’essaie, le plus possible, de trouver des projets dignes d’être mis en lumière. J’ai envie de faire connaître des propos constructifs, positifs, qui soient une inspiration pour la société et pour les gens... J’essaie de faire connaître les grandes spiritualités de notre temps, telle sœur Emmanuelle , une magnifique femme, un “boulet de canon”, avec une fabuleuse capacité d’incarnation de la vérité et de l’amour ; sans oublier François d’Assise, toujours si actuel et Thérèse de Lisieux… Ce qui est dit sur scène est parfois plus fort que ce qui est lu !<br />
Quand la foi nous anime, nous pouvons alors la transmettre dans la lumière des projecteurs, dans le rythme, le mouvement ; elle passe dans le texte si vous avez vraiment intériorisé le sens des mots, de manière à ne pas simplement prononcer des phrases. Il faut souvent des temps de pause pour laisser s’inscrire un sentiment. C’est généralement par la lenteur que la spiritualité s’exprime, et non dans les choses hâtives. Quand vous croyez profondément en ce que vous dites, que vous êtes dans la concentration, vous trouvez le cheminement du cœur. Il y a comme une urgence à faire parler l’Esprit, parce que les plus beaux spectacles, s’ils ne laissent pas de trace, s’ils servent seulement à distraire, ne suffisent pas. Si on est croyant, il faut témoigner de sa foi.</p>
<p><strong>À ce jour, que désireriez-vous transmettre ?</strong><br /></p>
<p>L’amour tout puissant de Dieu est la plus belle chose au monde et il est important de le faire rayonner. Sœur Emmanuelle disait : « Que votre personne rayonne ». Ce que j’aime dans le programme du Christ, c’est la notion de fraternité entre les hommes. Le devoir de soulager la souffrance humaine est au cœur de la chrétienté, et je ne peux supporter toute forme de détresse en gardant les bras croisés... Avant, je ne percevais pas la détresse de tant de gens qui vivent si mal, qui sont dans des blessures inguérissables. Et dès que je peux, j’ai envie de prêter plus attention aux personnes qui souffrent. Voilà une pratique importante dans la foi, ces petites choses qui n’ont l’air de rien, comme celle d’appeler quelqu’un et de lui dire « Que devenez-vous ? » Se préoccuper des autres, avoir du respect et de la considération pour tous les êtres humains... C’est fou les fruits que ça porte ! Il suffit de se rendre disponible et les choses arrivent rapidement.</p>
<p><strong>À la lumière de votre expérience, que vous inspire cette déclaration : « Nous sommes tous des compagnons de voyage » ?</strong><br /></p>
<p>Certes, nous sommes tous des compagnons de voyage, mais nous sommes aussi tous des pèlerins. Nous sommes des compagnons pèlerins, nous cheminons ensemble. Au fond de l’être humain, il y a toujours cet idéal de bonheur, de vie pleine et intense.</p>
<p><strong>Instantané</strong></p>
<p><strong>Dites-nous, Michael Lonsdale…</strong></p>
<p><em>Quel est votre mot préféré ?</em>
Amour.</p>
<p><em>Quelle est votre fleur préférée ?</em>
Le freesia.</p>
<p><em>Quelle est votre musique préférée ?</em>
Bach et Mozart.</p>
<p><em>Quel est le lieu qui vous inspire ?</em>
La nature, le coucher de soleil, le silence.</p>
<p><em>Quel est le livre qui vous a le plus marqué ?</em>
“Les vagues” de Virginia Woolf.</p>
<p><em>Y a-t-il une personne qui vous a particulièrement inspiré ?</em>
Thérèse de Lisieux.</p>
<p><em>Quel est votre héros ou votre héroïne ?</em>
François d’Assise.</p>
<p><em>Quelle personne désireriez-vous rencontrer ?</em>
Le nouveau pape.</p>
<p><em>Qui aimeriez-vous être ?</em>
Moi-même en mieux.</p>
<p><em>Quel est votre rêve de bonheur ?</em>
Les bisous reçus de mes parents. C’est irremplaçable.</p>
<p><em>Si vous aviez une devise, quelle serait-elle ?</em>
“To be or not to be”.</p>
<p><em>Si vous rencontriez Dieu, que lui diriez-vous ou que désireriez-vous qu’Il vous dise ?</em><br />
Dieu : - Ah, te voilà, toi !<br />
Moi : - Oh ! Pardon. Pardonne-moi. Le pardon est une guérison.</p>
<p><strong>Michael Lonsdale</strong>, comédien de théâtre et de cinéma, tourne avec les plus grands réalisateurs, prête sa voix à la lecture des grands textes de littérature, des Évangiles… C’est un artiste considérable. Il a reçu en 2010 le césar du meilleur second rôle masculin pour son inoubliable interprétation du rôle du frère Luc dans le film de Xavier Beauvois, <em>Des hommes et des dieux</em>. Il est l’auteur de <em>L’Amour sauvera le monde</em>, ( Philippe Rey, 2011) ; <em>En chemin avec la beauté,</em> ( Philippe Rey, 2012).</p>
<p><em>Michael Lonsdale restera pour toujours ce comédien extraterrestre, cet acteur venu d’ailleurs qui semblait incarner une certaine condition humaine tout en posant un regard extérieur sur elle, comme s’il ne lui appartenait pas vraiment. Et sans doute faut-il voir là le véritable secret de son génie.</em> Mathieu Macheret - Le Monde du 21/09/20</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2020/09/22/Mickael-Lonsdale-%3A-Restons-optimiste%E2%80%A6#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/187"Récolter des idées nouvelles"urn:md5:f99e6b36972fa70f92ac3cced8a3a7a72020-05-20T15:03:00+01:002020-05-20T15:03:00+01:00Marie ClainchardActualités <p>Propos recueillis par Xavier de Jarcy pour Télérama 3671 - 20/05/20</p>
<p><em>Depuis des années, l'analyste de tendances <strong>Li Edelkoort</strong>, spécialiste de la mode et du design, plaide pour une économie plus responsable. Aujourd'hui, elle lance un anti-Forum de Davos, le World Hope Forum (Forum mondial de l'espoir), pour redonner la priorité à la planète et à l'humain.</em></p>
<p><strong>Quel premier constat tirez-vous de la crise du coronavirus ?</strong><br />
Elle se complique tous les jours, et il me semble qu'elle va durer plus longtemps que prévu. L'épidémie aggrave la situation économique, bouleverse nos habitudes, produit de la solitude. Nous nous y adapterons, nous aurons besoin pour cela de beaucoup de créativité. Je recueille des centaines de témoignages de designers, de chefs d'entreprise, de philosophe, de créateurs allant dans ce sens. Depuis cinq ou six ans, les alertes sur l'épuisement des humains et de la planète se faisaient de plus en plus pressantes, mais personne ne savait comment arrêter la machine. Désormais, je suis pratiquement sûre qu'on ne reviendra pas en arrière. Des grandes maisons de mode prévoient de réduire le nombre de présentations, de collections, de produits. Il est donc important de récolter toutes les idées de renouveau, de les mettre en forme et de les partager pour que chacun puisse s'en inspirer. C'est le but de ce forum, qui ne concernera pas seulement la mode et le design, mais aussi l'alimentation ou l'hôtellerie.</p>
<p><strong>Comment va-t-il se dérouler ?</strong><br />
Cet automne, nous espérons pouvoir désigner des ambassadeurs par pays qui inviteront des partenaires prêts à témoigner. Après une première moisson d'idées, nous nous rassemblerons pour deux ou trois jours de débats au printemps prochain. Et si ce Forum prend vie, il débouchera sur des enseignements mis au point avec des universités. Nous souhaitons aussi y associer des entreprises, des gouvernements, et nous prévoyons de recommencer chaque année. C'est un travail de longue haleine qui durera entre cinq et sept ans. Toute l'économie est à reconstruire.</p>
<p><strong>Et pourquoi ce nom de Forum mondial de l'espoir ?</strong><br />
Après le 11 septembre 2001, le design a beaucoup travaillé à partir de la peur. Nous avons vu apparaître des matières matelassées et des objets aux formes défensives. Aujourd'hui nous sommes tellement meurtris que nous ne pouvons repartir qu'avec de l'espoir.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2020/05/20/R%C3%A9colter-des-id%C3%A9es-nouvelles#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/186Edgar Morin : "… Attends-toi à l'inattendu…"urn:md5:987d05c5fc048db53ec8905e6b44804d2020-05-08T10:55:00+01:002020-05-08T17:11:31+01:00Marie ClainchardActualités <p>Propos recueillis par Édouard REIS-CARONA pour Ouest France - 7 mai 2020</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/Edgar_Morin.jpg" alt="Edgar_Morin.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Edgar_Morin.jpg, mai 2020" /><strong>À 98 ans, le sociologue, penseur et philosophe, docteur honoris causa de 34 universités à travers le monde, porte un regard particulièrement intéressant sur la crise du coronavirus et ses conséquences sur les activités humaines</strong>. Entretien.</p>
<p><strong>Comme allez-vous après deux mois de confinement ?</strong><br />
On tient le coup. Ce confinement est un peu compensé par l’intensité de ce que je vis. Je lis beaucoup, je suis sollicité, j’essaye de donner une opinion que j’aimerais éclairée. Bref, je suis même davantage fatigué qu’en temps ordinaires. Je ne profite pas des bénéfices secondaires d’être chez moi. Mais tout cela me stimule parce que je sens, tout en étant enfermé, que je participe à une grande aventure, qui est celle du pays et même de l’humanité.</p>
<p><strong>Vous prenez la situation comme elle vient, sans la subir ?</strong><br />
Ce n’est pas que j’avais envie de la vivre, mais une fois que j’y suis catapulté, j’essaie de la comprendre. Et comme j’ai l’impression que beaucoup de leçons qui arrivent correspondent à des idées que j’avais formulées depuis un certain temps, je me sens mobilisé. Notamment pour les choses que j’estime souhaitables pour notre pays et plus largement pour nous autres, les humains.</p>
<p><strong>Vous dites souvent «<em> Attends-toi à l’inattendu</em> ». Vous êtes servis en ce moment…</strong><br />
(Sourire) On continue à être servi oui… Toutes les choses que l’on apprend nous ouvrent un nouvel inconnu. Prenons le virus : on reçoit de nouvelles infos tous les jours, ou presque. Brusquement, on découvre qu’il touche peut-être les enfants, ou bien qu’il pourrait se calmer avec l’été, comme la grippe. On est toujours dans cette sorte d’incertitude qui nous force à interroger le monde au jour le jour.</p>
<p><strong>Il faut accepter cette part d’aléatoire, d’incertitude ?</strong><br />
C’est une leçon que j’ai tirée de ma vie parce que j’ai vécu beaucoup d’inattendus. Qui se doutait un an avant qu’un petit agitateur du nom d’Hitler prendrait le pouvoir d’une façon légale ? Qui s’attendait à la guerre d’Espagne, à la victoire de l’URSS sur les Allemands, à la guerre de Yougoslavie, aux attentats du 11 septembre ou à cette pandémie ? On peut faire des projections, bien entendu, écrire des scénarios, mais l’histoire est remplie d’inattendu et de tournants.</p>
<p><strong>Maîtriser une situation, cela rassure pourtant…</strong><br />
Croire qu’on la maîtrise rend encore plus fragile. Quand Napoléon III a déclaré la guerre à la Prusse, il était certain de les écraser. Et c’est le contraire qui s’est passé. Il faut savoir qu’on n’est pas ailleurs. Avec ce virus, on nous disait qu’on était maître de la situation et, en fait, on ne l’était pas du tout.<br />
Cette pandémie a provoqué une paralysie du monde qui montre que la crise est commune à tous. Je suis conscient depuis longtemps que la mondialisation a créé un destin commun pour tous les êtres humains, mais aussi des périls communs comme le péril nucléaire, les crises environnementales et sanitaires ou encore l’instabilité économique. Des processus qui arrivent avec les fanatismes de toutes sortes.<br />
Nous savions que nous avions un destin commun, mais là, c’est montré d’une façon éclatante. On découvre aussi que, tout en étant interdépendants, il n’y a que peu de solidarité entre les États. Je suis un mondialiste sur le plan de la culture, de la coopération, mais sur le plan techno-économique, la mondialisation a montré des limites et a provoqué la peur des peuples qui se sont réfugiés dans leur identité. Elle a amené le contraire d’une solidarité.</p>
<p><strong>Toutes ces crises ont des racines communes selon vous ?</strong><br />
Bien entendu, il y a des relais comme, par exemple, entre la crise écologique de la planète et cette pandémie. Le réchauffement climatique et cette énorme pollution ont des conséquences multiples. Il y a toute une série de phénomènes qui ont perturbé la vie animale et rendu des contacts plus étroits. Ce qui fait que des virus présents dans le monde animal ont pu sortir partout dans le monde vivant. Il est évident que ce processus tue. Il a provoqué un déchaînement de forces économiques, la dégradation de la biosphère. Notre impréparation à faire face est aussi à rechercher dans cette doctrine néolibérale qui consiste à réduire au maximum les pouvoirs de l’État. Notamment dans les services publics, en réduisant les budgets des hôpitaux par exemple. Cette politique des flux tendus a détruit les stocks. C’est le fruit d’une conception au service des intérêts économiques.</p>
<p><strong>La crise économique qui s’annonce pourrait entraîner des régressions ?</strong><br />
On ne peut pas savoir mais on peut le penser. Quelle sera son ampleur ? On l’ignore. On peut penser aussi qu’il y aura une vague d’achats de tous les gens qui n’ont pas pu en faire pendant deux mois de confinement. Si on reprend le fil de l’histoire, que voit-on depuis une vingtaine d’années ? Partout, la crise des démocraties s’accroît. On voit des régimes néoautoritaires ou bien des chefs d’État démagogues, à la limite de la bizarrerie, comme aux États-Unis ou au Brésil. On voit l’accroissement des inégalités économiques et des révoltes populaires écrasées par des forces plus puissantes.<br />
Ce processus régressif, qui touche aussi l’Europe, je pense à la Hongrie, peut être dangereux. Car les crises valorisent aussi bien l’imagination créatrice que la peur, le repli et la recherche de coupables, de boucs émissaires. Moi, j’ai vécu les conséquences de la grande crise de 1929-1930. Elle a amené, d’un côté, des mouvements comme le New Deal de Roosevelt ou le Front populaire, mais aussi de l’autre Hitler, Franco et la guerre. Je sais que les angoisses, qui existaient d’ailleurs avant ce virus, vont se renforcer. Car on ne sait pas où on allait. On sait juste que la promesse du progrès est une promesse un peu déchue. On est dans une période assez dangereuse.</p>
<p><strong>Quel regard sociologique portez-vous sur cette séquence de confinement ? Il en restera quoi ?</strong><br />
J’ai lu des articles très critiques sur cette décision. C’est vrai, on a vu que des pays ont traité le virus assez efficacement sans forcément passer par le confinement. À commencer par la Corée du Sud, Singapour, avec des allers-retours, et même l’Allemagne qui a été moins radicale. Il est évident que la meilleure réponse aurait été le dépistage systématique avec l’isolement des personnes contaminantes et le port généralisé de masques. Mais quand un pays comme la France est totalement dépourvu de masques et de tests, il se retrouve en déroute. Et quand on est en déroute, on bat en retraite. Et quand on bat en retraite, on se retire sur une forteresse, en l’occurrence le confinement. Étant incapable de faire autrement, il ne restait que cette solution.</p>
<p><strong>Se pose désormais la question du déconfinement. Ce n’est pas une mince affaire…</strong><br />
C’est aussi une phase très intéressante à analyser. Ce déconfinement devrait, à mon avis, se faire d’une façon plurielle, comme c’est déjà un petit peu envisagé. Mais cela arrive avec un grand retard : les masques ne sont pas tous distribués et le dépistage n’est pas encore au point. Le problème est toujours là. Et, pour compliquer les choses, nous ne savons pas si ce virus ne va pas s’endormir avec les chaleurs de l’été. Certains scientifiques ou docteurs le prédisent, comme le Pr Raoult. D’autres, au contraire, disent qu’il faut craindre une deuxième vague puis une troisième qui peut durer. On va devoir mener cette affaire au fur et à mesure des acquisitions du savoir.<br />
J’ai écrit un livre qui s’appelle <em>Science avec conscience</em> dans lequel je montre que la science a toujours vécu de controverses. Les théories des sciences ne sont jamais absolues et sont toujours réfutables. Seuls les dogmes des théologies sont irréfutables. Par exemple, toutes les grandes théories du XIXe siècle ont été démolies, sauf deux : l’évolution, avec des changements, et la thermodynamique, avec là encore des changements. Jusqu’à Einstein, on croyait que la gravitation était un absolu pur, et finalement non.<br />
Donc, la science a des incertitudes. Il peut y avoir des dogmes qui sont renversés plus tard. Le dernier mot, c’est la vérification. La théorie qui se trouvera bien vérifiée, c’est celle qu’on pourra promouvoir.</p>
<p><strong>Le rapport de la science à l’argent est un problème, non ?</strong><br />
C’est, effectivement, l’autre chose à comprendre : le business veut parasiter la science. J’ai vu comment les généticiens avaient été happés par des sociétés pour faire des bénéfices parce qu’ils travaillaient dans un domaine très rentable. Aujourd’hui, nous savons bien que des firmes pharmaceutiques très puissantes jouent un rôle auprès de nombreux scientifiques éminents. Ces sociétés ne sont sûrement pas pour rien dans les controverses sur les différents médicaments possibles. À un moment donné, un grand savant peut se figer dans un point de vue dogmatique.<br />
En science, comme ailleurs, les idées nouvelles provoquent un refus, une peur. Certains se font traiter même de fous. Et puis si leurs idées réussissent à s’implanter, on leur donne du crédit et du sérieux. La science est une chose humaine, mais elle a des vertus très particulières car elle est fondée sur un conflit d’idées, d’expériences, de travaux.</p>
<p><strong>La recherche, dans le cas du Covid-19, se retrouve contrainte d’avancer très vite. Ce n’est pas simple ?</strong><br />
Sur ce virus, pour le moment, on n’a pas de résultats concrets. Il peut y avoir un conflit entre prudence et urgence. Nous avons d’un côté ceux qui proposent un traitement immédiat, en allant au plus pressé et, en face, ceux qui disent non car on ne connaît pas les effets secondaires éventuels. Ces derniers plaident pour des études sérieuses, avec des échantillons choisis au hasard, en double aveugle, etc. Mais tout cela prend énormément de temps. Dans l’un et l’autre cas, on prend le risque d’entraîner la mort d’un certain nombre de personnes. On est toujours placés devant ces sortes de paris, avec plein de contradictions qu’il faut affronter.</p>
<p><strong>Quel regard porte le sociologue que vous êtes sur la pratique du télétravail qui s’est fortement développée avec ce confinement ?</strong><br />
Il est certain que ça va donner un élan au télétravail. Dans beaucoup d’entreprises, c’est possible et on le voit. Il y a d’autres modes de production qui le rendent difficile. Par exemple pour l’assemblage des différentes pièces d’un Airbus, je crois difficilement qu’on puisse faire ça à travers un écran d’ordinateur. Le télétravail a l’avantage de donner une certaine autonomie aux travailleurs. L’informatique en général va jouer un rôle beaucoup plus grand. Mais déjà, son rôle était énorme.<br />
L’informatique, c’est comme la langue des hommes, elle offre une forme de liberté. Prenons les réseaux sociaux : ça permet beaucoup d’inventivité, de la folie, du délire, de la méchanceté et de la grossièreté. Ce sont tous les avantages et inconvénients de la liberté.<br />
L’informatique permet aussi aux lanceurs d’alerte de s’exprimer, c’est très bien et, dans le même temps, il a les fausses nouvelles qui se répandent. On se trouve face aux problèmes constants de la vie humaine : comment savoir la vérité ? Jusqu’à présent, il n’y a pas une recette magique, mais il y a une méthode.<br />
- Premièrement, il faut qu’il y ait plusieurs sources d’information très diverses. Quand vous n’avez qu’une seule source, vous ne savez pas. Pendant des dizaines d’années, l’Union soviétique ou la Chine de Mao nous donnaient des informations totalement mensongères mais il n’y avait qu’une source.<br />
- Deuxièmement, il faut qu’il y ait plusieurs moyens d’expression des différentes opinions. Si c’est toujours la même opinion et que la presse est entre les mêmes mains, cela ne peut pas fonctionner. C’est la pluralité et la diversité qui nous permettent de comprendre. Aujourd’hui, on peut encore lire que ce virus sort d’un laboratoire d’un côté ou d’un marché pollué de l’autre. Un jour on aura la réponse. Nous devrons encore naviguer dans des mers d’incertitudes. Il faut faire des paris, avoir une stratégie, être intelligent, sans jamais être sûr du résultat.</p>
<p><strong>Pourra-t-on retenir du bon de ce confinement ?</strong><br />
Il y a d’abord le dialogue intérieur au sein des foyers qui peut en ressortir renforcé. Même si c’est difficile parfois, comme quand vous êtes dans une famille confinée dans un appartement surpeuplé. Ou encore pour des couples qui se toléreraient à peine et qui se retrouvent ensemble tout le temps. Ce qui est important, c’est que ça peut donner l’occasion de réfléchir sur sa propre vie parce que brusquement, on cesse d’être sous le contrôle de la chronométrie. « Ah, j’ai rendez-vous, il faut que je te laisse… » On n’est pas sous la pression que nous subissons sans arrêt dans la vie quotidienne.<br />
Et puis, au fond, comme nous sommes limités dans nos achats, nous achetons les choses indispensables à notre vie, comme l’alimentation. Et nous pouvons comprendre que bien des achats sont tout à fait frivoles ou inutiles. Si on réfléchit bien, on peut tirer de très bonnes leçons du confinement. Mais si on en souffre beaucoup par la promiscuité et les querelles, alors on en tirera de très mauvaises.</p>
<p><strong>Sur le plan politique, pourquoi les pouvoirs ont tant de mal à reconnaître des erreurs ou des maladresses ?</strong><br />
Parce qu’ils n’ont pas cette habitude alors que ça devrait être naturel de dire : « Je me suis trompé. » Le président Macron a dit un ou deux mots un peu dans ce sens-là, mais ce n’est pas spontané. Il y a eu un mois de protestations des médecins et infirmières des hôpitaux, et pas un seul instant le gouvernement ne les a écoutés. Ce n’est que quand ces malheureux se sont dévoués comme des fous, en prenant tous les risques, qu’on a commencé à dire que c’était important. Il y a eu un aveuglement et il aurait fallu le reconnaître.<br />
Il y a deux choses très graves qui ont contribué à notre impréparation. La première, on l’a dit, c’est une tendance politique qui consistait à réduire les crédits des hôpitaux, à les commercialiser et à faire des patients une sorte de marchandise. L’autre point, c’est, au niveau de l’État, ce qu’on peut appeler une bureaucratisation de l’administration, avec des directives tatillonnes, des ordres et contre-ordres. C’est quelque chose de paralysant.<br />
À la sortie de cette crise, si on veut une politique saine, ce n’est pas seulement en revenant sur les grandes idées du néolibéralisme et en donnant plus d’importance aux services publics : il faut réformer le mode d’administration parce que nous avons été victimes d’un aveuglement de sa part. Je n’oublie pas que de très hauts fonctionnaires ont aussi de très bonnes relations avec l’industrie pharmaceutique. Ce n’est plus possible.</p>
<p><strong>Pour finir, dans quel état d’esprit êtes-vous à l’approche du déconfinement ?</strong><br />
Je ne peux que répéter ma perplexité, car je ne sais pas ce qu’il adviendra de ce virus. Il est évident qu’un déconfinement prématuré, avec un virus très virulent, risque de surcharger de nouveau les hôpitaux. Et finalement créer la situation qu’on a voulu éviter par le confinement. Donc, je pense que cette sortie doit être prudente, différenciée et contrôlée.<br />
C’est toute la différence capitale entre ce qu’on appelle programme et stratégie. Quand vous faites un programme, vous prévoyez, à l’avance, tout ce qui va se passer et c’est difficile de changer. Quand vous avez une stratégie, vous commencez, par exemple, par certains départements où la situation est plus calme en faisant appel au préfet, au maire pour établir un déconfinement en souplesse. Et pouvoir ajuster avant de déployer. C’est ça une stratégie.<br />
Maintenant, qu’est-ce qui va arriver ? Personnellement, je commence à avoir envie de sortir un peu, mais je fais partie de la catégorie des « vulnérables ». Pour moi, la situation n’est pas grave. Il y a beaucoup de gens pour qui c’est bien plus dramatique. Ils sont privés de leur travail ou sont éloignés des personnes qu’ils aiment. Mais voilà, la situation l’après-confinement est extrêmement incertaine.</p>
<p><strong>Edgar Morin écrivain</strong>. J'ai choisi deux titres :<br />
<strong> <em>Les souvenirs viennent à ma rencontre</em></strong> éd. Fayard (04 /09/2019)<br />
Dans ce livre, Edgar Morin, né en 1921, a choisi de réunir tous les souvenirs qui sont remontés à sa mémoire. A 97 ans, celle-ci est intacte et lui permet de dérouler devant nous l’épopée vivante d’un homme qui a traversé les grands événements du XXe siècle. La grande histoire se mêle en permanence à l’histoire d’une vie riche de voyages, de rencontres où l’amitié et l’amour occupent une place centrale.</p>
<p><strong> <em>Science avec conscience</em></strong> éd. Seuil (28/05/1990)<br />
" Les sciences humaines n'ont pas conscience des caractères physiques et biologiques des phénomènes humains. Les sciences naturelles n'ont pas conscience de leur inscription dans une culture, une société, une histoire. Les sciences n'ont pas conscience de leur rôle dans la société. Les sciences n'ont pas conscience des principes occultes qui commandent leurs élucidations. Les sciences n'ont pas conscience qu'il leur manque une conscience. Mais de partout naît le besoin d'une science avec conscience. Il est temps de prendre conscience de la complexité de toute réalité - physique, biologique, humaine, sociale, politique - et de la réalité de la complexité. Il est temps de prendre conscience qu'une science privée de réflexion et qu'une philosophie purement spéculative sont insuffisantes. Conscience sans science et science sans conscience sont mutilées et mutilantes. "</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2020/05/08/Edgar-Morin-%3A-%E2%80%A6-S-ouvrir-%C3%A0-l-inattendu%E2%80%A6#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/185Notre Dame incendiée et …un an plus tard, le COVID 19 !urn:md5:f30a07bf53865c3aa677025dfce42a832020-04-22T15:35:00+01:002020-04-24T14:35:02+01:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.en-poussant-la-porte_m.jpg" alt="en-poussant-la-porte.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="en-poussant-la-porte.jpg, avr. 2020" /><strong>Un violent incendie a ravagé le 15 avril 2019</strong> une partie de l’emblématique cathédrale Notre Dame de Paris. Quelques 400 pompiers ont lutté durant plus de neuf heures contre le gigantesque brasier dont les mages ont fait le tour du monde. Le chantier de reconstruction s’annonce titanesque. La consolidation de l’édifice progresse lentement.<br /></p>
<p>L'incendie qui a ravagé Notre-Dame de Paris a pris vers 18 h 50 le lundi 15 avril 2019. Le feu est parti des combles, puis s'est propagé extrêmement vite à une grande partie du toit. Les flammes ont dévoré la charpente, longue de plus de 100 mètres et baptisée… « la forêt ». Vers 19 h 50, la flèche de la cathédrale, l'un des symboles de Paris avec ses 93 mètres de hauteur, s'est effondrée.<br /></p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.small_s.jpg" alt="small.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="small.jpg, avr. 2020" /><strong>Un an plus tard…, depuis le 17 mars 2020</strong></p>
<p>Nous voici confinés dans nos maisons, face à face avec nous même. Le responsable : un inconnu, un minuscule virus, un coronavirus, le Covid 19 ! Et c’est au tour de notre "cathédrale sociétale" de « prendre feu » et de s’écrouler !<br /></p>
<pre></pre>
<p>Je laisse les mots d’un merveilleux poète, Jean Lavoué, décrire notre désarroi et nous offrir des voies de renaissance.<br /></p>
<p><q></q><strong>Voici un an Notre-Dame incendiée nous bouleversait</strong><br />
Elle reste encore aujourd'hui avec ce trou béant<br />
Sa voûte éventrée<br />
Le signe de ce qui n'en finit plus de nous arriver<br />
Sa flèche brisée nous atteint en plein cœur<br />
Maintenant que tant d'églises et de temples sont vides<br />
Comment ne pas entendre cet appel à rentrer en nous-mêmes<br />
Qui résonnait déjà il y a un an<br />
Certes il faudra bâtir et reconstruire<br />
Et l'on ne peut décréter à l'avance le temps qu'il nous faudra<br />
Mais il nous faut d'abord nous retirer au fond de nos maisons<br />
Nous souvenir que nous sommes mortels<br />
Entreprendre en tremblant cette remontée vers nos sources<br />
Car rien ne sera plus jamais comme avant<br />
Notre désir de grandeur d'expansion infinie<br />
Les voici anéantis<br />
Il nous faut envisager à présent autrement notre avenir<br />
De la quantité passer à la qualité<br />
Du toujours plus vite toujours plus loin<br />
Passer à l'éloge du plus proche et de la lenteur<br />
À la fascination pour l'extérieur préférer la voie de l'intériorité <br />
Nous savons maintenant notre royauté vulnérable<br />
Un rien peut la renverser<br />
C'est forts de cette faiblesse retrouvée<br />
Qu'il nous faut envisager demain<br />
Là où était le bruit nous inventerons des silences<br />
Là où était la démesure nous trouverons des sobriétés joyeuses<br />
Là où était la dispersion nous chercherons l'unité<br />
Il nous a fallu tout ce chemin pour accepter enfin d'entrer en nous-mêmes<br />
D'entendre au fond de nous la voix des pauvres<br />
Celle des inutiles des oubliés<br />
Des pierres de touche de notre futile société<br />
À entreprendre cet immense changement des valeurs<br />
Qui met au centre de nos vies le plus précieux et le plus humble<br />
Le plus indispensable et le plus caché<br />
Nous voici au pied du mur devant une splendeur nouvelle<br />
Qu'il s'agit d'élever pierre à pierre<br />
En sachant que bâtir cette maison commune<br />
Suppose de relever d'abord notre cathédrale intérieure<br />
Celle qui est fondée sur le roc de l'amour<br />
Que ces semaines et ces mois qui nous jettent dans l'inconnu<br />
Que cette échancrure à jamais visible<br />
Dans le ciel de notre trop sûre humanité<br />
Plongent profondément leurs racines en nous-mêmes<br />
Afin que nous soyons les uns pour les autres<br />
Arbres de salut forêt de reconnaissance<br />
Futaies de fraternité<br />
Gardiens pour chacun de notre nature oubliée<br />
Conservant à jamais au cœur la blessure<br />
De notre ardente pauvreté.<q></q><br /></p>
<p>Jean Lavoué, 14 avril 2020<br /></p>
<p><strong>Jean Lavoué</strong> est l'auteur de nombreux ouvrages récit, essais, recueils poétiques touchant à la littérature et à la spiritualité ; il vit dans le Morbihan. De plus en plus, iI se consacre essentiellement à l’écriture poétique et a créé au printemps 2017 une maison d’édition, «L’enfance des arbres».</p>
<p>En 2019 il obtient le Prix de poésie Yves Cosson décerné par l'Académie littéraire de Bretagne et des Pays de la Loire.<br /></p>
<p><strong>Pour suivre son actualité sur son blog</strong> : ==> <a href="http://www.enfancedesarbres.com/....." title="http://www.enfancedesarbres.com/.....">http://www.enfancedesarbres.com/......</a></p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2020/04/22/Notre-Dame-incendi%C3%A9e-et-%E2%80%A6un-an-plus-tard%2C-le-COVID-19-%21#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/184Michel Cazenave :"Chaque être humain a une part de divin en lui…"urn:md5:66fe9d85942a621c3bc7c30b72e8e11e2018-09-10T16:00:00+01:002018-09-10T16:21:13+01:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/th-1.jpg" alt="th-1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="th-1.jpg, sept. 2018" /> <strong>En hommage à Michel Cazenave</strong> qui nous a quitté le 20 août 2018 : son interview, parue dans mon livre "L'Avenir est en nous" - 2014 - Albin Michel - Michel Cazenave est écrivain, philosophe, poète et un des spécialiste de l’œuvre de Jung.</p>
<p>« … Je continue de cultiver, cet immense respect pour ce qu’on appelle la liberté de l’autre… ».</p>
<p><strong><em>Michel Cazenave, Dame Sagesse vous a invité à sa table et elle désirerait mieux vous connaître.</em></strong></p>
<p><strong>Comment vous présenteriez-vous ?</strong><br /></p>
<p>Honnêtement, je n’en sais rien. Mais peut-être pourrais-je dire : « Je suis quelqu’un qui cherche la vérité dans la vie (LA vérité, ou plus modestement : SA vérité ?) ».</p>
<p><strong>Avez-vous vécu une expérience déterminante qui a modifié, changé votre parcours de vie ? Cette expérience vous a t-elle amené à prendre des décisions qui orientent encore votre vie ?</strong><br /></p>
<p>Au départ, je suis déjà né pour remplacer un frère mort, et je l’ai toujours su ; je me suis demandé toute ma jeunesse si j’existais réellement ou si je n’existais pas à sa place. Puis à l’adolescence, traversant une grande crise de mélancolie, j’ai dû à nouveau me confronter à la présence et à la puissance de la mort.<br />
Les mêmes questions se posaient : « Quel est le sens de ma vie ? Pourquoi suis-je là et pour quoi faire ? ». Ce sont vraiment des processus de transformation très profonds dont l’on ne sort pas indemne. En tout cas, vous n’en ressortez pas comme vous y êtes entré. C’est vraiment de l’ordre de l’œuvre au noir de l’alchimiste. Le moi que l’on a construit disparaît complètement et on est confronté aux mystères mêmes de la vie. <br />
Toutes ces expériences ont bien sûr orienté mon existence. Vers la cinquantaine, je pensais avoir résolu beaucoup de questions, mais, lors du décès de mon épouse, je me suis rendu compte que je n’avais fait qu’une partie du chemin. Et les interrogations étaient (elles sont toujours présentes) : « Quel est le sens de tout cela ? Pourquoi je suis venu sur terre ? Quel est le cœur de la réalité ? ».<br />
Bien sûr, j’ai obtenu des réponses, mais je pense qu’elles sont très provisoires. Actuellement, c’est là où j’en suis. Et demain ?... J’ai appris à ne rien considérer comme définitivement assuré. Je suis en chemin vers… Vers quoi, au juste ? Je n’en sais rien. Il y a tout de même une chose dont je suis sûr : c’est que ce chemin, qu’il me plaise ou non, il me faut le parcourir. Cependant, une interrogation demeure : « Quel est le rapport de ma vie à la Vie ? » Là non plus, je n’ai pas de réponse assurée.</p>
<p><strong>Quelle est votre vision du monde actuel ?</strong><br /></p>
<p>Je pense qu’aujourd’hui, nous sommes, en même temps, à la fin de plusieurs cycles (de culture et de civilisation, un cycle religieux - le christianisme me parait moribond – et un cycle économique). Je me demande même si nous ne sommes pas (heureusement !) à la fin de la prédominance du masculin. Mais sur ce point, malgré toute mon envie d’y croire, je demeure très prudent, car l’histoire a montré que le féminin est souvent réapparu, et qu’il a toujours été très vite expurgé.<br />
Mais les changements de cycles prennent beaucoup de temps. Par exemple, il nous a fallu quatre bons siècles pour passer de l’empire romain au christianisme ! Alors, arrêtons l’illusion du « Tout est pour demain ». Sans vouloir paraître trop « new âge », nous devons aussi considérer que nous arrivons en même temps à la fin d’un cycle astrologique (nous passons de l’ère du Poisson à celle du Verseau). Mais passer d’une ère à une autre nécessite beaucoup d’années...<br />
Mais vers quoi tendons-nous ? Pour l’instant, nous serions plutôt dans la nuit complète ! Mais au regard de l’histoire, il n’y a pas de raison pour que tout se termine aujourd’hui. La vie ne va pas s’arrêter là. D’ailleurs, l’homme n’est peut-être pas la dernière phase de l’évolution. Arrêtons de nous dire que nous sommes la gloire de la création ! Nous n’en sommes peut-être qu’un stade, comme les autres espèces avant nous… Oui – mais alors ?... Avec l’âge, on apprend à dire : « Je ne sais pas ». J’ai beaucoup moins de certitudes que je n’en avais à trente ans ! Les certitudes sont le propre de la jeunesse. Quand je regarde en arrière, je dois bien penser : « Qu’est-ce que je me suis trompé ! » D’erreur en erreur, ne se rapproche-t-on pas peu à peu de quelque chose qui est de l’ordre de la lumière ?</p>
<p><strong>Quelles sont les valeurs auxquelles vous êtes attaché ?</strong> <br /></p>
<p>Ma première valeur, c’est l’amour, car je pense profondément que lorsqu’une femme et un homme s’aiment réellement, le divin est toujours entre eux. Et cet amour en est la manifestation. Ensuite, vient l’honnêteté, et j’y englobe évidemment l’honnêteté intellectuelle. Je ne supporte pas ces gens qui vous vendent de la fausse marchandise en profitant de l’ignorance qu’ils vous supposent. <br />
Il y a aussi l’amour du prochain, mais je me demande si ce ne sont pas les traces de mon éducation chrétienne. Est-ce que vraiment cela va de soi - ou plutôt, un peu trop de soi ? Je ne sais pas, à nouveau. Mais en même temps, c’est toujours extrêmement difficile d’arriver à discerner ce qui est de l’ordre du conditionnement que nous avons reçu, et de celui de la vraie liberté créatrice. Là, je l’avoue, je ne sais vraiment pas. Après cela, y a-t-il encore beaucoup de voiles à enlever ? L’avenir me le dira… Comme toujours, on essaye de décrire le chemin que l’on peut.</p>
<p><strong>De quelles manières les rendez-vous vivantes ?</strong><br /></p>
<p>L’amour que j’avais pour ma femme, et qui a duré des dizaines d’années, s’imposait. Je l’aimais, c’était tout.<br />
Quant à l’honnêteté, elle exige constamment un examen de soi. Je me pose toujours la question : « Es-tu fidèle à toi-même ? ». Mais à quel soi-même ? L’ai-je vraiment découvert ? Pour l’instant, je dirais que le « soi-même », c’est ce qui n’est pas de l’ordre du moi (le moi construit selon les valeurs collectives). C’est beaucoup plus, c’est la présence du divin en moi. Mais alors, qu’est-ce que le divin ? Je « sais » que c’est quelque chose qui me dépasse complètement, qui est à la source de tout. J’en suis fermement convaincu, mais je ne peux pas le démontrer : c’est de l’ordre de ma croyance la plus profonde. Et si cette croyance a été longue à acquérir, elle guide aujourd’hui ma vie. Pourtant, si le divin existe ainsi pour moi, je ne veux pas l’imposer à quelqu’un d’autre et je ne veux surtout pas imposer ma manière de le ressentir.</p>
<p><strong>À ce jour, que désireriez-vous transmettre ?</strong><br /></p>
<p>Ce que je peux transmettre serait plutôt de l’ordre de ce que je porte en moi, que de l’ordre de la connaissance. Et en même temps, ce que je ressens dans le cœur de mon cœur, cette intuition de quelque chose qui me dépasse infiniment, est-ce de l’ordre d’une transmission ou d’un témoignage ? Je pense que cela relève en fin de compte du témoignage. Ce qui est paradoxal, c’est que j’ai passé toute ma vie à transmettre et que mes émissions radiophoniques étaient de l’ordre de la connaissance en tant que telle ! (Encore que… il faudrait demander aux auditeurs si, souvent, ils n’ont pas senti quelque chose qui allait bien au-delà ?)<br />
Sur le fond, je pense qu’il n’y a pas de « connaissance » qui ne soit d’abord bâtie sur une expérience vécue. Entendons-nous bien : je ne renoncerais pour rien au monde au pouvoir de la raison, mais la raison ne s’exerce que s’il y a une expérience dont elle a à rendre compte, et il s’agit dès lors d’instaurer un continuel va-et-vient entre l’expérience et la raison. Être soi-même, n’est-ce aussi la manière de s’expliquer soi-même avec les choses ?</p>
<p><strong>À la lumière de votre expérience, que vous inspire cette déclaration : « Nous sommes tous des compagnons de voyage » ?</strong><br /></p>
<p>Si cela pouvait être vrai ! Car je suis frappé de voir le nombre de gens qui ne se posent pas de questions ! Mais après tout, si cela leur convient ? Est-ce que j’ai à juger ? Est-ce que je peux juger ? Est-ce que j’ai même le droit de juger ? Cela ne correspond pas à ma manière de vivre, mais ma manière de vivre n’est bonne que pour moi !<br />
Il est essentiel de respecter la liberté de l’autre. Je ne peux pas dire : « J’ai la vérité » et avoir une espèce de vue impérialiste de la vérité ! Il faut admettre que l’autre est réellement l’autre, qu’il n’est pas une copie de moi.<br />
Je crois que chaque être humain a une part de divin en lui, et que beaucoup l’ont oubliée. Chacun chemine comme il le peut et par rapport à ses demandes intérieures. Je reconnais que mes positions sont un mixte de mon éducation chrétienne et de mon intérêt pour l’Inde. Mais je serais bien incapable de me dire à quoi je me rattache au juste. Mais c’est aussi la voie de chacun que d’avoir à s’expliquer avec des pensées différentes, avec des manières de voir différentes, où chacun se bâtit sa croyance, celle qui lui convient et qui est toujours la réfraction à nouveau d’une lumière.<br />
Je reproche à beaucoup de personnes de prendre leur croyance pour de la vérité. La croyance est personnelle, elle a les couleurs qui correspondent à ma vie, à mes négociations, et surtout elle n’est pas forcément bonne pour tout le monde.<br />
J’ai toujours cultivé, et je continue de cultiver, cet immense respect pour ce qu’on appelle la liberté de l’autre.</p>
<hr />
<p><strong><em>Instantané</em></strong></p>
<p><strong>Dites-nous, Michel Cazenave…</strong></p>
<p>Quel est votre mot préféré ?
<em>Amour.</em></p>
<p>Quelle est votre fleur préférée ?
<em>Rose.</em></p>
<p>Quelle est votre musique préférée ?
<em>Certains opéras de Mozart et “Tristant et Iseult”, de Wagner</em>.</p>
<p>Quel est le lieu qui vous inspire ?
<em>Rocamadour.</em></p>
<p>Quel est le livre qui vous a le plus marqué ?
<em>La personne de Ayesha dans She (“Celle-qui-doit-être-obéie”), d’Henry Ridder Haggard. Je crois beaucoup plus en la déesse qu’en Dieu. Et c’est ma manière à moi d’appréhender le divin sous sa forme féminine</em>.</p>
<p>Y a-t-il une personne qui vous a particulièrement inspiré ?
<em>André Malraux</em>.</p>
<p>Quel est votre héros ou votre héroïne ?
<em>Je ne sais pas trop</em>.</p>
<p>Quelle personne désireriez-vous rencontrer ?
<em>Quasiment personne parmi les vivants. Sinon Rama Krishna</em>.</p>
<p>Qui aimeriez-vous être ?
<em>Celui que je dois être</em>.</p>
<p>Quel est votre rêve de bonheur ?
<em>Retrouver ma femme décédée</em>.</p>
<p>Si vous aviez une devise, quelle serait-elle ?
<em>Aime et fais ce que tu dois</em>.</p>
<p>Si vous rencontriez Dieu, que lui diriez-vous ou que désireriez-vous qu’Il vous dise ?
- « <em>Est ce que tu as tellement bien travaillé ?</em> »
<em>et J’aimerais qu’Il m’explique en quoi le monde est beau</em> !</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/th-2.jpg" alt="th-2.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="th-2.jpg, sept. 2018" /><strong>Michel Cazenave</strong> est écrivain, philosophe, poète et un des spécialiste de l’œuvre de Jung. Il a consacré une grande part de son activité à la production d’émissions sur la pensée philosophique et la spiritualité (Les Vivants et les Dieux). Parmi plus d’une cinquantaine d’ouvrages : <em>Tristan et Iseult</em>, (Albin Michel, 1985) ; <em>Chants de la Déesse</em>, (Le Nouvel Athanor, 2005) ; <em>Jung revisité</em>, (Entrelacs, 2 tomes 2011 et 2012) ; <em>Visages du Féminin sacré</em>, (Devry, 2012).....</p>
<p><strong>Michel Cazenave</strong> a réalisé son rêve de "bonheur," car il a retrouvé le 20 août 2018, sa femme décédée.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2018/09/10/Michel-Cazenave#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/176Le dîner des liensurn:md5:f6ddd5e90338fb8129c066ae342133702017-06-16T15:33:00+01:002017-06-16T15:33:00+01:00Marie ClainchardActualités <p>Chères lectrices et chers lecteurs,</p>
<p>"Tout ce qui nous relit, nous rend plus fort" (Les Tisserants d'Abdenour Bidar).</p>
<p>Pour celles et ceux qui habiteraient Rennes ou les environs, une information :<br />
dans le cadre de l'association <strong>Vivre en Paix Ensemble</strong> (dont je suis la secrétaire), nous organisons depuis quelques mois, une grande action : <strong>La Caravane des Liens</strong>.<br />
Et dans le cadre de cette Caravane, <strong>un dîner des liens est organisé le 29 juin 2017, à Rennes</strong>. Mais uniquement sur inscription par mail : diner@lacaravanedesliens.fr</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.AfficheDinerduLien29Juinwebp_m.jpg" alt="AfficheDinerduLien29Juinwebp.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="AfficheDinerduLien29Juinwebp.jpg, juin 2017" />Le programme et les détails sont à lire sur l'affichette jointe.</p>
<p>La semaine prochaine, je vous communiquerai plus de détails sur la Caravane.</p>
<p>Peut-être aurais-je le plaisir d'en rencontrer certains ?</p>
<p>Belle journée</p>
<p>Marie</p>
<p><strong>Lien</strong> :<a href="http://lesamisdemagda.fr/vivre-en-paix-ensemble/" title="http://lesamisdemagda.fr/vivre-en-paix-ensemble/">http://lesamisdemagda.fr/vivre-en-p...</a></p>
<p><strong>Pour mieux connaitre la Caravane des Liens, une interview</strong> : <a href="https://www.c-lab.fr/article/actualite-locale/la-caravane-des-liens-donne-la-parole-aux-jeunes-engages.html" title="https://www.c-lab.fr/article/actualite-locale/la-caravane-des-liens-donne-la-parole-aux-jeunes-engages.html">https://www.c-lab.fr/article/actual...</a></p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2017/06/16/Le-d%C3%AEner-des-liens#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/170Noël, c'est toi…urn:md5:ff160d536e9d2d3f6aa95143650bb0e02016-12-30T20:36:00+00:002016-12-30T21:26:34+00:00Marie ClainchardActualités <p><strong>Noël, c'est toi</strong><br />
Quand tu décides de renaître chaque jour<br />
Et de laisser dieu pénétrer ton âme.</p>
<p><strong>Le sapin de Noël</strong>, c'est toi<br />
Quand tu résistes vigoureusement<br />
Aux vents et aux obstacles de la vie.</p>
<p><strong>Les décorations de Noël</strong>, c'est toi<br />
Quand tes vertus sont les couleurs<br />
Qui ornent la vie.</p>
<p><strong>La cloche qui sonne Noël</strong>, c'est toi<br />
Quand tu invites à se rassembler,<br />
Et tentes de réunir.<br /></p>
<p><strong>Tu es aussi la lumière de Noël</strong><br />
Quand tu éclaires de ta présence<br />
Le chemin des autres<br />
Par ta bonté, ta patience, ta joie et ta générosité.</p>
<p><strong>Les anges de Noël,</strong> c'est toi<br />
Quand tu chantes au monde<br />
Un message de paix, de justice et d'amour.</p>
<p><strong>L'étoile de Noël</strong>, c'est toi<br />
Quand tu conduis quelqu'un<br />
À la rencontre du Seigneur.</p>
<p><strong>Tu es aussi les Rois Mages</strong>,<br />
Quand tu offres ce que tu possèdes de mieux<br />
Sans tenir compte de celui à qui tu donnes.</p>
<p><strong>La musique de Noël</strong>, c'est toi<br />
Quand tu te comportes en véritable ami,<br />
En frère avec tous les êtres humains.</p>
<p><strong>Les voeux de Noël</strong>, c'est toi<br />
Quand tu pardonnes et rétablis la paix,<br />
Même si tu souffres.</p>
<p><strong>Le réveillon de Noël</strong>, c'est toi<br />
Quand tu rassasies de pain et d'espérance<br />
Le pauvre qui est auprès de toi.</p>
<p><strong>Tu es la nuit de Noël</strong><br />
Quand, humble et éveillé, tu reçois<br />
Dans le silence de la nuit<br />
Le sauveur du monde<br />
Sans bruit ni grande célébration ; <br />
Tu es le sourire confiant et tendre<br />
De la paix intérieure d'un Noël éternel<br />
Qui instaure son royaume en toi.<br />
Joyeux Noël à tous ceux<br />
Qui se reconnaissent dans l'esprit de Noël.</p>
<p>Texte prononcé par le Pape François<br />
lors d'une homélie.</p>
<p>« Noël, c’est toi</p>
<p>Quand tu décides de renaître chaque jour</p>
<p>Et de laisser Dieu pénétrer ton âme. »</p>
<pre></pre>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/L_esprit_de_Noel_poster.png" alt="L_esprit_de_Noel_poster.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="L_esprit_de_Noel_poster.png, déc. 2016" /><em>L’Esprit de Noël</em> est une invitation du pape François à s’inspirer du parcours de Jésus, l’enfant de Bethléem, et à laisser son cœur s’ouvrir aux autres. Célébrant les valeurs de Noël, il nous parle de la naissance, de la famille, du don et du pardon.</p>
<p>En ces temps troublés, alors que le monde est dévasté par les guerres, la misère et la persécution, il encourage les hommes et les femmes à se laisser caresser par le souffle de Dieu, qui exhorte à la paix, inspire le désir de changer le monde et procure la force de le faire. Car c’est l’authentique signification de Noël.<br />
<em>L'esprit de Noël</em> - Michel Lafon - 13,95€</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/12/30/No%C3%ABl%2C-c-est-toi#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/164Lettre au Père Noëlurn:md5:0bd3423703512e3b804c907ec453436c2016-12-22T22:02:00+00:002016-12-22T22:11:43+00:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.1ca1eed0_m.png" alt="1ca1eed0.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="1ca1eed0.png, déc. 2016" />« Père Noël, t'es nul. Tu sues sous ton manteau rouge alors qu'il ne neige pas, qu'il ne neigera plus à cause du dérèglement climatique provoqué par tes grosses usines de jouets pour les petits et surtout les grands. Tu sues à transporter tes ballots avec ta bedaine de capitaliste qui fait travailler les enfants. Moi, je sais que c'est maman et papa qui font les cadeaux, pas toi. Je les ai vus aller sur le bon coin. Je voudrais une vieille robe de princesse et aussi un gros camion jaune : il faut mélanger les genres, dit papa qui a une mère féministe. En fait, si je t'écris, c'est pour faire plaisir aux grands : ils croient beaucoup au Père Noël, ceux qui vont voter Poutou à l'élection présidentielle mais pas seulement. Je t'écris pour qu'ils croient que je crois. À Noël, nous, les enfants, on doit faire plaisir aux grands. »</p>
<p>Signé Arlette, 2 ans. C'est fou ce que les enfants d'aujourd'hui sont en avance.</p>
<p>Michel Rouger</p>
<p>J'ai lu cette merveilleuse lettre dans le N° d'Histoire Ordinaire du 22 décembre 2016.</p>
<p>Mais vous lectrices et lecteurs, avez-vous écrit votre lettre au Père Noël ? Je vous laisse pour aller écrire la mienne !</p>
<p><a href="http://www.histoiresordinaires.fr/Lettre-au-Pere-Noel_a1984.html" title="http://www.histoiresordinaires.fr/Lettre-au-Pere-Noel_a1984.html">http://www.histoiresordinaires.fr/L...</a></p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/12/22/Lettre-au-P%C3%A8re-No%C3%ABl#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/163Venu en France du Dalaï Lamaurn:md5:059d60cbc95b5895dad7a218ec0e53ad2016-09-11T17:06:00+01:002016-09-11T17:06:00+01:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.96ea8af0-44c5-4f30-a941-3f0eaf8126d8_m.jpg" alt="96ea8af0-44c5-4f30-a941-3f0eaf8126d8.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="96ea8af0-44c5-4f30-a941-3f0eaf8126d8.jpg, sept. 2016" />
Chers amis</p>
<p><strong>Sa Sainteté le Dalaï-Lama sera en France les 17 et 18 Septembre 2016</strong>. Afin de permettre au plus grand nombre de partager l’enseignement du Bouddha, une retransmission en direct sur internet aura lieu (sur You Tube, Facebook et Dailymotion) et sera en traduction simultanée dans 9 langues.</p>
<p>Par ailleurs, d'après <strong>Matthieu Ricard,</strong> le Dalaï-lama déplore profondément que les religions soient souvent devenues des sources de conflits majeurs.</p>
<p>À l’origine, toutes les grandes traditions religieuses ont eu pour but d’améliorer l’homme, non pas de lui nuire. On retrouve dans toutes les spiritualités la notion d’amour du prochain, même si cet idéal été maintes été fois démenti par les faits. Selon le Dalaï-lama, une telle perversion se produit lorsque l’on brandit la religion comme un drapeau, qu’on la transforme en diktat, sans en comprendre ni en pratiquer le sens profond. Il propose quatre démarches qui peuvent contribuer à l’élimination de ces dissensions :</p>
<p>1) <strong>Rencontrer les érudits</strong> appartenant à des confessions différentes afin d’apprendre à mieux connaître les fondements philosophiques des autres religions.</p>
<p>2) <strong>Rencontrer des contemplatifs</strong> afin de partager les expériences spirituelles.</p>
<p>3) <strong>Organiser des rencontres interreligieuses</strong>, comme celle qui s’est tenue à Assise en 1986, permettant aux chefs religieux de développer un respect mutuel et de trouver ensemble des remèdes aux tensions entre les différentes communautés.</p>
<p>4) <strong>Organiser des pèlerinages</strong> auxquels participeraient des fidèles de différentes confessions, car en se rendant dans ces endroits exceptionnels, chaque pèlerin exprime ce qu’il a de plus noble en lui-même, facilitant ainsi un climat d’ouverture et d’entente. C’est ainsi que le Dalaï-lama s’est notamment rendu, en compagnie de représentants des autres religions, à Jérusalem, à Lourdes, à Fatima, à Bénarès, au Kumba Mela d’Allahabad (où 70 millions d’hindous se sont retrouvés en 2002).</p>
<p><strong>Le Dalaï - Lama développe également et très souvent la notion de responsabilité universelle</strong><br /></p>
<p>Cette notion est l’une des notions les plus importantes que développe le Dalaï-lama. Elle est fondée sur le concept de l’interdépendance qui est au cœur de la réalité et de la philosophie bouddhiste. Notre vie entière est intimement liée à un très grand nombre d’êtres et notre bonheur passe nécessairement par celui des autres. Vouloir construire notre bonheur sur la souffrance d’autrui est non seulement amoral, mais irréaliste. En effet, tout changement important qui se produit quelque part dans le monde a des répercussions sur chacun d’entre nous. Nous devons donc nous sentir concernés dans nos pensées et nos actes par le bien-être de tous les êtres. D’où l’importance essentielle de la notion de non-violence entre les hommes, non-violence à l’égard des animaux et non-violence encore à l’égard de l’environnement.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/09/11/Venu-en-France-du-Dala%C3%AF-Lama#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/159Le Prix du livre Optimiste 2016 est … "La Magie du matin"urn:md5:6618fd8f4ca6b3fb86699966318f87662016-08-25T20:16:00+01:002016-08-25T20:16:00+01:00Marie ClainchardActualités <p>Il y a 15 jours, je vous avais présenté 10 livres parmi lesquels serait choisi le prix du Livre Optimiste 2016. Aujourd'hui, 25 août 2016, le jury composé des personnalités optimistes suivantes : - Yves Harte, rédacteur en chef de Sud Ouest, Président du jury, - Florence Cathiard, - Florence Servan-Schreiber, - Philippe Gabilliet, - Luc Simonet et - Jean-Marc Sylvestre ont remis le prix à <strong>Isalou Beaudet-Régen pour "La Magie du Matin"</strong>, publié aux éditions Leduc.</p>
<p>Les membres du jury ont choisi de distinguer cet ouvrage pour son optimisme pragmatique et efficace.</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.La-magie-du-matin_s.jpg" alt="La-magie-du-matin.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="La-magie-du-matin.jpg, août 2016" />Le livre est facile à lire et ludique, avec une très bonne construction, en progression constante. Tous les chapitres sont importants car ils nous préparent à ce qui suit.
Si on pense qu'écrire un livre sur le fait de se lever le matin 1h plus tôt que d'habitude n'a pas beaucoup d'intérêt - pas grand chose à en dire ? - on se trompe. Beaucoup d'aspects - la psychologie, la physiologie, l'histoire, la philosophie, un vrai état des lieux de soi-même, et bien sur les clés de la réussite du challenge - sont mis en lumière dans cet ouvrage très positif, plein d'humour et d'humilité, et on le sent, très personnel.</p>
<p>Alors, d'abord, pourquoi le matin ? Parce que c'est le seul moment de la journée que l'on maîtrise réellement et que cela n'impacte pas l'agenda du reste de la journée.
Comment profiter de cette heure pour donner du sens (nouveau) à ses journées ? Comment se redonner le pouvoir de notre vie avec ce moment pour soi ? Le choix est large : sport, lecture, méditation, apprentissage d'une langue étrangère, réalisation d'un projet qui nous tient à cœur depuis beaucoup trop longtemps... Il faut juste que cela fasse plaisir, que ce soit un moment pour soi.</p>
<p>Cela semble parfait, mais est-ce si facile de commencer et de tenir à long terme ? Mais est-ce que tout le monde est à la même enseigne dans ce challenge ? Est-ce que cette précieuse heure sera aussi bénéfique pour les couche-tard qui ont beaucoup de mal le matin que pour les lève-tôt ? Est-ce une question de biorythmes, de motivation, d'énergie, d'organisation ? L'auteure a consulté des experts pour apporter des réponses : Aurélie Meyer Mazel, psychologue clinicienne spécialisée en troubles du sommeil, et Gonzague de Larocque, médecin addictologue et docteur en psychologie.
On y retrouvera aussi de nombreuses interviews inédites de 365mornings de personnalités françaises présentant quelques unes de leurs routines à succès...</p>
<p>Tout est traité : la motivation, la volonté, les objectifs - votre before, le passage à l'action et les moyens de tenir le cap vers le fameux « matin bonheur » ! Vous avez une to do list avec plein d'astuces pour réussir.</p>
<p>Alors, pourquoi ne pas révolutionnez votre vie en vous levant simplement une heure plus tôt ! Faites-vous partie de ceux qui se disent : « Je n'ai jamais assez de temps pour moi » en rêvant d'une 25ème heure ? Isalou Beaudet-Regen vous propose la solution miracle avec un geste simple : avancer son réveil d'une heure et retrouver un vrai temps pour soi. Cet espace libéré permet de retrouver sa véritable motivation : que ce soit de faire du sport, de se poser, d'apprendre à méditer, se cultiver... C'est aussi le moment pour formuler clairement ses désirs et réaliser enfin les petits et grands projets qui nous tiennent à coeur. Témoignages, interviews, enquête, outils, méthodes, astuces...</p>
<p><strong>Présentation de l'auteur</strong> : Isalou Beaudet-Regen est journaliste et a tenu une chronique sur France Inter dans laquelle elle demandait « Pourquoi tu te lèves ? » à des personnalités comme PPDA, Pierre Bellemare, entre autres...<br />
« Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt » : Isalou Beaudet-Regen incarne et applique cette philosophie depuis de nombreuses années avec son blog "365mornings" qui regroupe interviews-vidéos d'étudiants, mères de famille, chômeurs, chefs d'entreprise, intellectuels, artistes, sportifs, scientifiques, politiques... témoignant de leur motivation à se lever le matin.
Philosophe de formation et artiste plasticienne, elle a fondé en 2008 Kama Conseil & Associés, une société de production audiovisuelle réunissant tous les composants de sa quête personnelle : l'humain, l'artistique et la communication.</p>
<p>Pour de plus amples informations : <a href="http://www.liguedesoptimistes.fr" title="http://www.liguedesoptimistes.fr">http://www.liguedesoptimistes.fr</a></p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/08/25/Prix-du-livre-Optimiste-2016-est-%E2%80%A6-La-Magie-du-matin#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/158Quel est le livre le plus optimiste ?urn:md5:3aea1ed3433086f136623ea62cf2ddf02016-08-11T17:37:00+01:002016-08-15T13:27:25+01:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/Prix-du-livre-Optimiste.jpg" alt="Prix-du-livre-Optimiste.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Prix-du-livre-Optimiste.jpg, août 2016" />Pour combattre le pessimisme ambiant et renforcer l'attitude mentale positive, la Ligue des Optimistes de France a choisi d'encourager une vision positive du monde en créant <strong>le Prix du Livre Optimiste.</strong> Le 5ème Prix du Livre Optimiste sera remis le 25 août 2016, durant l'Université Hommes-Entreprises du CECA dans le cadre prestigieux du Chateau Smith Haut Lafitte, au cœur du vignoble bordelais. Programme et inscription à : universitehommes-entreprises.com/universite-2016</p>
<p><strong>Le 5ème Prix du Livre Optimiste</strong> récompensera l'ouvrage d'un auteur francophone publié au cours de l'année écoulée (2015 - 2016) parmi une dizaine de livres sélectionnés pour leur approche constructive (liste ci-dessous).</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.soleil_s.jpg" alt="soleil.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="soleil.jpg, août 2016" />==> <em>«<strong> Je veux croire au soleil</strong> »</em> de <strong>Jacques Sémelin</strong> (Les Arènes).<br />
La réalité quotidienne d'un non-voyant est un pays étranger. Quel est son rapport au monde ? À la ville et à la nature, à la nécessité de se déplacer, d'utiliser des écrans tactiles, de traverser les rues, de reconnaître les gens ? Invité à donner des cours au Québec, l'historien Jacques Semelin nous propose un récit de voyage d'un genre nouveau. À la fois le sien, dans une ville dont il découvre tout, et le nôtre, dans la tête et le corps d'un non-voyant. Son écriture émouvante et souvent drôle entraîne le lecteur dans ce que Borges appelait une expérience sensuelle et esthétique. Chaque sens (ouïe, odorat, toucher) est sollicité, de même que l'imaginaire pour inventer le réel. Quand on ne voit plus le soleil, il s'agit de croire qu'il existe, et de s'en remettre à la confiance vitale.</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.31uR6cveIlL._SX308_BO1_204_203_200__s.jpg" alt="31uR6cveIlL._SX308_BO1_204_203_200_.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="31uR6cveIlL._SX308_BO1_204_203_200_.jpg, août 2016" />==> <em>« <strong>Du plaisir d'être soi</strong> »</em> de <strong>Sophie Peters</strong> (François Bourin).<br />
Dans une société de plus en plus normée il devient difficile, voire impossible, d'être pleinement soi-même. Or, la clé du bonheur n'est-elle pas dans notre aptitude à être nous-mêmes et à pouvoir nous réinventer sans cesse ? À nous libérer des carcans du quotidien ? Sophie Peters, journaliste et animatrice de la Libre Antenne d'Europe 1, soutient cette hypothèse et analyse notre difficulté à être nous-mêmes. Ainsi à travers des situations concrètes de la vie quotidienne, l'auteur nous montre que le bonheur est à portée de main si l'on accepte enfin d'être soi !</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.51z9BnR84iL._SX332_BO1_204_203_200__s.jpg" alt="51z9BnR84iL._SX332_BO1_204_203_200_.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="51z9BnR84iL._SX332_BO1_204_203_200_.jpg, août 2016" />==> <em>« <strong>Le pépin et les pépites. Comment faire du burn-out une chance ?</strong> »</em> de <strong>Nadia Guiny</strong> (La Providence).<br />
Le burn-out, un syndrome qui concerne potentiellement 4 millions de salariés. Ce sujet d'actualité est traité ici sous un angle résolument nouveau : comment transformer ce pépin de vie en pépite, c'est-à-dire en opportunité, voire en une formidable occasion de transformation.<br />
Récit autobiographique autour du thème « comment être acteur de sa guérison », il devient un guide lorsque les solutions médicales proposées s'avèrent limitées, inexistantes ou inefficaces. « Je viens d'avoir 42 ans et je mène ma vie tambour battant. Soudain, la vie bascule. Un burn-out qui prend la forme singulière d'une maladie orpheline qui, à son tour, génère un handicap. Puis c'est la découverte d'une anomalie dans le cervelet et la survenue d'un accident vasculaire cérébral. Malgré un diagnostic implacable, je me fais le serment de guérir, envers et contre tout.<br />
Commence alors un long parcours de soins, qui relève de la résolution d'énigme, avec son cortège d'espoirs déçus mais aussi de belles rencontres, à commencer avec moi-même dont je m'étais imperceptiblement éloignée. Au bout du chemin, la guérison. Mieux encore, la transformation ! La vie est un cadeau. Derrière chaque pépin se cache au moins une pépite. Les crises constituent de formidables occasions de rebondir pour peu qu'on saisisse cette opportunité plutôt que de s'en plaindre. »</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.FemmeVoulaitVivre_s.jpg" alt="FemmeVoulaitVivre.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="FemmeVoulaitVivre.jpg, août 2016" />==> <em>"<strong>La femme qui voulait vivre</strong>"</em> de <strong>Marie-Noëlle Delatte</strong> (Ed. Carnets Nord) .<br />
Eva est mariée et mère d'un petit garçon dont elle s'occupe à plein temps. Derrière les apparences d'une vie paisible et normale, la jeune femme se rend pourtant compte qu'elle n'est pas heureuse. Au contact de Sophia, son amie libre et aventureuse, Eva entame alors un chemin à la fois douloureux et libérateur vers elle-même, vers une vie d'accomplissement personnel et d'indépendance. Ce roman qui mêle fiction et réflexions dégage un souffle inspirant de liberté et donnera envie à chacun de changer quelque chose à sa vie.<br />
« Il faisait grand bruit pour recevoir de l'attention mais surtout pour lutter contre un mal intérieur qui le rongeait déjà : le vide ! Il serait toute sa vie un homme d'apparence joyeuse que la joie profonde n'habiterait jamais. Toujours est-il que son vide ne supporta pas ma beauté. S'il s'en servit pour épater la galerie, il fit tout pour l'ignorer, de peur, sans doute, qu'elle ne lui fasse de l'ombre. » P13.<br />
Marie-Noëlle Delatte est née en 1961. Après avoir vécu aux Antilles et à Madagascar, elle fait des études de biologie et s'installe au Canada. Elle devient journaliste scientifique, chroniqueuse santé, scénariste et rédactrice en chef de documentaires télé. De retour en France, elle se spécialise dans le coaching. Elle intervient en entreprise sur des thématiques managériales et de communication. "La femme qui voulait vivre" est son premier roman.</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.EnAttendant_s.jpg" alt="EnAttendant.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="EnAttendant.jpg, août 2016" />==> <em>"<strong>En attendant Bojangles</strong>"</em> de <strong>Olivier Bourdeaut</strong> (Ed Finitude).<br />
Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c'est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C'est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l'appartement. C'est elle qui n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères. Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte. L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom. On retrouve dans ce livre l'optimisme des comédies de Capra, allié à la fantaisie de "L'Écume des jours".<br />
Olivier Bourdeaut a 35 ans. Il a travaillé dans l'immobilier. "En attendant Bojangles" est son premier roman.</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.Contes-a-gratter_s.jpg" alt="Contes-a-gratter.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Contes-a-gratter.jpg, août 2016" />==> <em>«<strong> Contes à gratter pour découvrir la richesse de la vie</strong> »</em> de <strong>Malek Boukerchi</strong> (Jouvence).
Dans cet ouvrage sont réunies des histoires véhiculées oralement de par le monde et les générations. Leurs chutes sont des trésors de sagesse, de véritables leçons de vie. Oserez-vous les découvrir ? Le voyage : des contes ou paraboles, à lire et méditer. L'auteur : Malek A. Boukerchi, guetteur de rêves et conteur hors pair ; La destination : des portes à ouvrir pour accéder à la sagesse ; La condition : accepter d'être mis à contribution en vous posant des questions et en grattant (littéralement !) les encadrés grisés renfermant des trésors capables de vous transformer. Vous en ressortirez confiants, aimants, et grandis ! À noter que les Éditions Jouvence proposent de nombreux ouvrages permettant de cultiver son optimisme au quotidien, par exemple : Petit cahier d'exercices pour cultiver sa joie de vivre au quotidien, Petit cahier d'exercices de psychologie positive, Petit cahier d'exercices pour développer un mental de gagnant, Je positive 2.0, etc. Une véritable mine d'or !</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.La-magie-du-matin_s.jpg" alt="La-magie-du-matin.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="La-magie-du-matin.jpg, août 2016" />==> <em>« <strong>La Magie du matin</strong> »</em> de <strong>Isalou Beaudet-Regen</strong> (Leduc) .<br />
Révolutionnez votre vie en vous levant simplement une heure plus tôt !Faites-vous partie de ceux qui se disent : « Je n'ai jamais assez de temps pour moi » en rêvant d'une 25ème heure ? Isalou Beaudet-Regen vous propose la solution miracle avec un geste simple : avancer son réveil d'une heure et retrouver un vrai temps pour soi. Cet espace libéré permet de retrouver sa véritable motivation : que ce soit de faire du sport, de se poser, d'apprendre à méditer, se cultiver... C'est aussi le moment pour formuler clairement ses désirs et réaliser enfin les petits et grands projets qui nous tiennent à coeur. Témoignages, interviews, enquête, outils, méthodes, astuces... Vous trouverez dans <em>La Magie du matin</em> tous les ingrédients nécessaires pour vous transformer en « morningophile » : - Toutes les clés pour enclencher cette nouvelle habitude, - Des programmes de routines matinales adaptés pour chacun : salariés, auto-entrepreneurs, étudiants, seniors, jeunes mamans... - De nombreuses interviews de personnalités qui se lèvent tôt : Christophe André, Michel Cymes, Chantal Jouanno, Christine Lewicki...</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.image_27569_1_20304_1_9323_1_38646_1_86569_s.jpg" alt="image_27569_1_20304_1_9323_1_38646_1_86569.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="image_27569_1_20304_1_9323_1_38646_1_86569.jpg, août 2016" />==> <em>« <strong>Réussir sa vie au quotidien</strong> »</em> de <strong>Catherine Salomon</strong> (Edilivre) .<br />
Qu'est-ce que réussir sa vie au quotidien ? Comment les femmes conçoivent elles la réussite ? Puisque les hommes et les femmes sont des partenaires dans la vie de tous les jours qu'en est-il de leur réussite respective ? Cet ouvrage invite les hommes et les femmes à investir le concept de réussite. Le lecteur pourra choisir de se positionner, de penser et de réaliser son projet de vie personnalisé afin de mener une vie épanouissante au quotidien. Orthophoniste, le parcours de Catherine Salomon est riche. Après la naissance de son 3ème enfant, elle doit concilier sa vie privée et sa vie professionnelle. Elle décide de partager son parcours dans son premier ouvrage « Réussir sa vie au quotidien » dans lequel elle invite ses lecteurs à penser et à réaliser un projet de vie sur mesure.</p>
<p>==> <em>« <strong>Les entreprises humanistes</strong> »</em> de <strong>Jacques Lecomte</strong> (Les Arènes) <br />
Face à la violence de la compétition économique, parler de bonheur, de bienveillance et de solidarité peut sembler naïf, voire utopique. Le but de ce livre est de montrer qu'au contraire l'humanisme a toute sa place au sein de l'entreprise, y compris dans les plus grosses structures. Jacques Lecomte nous fait découvrir des centaines d'études scientifiques passionnantes qui prouvent même que ces valeurs sont bénéfiques. Il a rencontré et interviewé de nombreux managers d'entreprises numéro un dans leur domaine.<br />
Beaucoup d'idées volent en éclats (travaillons-nous vraiment pour l'argent ? Pourquoi la surveillance est-elle contre-productive ? Comment les sanctions détériorent-elles la sécurité ? etc.). Une nouvelle philosophie du management se dessine (leadership serviteur, apaisement des conflits, protection de l'environnement, démarche appréciative, etc.).<br />
Et, finalement, c'est toute une réflexion sur la raison d'être des entreprises qui se fait jour. Les entreprises humanistes sont plus fortes non par calcul, mais par choix. Et elles peuvent changer le monde.</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.OUI_s.jpg" alt="OUI.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="OUI.jpg, août 2016" />==> La France peut être un vrai paradis pour les entrepreneurs. Tel est le constat fait par <strong>Fabrice Cavarretta</strong>, professeur associé au département Management de l'Essec Business School. Dans son ouvrage <em>"<strong>Oui, La France est un paradis pour les entrepreneurs</strong>"</em> (Plon), le professeur de la prestigieuse école de commerce veut en finir avec le french bashing en montrant que les succès français ne relèvent pas d'un héroïsme individuel, mais bien de la solidité de notre écosystème.<br />
<strong>Interview</strong><br />
- <strong>Les Echos : La France est-elle un paradis pour entrepreneurs ?</strong><br />
- La France a créé un très bon environnement. L'Etat y joue un rôle important, comme, par exemple, dans l'écosystème high-tech. Que ce soit en Californie, en Israël ou en France, l'écosystème high-tech est partout lié à des dépenses militaires. La marque France possède aussi un certain nombre d'arguments. Elle se vend plutôt bien à l'étranger. Enfin, les facteurs humains sont favorables. Nos jeunes sont bien formés. Et même s'ils nous paraissent chers, dans le fond, ils sont moins chers qu'aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne, et ils sont très efficaces.<br />
La France dispose, également, d'un choix de clusters d'excellence parmi le plus grand du monde, qui va de la high-tech au luxe, en passant par le tourisme, l'agroalimentaire et l'énergie.<br />
<strong>Combien de pays ont à la fois un secteur électrique, pétrolier et nucléaire ?</strong><br />
- Toutefois, une précision. La France est un paradis pour entrepreneurs d'opportunités, c'est-à-dire ceux qui sont bien formés et veulent faire grandir leur entreprise.<br />
Je ne dirai pas la même chose pour l'autre catégorie d'entrepreneurs que l'on appelle de nécessité, même si je ne crois pas que ce soit un enfer. Mais ces entrepreneurs profitent moins des potentialités.<br />
- <strong>Le made in France est-il un avantage compétitif ?</strong><br />
- La France conserve une force d'imposition au monde disproportionnée par rapport à sa population de 60 millions d'habitants. Le monde nous reconnaît une expérience et un savoir-faire dans les services, l'ingénierie, l'agroalimentaire, certains secteurs de la high-tech... Un entrepreneur doit savoir en exploiter le potentiel, soit en amont dans la production soit en aval sur la marque. Si je prends l'exemple de l'agroalimentaire, quand les Chinois ont eu des problèmes de lait frelaté, ils sont venus en France pour apprendre comment réguler efficacement leur filière lait. Et ils ont acheté des laiteries françaises.<br />
<strong>- Ce qui est perdu l'est-il définitivement ?</strong><br />
- En économie industrielle, les choses sont perdues quand le volume n'est plus suffisant. Quand la fabrication de masse est partie en Asie, difficile de la faire revenir. Mais tout écosystème est un empilement. En partant des couches les plus hautes à forte valeur ajoutée, on peut maintenir des filières par le haut, notamment dans l'ingénierie. Car produire en France présente des avantages dans les délais, la qualité ou la marque.<br />
On a tellement dit que la France était nulle... Notre problème, c'est que cette prophétie pourrait s'avérer autoréalisatrice. Il faut donc la combattre. D'ailleurs, comment expliquer les investissements d'entreprises comme Cisco, Google ou Facebook ? En réalité, je crois que la France reste sous le radar, qu'elle est pour certaines entreprises un « best kept secret ».<br />
<strong>Yves Vilagines</strong>, Les Echos du 20/04/2016.
Source : business.lesechos.fr/entrepreneurs/communaute/fabrice-cavarretta-oui-la-france-est-un-paradis-pour-entrepreneurs-209656.php</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.Heureux_s.jpg" alt="Heureux.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Heureux.jpg, août 2016" />==> <em>"<strong>Heureux comme un Français en France</strong>"</em><br />
Comme un poison insidieux, l'idée que la France recule gagne toutes les couches de la société. Une vision erronée, selon le journaliste et écrivain <strong>Yves Deloison</strong>. Dans un ouvrage résolument optimiste, il recense nos raisons d'être heureux.<br />
Les chiffres sont têtus. Notre pays est la première destination touristique dans le monde, le 4ème investisseur économique mondial à l'étranger, le 5ème exportateur, la 6ème puissance scientifique mondiale en termes de publications et de dépenses, la 4ème puissance agricole...<br />
Et pourtant nous avons une tendance prononcée à nous complaire dans le catastrophisme. C'était mieux avant ? Pas toujours. On va dans le mur ? A d'autres.<br />
Parce que le pessimisme est d'humeur mais l'optimisme de volonté, le journaliste Yves Deloison, fondateur du site Toutpourchanger.com et grand pourfendeur de stéréotypes, a cherché quelle était la réalité derrière les sinistres clichés. Son enquête fouillée, dont le titre est inspiré de l'expression yiddish « Heureux comme Dieu en France », déboulonne une par une les idées reçues. Et si l'on décidait d'en finir une bonne fois avec nos névroses hexagonales ?<br /></p>
<p><strong>EXTRAITS</strong><br /></p>
<p><strong>La France, un pays de fainéants ?</strong> Faux !<br />
Les Français sont parmi les plus productifs au monde. A la question « Que pensez-vous des Français ? », Lara Marlowe, journaliste américaine, correspondante du quotidien irlandais The Irish Times jusqu'en 2009 et à nouveau depuis 2013, m'a répondu : « Je les trouve fainéants ! Ils tiennent trop à leurs vacances, à leur résidence secondaire, à leur week-end à la campagne...» On imagine le message envoyé par le journal dont elle assure la correspondance...<br />
Les Français sont plutôt vaillants à l'ouvrage, de nombreuses études internationales l'attestent. En termes de productivité, le BIT (Bureau international du travail) classe la France dans le peloton de tête mondial, souvent au coude-à-coude avec les Etats-Unis. Les comparaisons réalisées par l'Office national des statistiques (ONS) entre les différents pays du G 7 indiquent que les travailleurs français arrivent systématiquement en tête du classement, là aussi avec les Etats-Unis, largement devant le Royaume-Uni, le Japon étant bon dernier.<br />
Depuis les années 2000 et les fameuses lois sur les 35 heures de Martine Aubry, on ne cesse de comparer la France à l'Allemagne, où la durée légale maximale de travail hebdomadaire est de quarante-huit heures. Mais on omet systématiquement de souligner qu'outre-Rhin, dans plusieurs secteurs dont la métallurgie, des conventions collectives ont diminué le temps de travail jusqu'à le rendre identique à celui de la France.<br />
« Les Français entretiennent un rapport plus détaché au travail, explique Jean-Benoît Nadeau <a href="http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/08/11/auteur du Guide du travailleur autonome 3.0, éd. Québec Amérique" title="auteur du Guide du travailleur autonome 3.0, éd. Québec Amérique">auteur du Guide du travailleur auto...</a>. Ils ne sont pas soumis à l'éthique protestante qui fait qu'un Américain montre toujours qu'il est occupé même quand il ne l'est pas. » D'après lui, la sémantique en dit long sur la différence d'approche : « En anglais, business vient de busy, qui signifie "occupé". Alors qu'en français on utilise le terme "affaire" autrement dit "à faire" ! »</p>
<p><strong>Impossible d'entreprendre en France ?</strong> Faux !<br />
En France, l'entrepreneuriat a le vent en poupe. « Je veux en finir avec l'idéologie qui met l'entrepreneur au ban de la société. <a href="http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/08/11/..." title="...">...</a> Je veux promouvoir l'esprit d'entreprise, qu'il redevienne une valeur. Je veux donner à l'entrepreneur les moyens d'entreprendre » : voilà comment Nicolas Sarkozy parlait en septembre 2007 de l'entrepreneur, sorte de paria en son pays. Loin d'être le seul à véhiculer ce message, le président de la République d'alors ne faisait que répéter ce qu'une bonne partie de la société française croyait et croit encore dur comme fer. Que penser de cette prétendue « idéologie » ? Repose-t-elle sur des faits ?<br />
D'après les données d'Eurostat, la France est le premier pays d'Europe pour les créations d'entreprises. En 2013, plus de 538 000 entreprises ont été créées en France selon les chiffres de l'Insee. Des personnalités immergées dans la France qui bouge, qui s'active, qui agit, osent enfin témoigner du dynamisme français en la matière. « La petite musique qu'on entend, c'est : "La France, c'est mort, Paris, c'est fini..." déclarait Xavier Niel, dirigeant français de premier plan. Ça fait trente ans que j'ai une vie professionnelle, ça fait trente ans que la France est en crise... Mais qu'est-ce que je vois en réalité ? Des gens capables de créer des entreprises de niveau mondial. La France est un pays où les choses vont plutôt bien, c'est un pays fantastique pour créer sa boîte. »<br />
Un autre grand patron, Vincent Bolloré, président du groupe du même nom, rebondit : « On a connu des guerres, des révolutions, des disputes, lance-t-il au micro de France Inter. Moi je suis très optimiste pour la France, je vois d'ailleurs un certain nombre de gens qui sont en train de se lever en disant "on en a assez, on va créer des choses", je suis tout à fait optimiste sur l'avenir de la France. »<br />
De son côté, Marc Simoncini, fondateur du célèbre site Meetic, déclarait récemment : « Les Français ont le culte de la démerde. Les jeunes peuvent créer des entreprises en France. On a notamment un des écosystèmes les plus incroyables dans le numérique européen. »<br />
Des jeunes entrepreneurs âgés de 18 à 40 ans, de tous horizons et de toute la France, j'en interviewe par dizaines depuis des années afin qu'ils témoignent de leur expérience de la création. Désolé de décevoir les râleurs mais, parmi eux, aucun n'a évoqué la difficulté de créer une entreprise en France ni même une quelconque lourdeur administrative.</p>
<p><strong>Les Français désertent le pays ?</strong> Faux !<br />
Les Français voyagent, et c'est bon signe ! Parmi ceux qui plient bagage pour s'installer à l'étranger, certains se sentent obligés de légitimer leur choix en critiquant leur pays d'origine. Mais participer à un dénigrement irréfléchi pollue et plombe le pays, les gens, la famille et les amis qu'on y laisse. Les conséquences sont là. On le lit, on l'entend et on le répète : les Français quitteraient la France par bataillons entiers. Il y aurait 1,5 à 2 millions de Français selon le Quai d'Orsay, 2,5 millions pour certains experts, probablement 3 millions selon d'autres, vivant à l'étranger.<br />
Explication en vogue : ils sont partis effrayés par la fiscalité, déprimés par la croissance nulle, le chômage et la morosité ambiante. Les jeunes, en particulier, s'envoleraient vers d'autres horizons car ils vivent mal dans un pays « sans perspective d'avenir ». Impossible pour eux, dit-on, de trouver un emploi en France, alors qu'à l'étranger rien de plus simple... Nos diplômés, doctorants, ingénieurs seraient les premiers à partir. On parle alors de fuite des cerveaux, d'hémorragie de nos forces vives, etc.<br />
Impossible de le nier : le nombre de Français qui optent pour l'émigration a augmenté de 35 % en dix ans, selon le Quai d'Orsay. Mais qu'on se rassure, ils ne partent pas avec l'idée d'émigrer définitivement. Cette présence d'une diaspora française hors des frontières profite au pays. Elle contribue à booster l'exportation, car chaque Français de l'étranger se comporte plus ou moins en ambassadeur.<br />
Parallèlement, il n'y a aucune publicité sur le nombre de jeunes venant étudier en France ni sur l'attractivité des métiers de la recherche. Jamais les organismes de recherche français n'ont eu autant de candidats étrangers : en 2012, un tiers des recrutés au CNRS sont des étrangers de classe mondiale. Encore une source d'étonnement : étrange de vouloir partir à tout prix, alors que des jeunes du monde entier rêvent d'étudier en France. Près de 300 000 d'entre eux font ce choix chaque année. La France est en effet dans le peloton de tête pour l'accueil d'étudiants étrangers dans le classement établi par l'Unesco. Et la ville de Paris reçoit le meilleur indice de satisfaction de la planète dans une enquête faite auprès des étudiants de toutes nationalités. Pourquoi choisir de noircir le tableau quand tant d'indicateurs sont au vert ?</p>
<p>5 chiffres pour retrouver le moral :<br />
- La France est le 1er pays d'Europe pour la création d'entreprises : près de 538 000 y ont vu le jour en 2013 (Eurostat, 2014).<br />
- 30 entreprises de l'Hexagone figurent parmi les 500 premières multinationales du monde (L'Expansion, 2014).<br />
- La France est au 1er rang européen des destinations pour les investissements étrangers dans l'industrie (EY, 2014).<br />
- Elle possède le 1er réseau routier d'Europe (Eurostat, 2014).<br />
- Son réseau ferré à grande vitesse est le 2ème plus performant du continent (Eurostat, 2014).</p>
<p><strong>"Heureux comme un Français en France"</strong>, par <strong>Yves Deloison</strong>. Editions L'Express-Presses de la Cité, 270 p., 21,50 €. ( février 2016.)<br />
Matthieu Scherrer, L'Express<br />
Source : lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-raisons-d-etre-heureux-contre-les-sirenes-du-declin_1759948.html</p>
<p><strong>Et vous, cher lectrice, cher lecteur de ce blog</strong>, pour quel livre voteriez-vous ? Début septembre, je vous annoncerai le résultat. D'ici là, belles fin de vacances d'été et à très bientôt.</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/08/11/Favoriser-l-optimisme#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/157Abdennour Bidar : "Les tisserands : réparer ensemble le tissu déchiré du monde"urn:md5:f86f104ae5b2a71c72dd3f4fa7d888152016-06-12T17:42:00+01:002016-06-12T17:42:00+01:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.XVMe1c9211c-8e0b-11e5-8ff0-3246b25e7c19_m.jpg" alt="XVMe1c9211c-8e0b-11e5-8ff0-3246b25e7c19.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="XVMe1c9211c-8e0b-11e5-8ff0-3246b25e7c19.jpg, juin 2016" />Normalien, <strong>Abdennour Bidar</strong> est agrégé et docteur en philosophie. Il est chargé de mission à l'Éducation Nationale et est l'auteur de plusieurs ouvrages «Plaidoyer pour la fraternité» ( Albin Michel) et «Lettre ouverte au monde musulman» (Les Liens qui Libèrent). Son dernier ouvrage vient de sortir en mai 2016 :" Les Tisserands" (Les Liens qui Libèrent).</p>
<p>Faces à la morosité ambiante, les Tisserands ont décidé d'agir. Partout, chacun à son échelle, chacun avec son réseau, ils ont répondu à l'urgence cruciale de recréer toutes les lies nourricières de la vie humaine, notamment trois : le lien à soi, avec notre moi profond, le lien de fraternité et de coopération avec les autres, le lien d'émerveillement et de méditation à la nature. Au cœur même de notre époque désenchantée, ils préparent ainsi le ré-enchantement. Car leur tissage patient, souvent modeste, toujours vital, propose enfin quelque chose comme le projet de civilisation que nous attendons tous. En effet, ce qu'ils font n'est pas seulement neuf mais très puissant, très universel, parce qu'il répond au besoin de sens et à un humanisme partageable et sans frontières qui est au cœur de notre époque.<br />
Mais ces Tisserands ont-ils conscience de leur force, de leur nombre, et de l'ampleur de la grande réparation du monde humain qu'ils ont commencé silencieusement d'initier ? Pour l'heure non : ils sont trop séparés les uns des autres, ils agissent sur trop de plans – spirituel, social, écologique – pour qu'il leur ait déjà été possible de se rencontrer, de se reconnaître et d'unir leurs forces en synergie décisive. <strong>L'objectif de ce livre naît de là, de la volonté de "relier tous ces relieurs" en leur offrant ici l'un de leurs premiers points de ralliement et d'union.</strong></p>
<p><strong>Quelques extraits d'interviews</strong></p>
<p><strong>Le tissage suppose une trame commune alors que le patchwork est fait de pièces disparates mais liées ensemble : cette image n’aurait-elle pas été plus pertinente ?</strong></p>
<p>Les «patchworkers», ça sonnait moins bien ! C’est justement le pari de ceux que j’appelle les «tisserands» de trouver un dénominateur commun que chacun peut s’approprier de mille et une manières. Qu’est-ce qui peut relier sans aliéner ? C’est précisément la vie reliée qui passe parce que j’appelle le «Triple Lien» : à soi, aux autres et à la nature. Le lien à l’autre peut se cultiver dans la totalité de nos engagements sociaux, que ce soit au sein d’associations comme Primavera que je vais voir à Uzès, que ce soit à l’école comme professeur, parents d’élève, ou élève, que ce soit au travail ou dans l’espace culturel. J’ai voulu mettre l’accent sur ceux qui retricotent ce lien social et culturel à des toutes petites échelles, avec des buts très modestes. Faire que la communauté turque ou maghrébine discute à nouveau avec les bourgeois du centre-ville. Ces gens existent partout en France : vous en tant que journalistes, le commerçant, le professeur. Tous ces gens qui s’engagent socialement à partir d’une certaine éthique du partage.</p>
<p><strong>Vous critiquez la société individualiste et pointez un «superégoïsme» ambiant. Est-ce vraiment le problème quand on constate que les sociétés arabo-musulmanes souffrent justement du peu de place accordée à la liberté individuelle ?</strong></p>
<p>C’est juste. D’un côté, il y a l’individualisme de nos sociétés et de l’autre, l’enfermement dans une idéologie religieuse. Il reste à faire le trajet vers l’émancipation de l’individu et l’affirmation de la liberté de conscience qui a comme traduction politique la démocratie ou le règne d’un pluralisme politique. Cela dit, j’ai l’impression de me retrouver entre deux extrêmes avec d’un côté des individus hyperatomisés qui doivent réinventer ce que l’on appelle du vivre ensemble, et de l’autre côté, quelque chose de commun très fort, mais qui à pour prix l’aliénation des individus. Yadh Ben Achour parle de «l’orthodoxie de masse». La grande équation contemporaine est : «Comment être libre ensemble». Les liens que nous tissons entre nous doivent précisément alimenter notre liberté. C’est l’obstacle devant lequel nous sommes.</p>
<p><strong>Que peut apporter aujourd’hui la figure de Mahomet ?</strong>
C’est une question fondamentale. Mahomet est un méditatif qui aménage dans son existence un retour sur soi. Cela a quelque chose de méta religieux, c’est Rousseau et les Rêveries du promeneur solitaire. L’image du lien à soi qu’on peut retrouver quand on a un moment de solitude, dans la nature.<br />
Mahomet est aussi continuellement interrogé par des gens de sa communauté, «que dois-je faire ?» c’est quelqu’un qui produit du sens mais jamais de façon préconçue. Il s’agit de trouver par soi-même un sens du Juste, du Vrai et du Bien.</p>
<p><strong>Libération</strong> Par Philippe DOUROUX et Anastasia Vécrin — 5 mai 2016</p>
<hr />
<p><strong>Qui sont ces Tisserands que vous évoquez dans votre livre et qui pourraient réparer le monde d'aujourd'hui et construire celui de demain?</strong></p>
<p>Les Tisserands sont les nouveaux résistants. Toutes celles et tous ceux qui à bas bruit sont en train justement de «réparer ensemble le tissu déchiré du monde». Tous ceux qui dans leur mode de vie, leurs engagements personnels, associatifs ou professionnels travaillent modestement, patiemment, opiniâtrement, à retricoter ou renouer tel ou tel de nos trois grands liens nourriciers, qui nous font grandir en humanité - nous élever ou nous éveiller comme je le disais précédemment: le lien à soi-même, le lien à autrui, le lien à la nature et à l'univers. A chaque fois un lien qui libère en nous une vie plus haute, une vitalité plus grande. Le lien à soi, c'est le lien d'écoute de nos aspirations profondes - de nos petites voix et voies intérieures. Le lien à l'autre, c'est le lien de paix, de justice et d'amour - qui se cultive, car pour plagier Erasme «on ne naît pas fraternel on le devient». Le lien à la nature, c'est non seulement sa protection mais ce qu'elle nous inspire comme émerveillement, méditation, participation poétique et mystique à quelque chose qui nous appelle et nous dépasse.<br />
Les Tisserands sont tous ceux d'entre nous qui redécouvrent aujourd'hui ces trésors, et qui ont entrepris de les faire partager… Tous les engagés au service de ce triple lien - contre toutes les «déchirures» que nous subissons et dont on a parlé plus haut: système économique qui contraint chacun à ne penser qu'à lui-même, selon une «loi du plus fort» ; système de «valeurs» matérialistes qui nous impose des désirs standards et ne nous apprend pas à écouter notre intériorité, notre singularité, à relier moi social et moi profond ; et bien sûr système de saccage de la nature, et autisme généralisé vis-à-vis de ce qu'elle aurait à nous apprendre - du beau, de la vie, et de l'immortalité.</p>
<p><strong>Une nouvelle organisation sociale est-elle en germe de manière souterraine?</strong></p>
<p>Oui une nouvelle organisation sociale fondée sur la culture de nos liens pourrait émerger parce que nous sommes arrivés à un point d'insupportable, un point de rupture, dans l'ancien système qui domine encore: trop d'égoïsme, trop d'individualisme, trop d'inégalités, trop de concentration urbaine loin de la nature, etc. Je ne suis pas sûr que l'être humain soit encore assez sage pour changer «pour de bonnes raisons», c'est-à-dire simplement par choix moral. Il change plutôt lorsqu'il ne peut plus faire autrement, c'est-à-dire sous la contrainte de la détresse - au pied du mur. Or c'est bien une impasse de civilisation à laquelle nous aboutissons aujourd'hui, après deux siècles qui ont «surfé» sur la vague des progrès technoscientifiques et sociopolitiques impulsés par l'Occident. <br />
Aujourd'hui tout cela est hélas essoufflé, dévitalisé, et la prise de conscience se propage qu'il faut «ajouter un étage à la fusée» pour redynamiser nos progrès déjà acquis. Ce que j'appelle l'étage spirituel: un sens de la vie partageable par tous, qui indique à la fois un projet de civilisation et pour chacun un trajet d'accomplissement personnel.</p>
<p><strong>Peut-on tisser des liens avec tout le monde ?</strong></p>
<p>Je passe mon temps à batailler avec l’islam fondamentaliste. Je ne vais pas tisser des liens avec cet islam-là. Mais il faut par ailleurs tisser assez de liens qui nous mettent à l’abri de cette gangrène. Nous devons construire une nouvelle culture de la restauration face à la déchirure du monde qui se manifeste par des fractures sociales ou des guerres culturelles.</p>
<p><strong>Vous avez également écrit un petit livre consacré à la laïcité. En quoi ce principe peut-il nous aider à nous réconcilier?</strong></p>
<p>La laïcité est une goutte d'eau dans l'océan de ces questions. Mais je pense qu'elle est le cadre politique le plus propice pour faire vivre en bonne intelligence des athées, agnostiques et croyants. A cet égard, il faut répéter qu'elle n'est pas une lubie française mais l'explicitation complète du projet démocratique. La démocratie, en effet, c'est le gouvernement des êtres humains par eux-mêmes (du peuple par le peuple pour le peuple). Autrement dit ce qui fait la loi en démocratie c'est le dialogue des consciences et des raisons, et non pas les dieux, pas les textes sacrés. C'est en ce sens que Jaurès disait que la démocratie est laïque par essence. Elle nous offre le cadre dans lequel chacun est garanti que ni l'Etat ni une religion n'auront le pouvoir de lui interdire ou de lui imposer quoi que ce soit en matière de conviction existentielle. A l'intérieur de ce cadre, nous pouvons donc être libres ensemble - mêmes droits, et mêmes devoirs de respecter la liberté d'autrui, l'intérêt général.<br />
A nous d'utiliser la sécurité, la «paix convictionnelle» que nous garantit cette clé de voûte pour entreprendre enfin d'être ces Tisserands qui réparent tous les liens endommagés, et qui redonnent tous ensemble un «droit de cité» au spirituel le plus libre, le plus ouvert - hors tous les dogmes et sectarismes.</p>
<p><strong>Le Figaro</strong> • Par Alexandre Devecchio - 6 mai 2016</p>
<hr />
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.livre_affiche_483_s.png" alt="livre_affiche_483.png" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="livre_affiche_483.png, juin 2016" /> "Je suis, tu es, vous êtes, nous sommes Tisserands", c'est-à-dire de ceux qui œuvrent aujourd'hui à réparer tel ou tel pièce du grand tissu déchiré du monde humain : fractures sociales, conflits religieux, guerres économiques, divorce entre l'homme et la nature, etc… Après le succès de la Lettre ouverte au monde musulman – plus de 20.000 ex – Abdennour Bidar a décidé de mettre à l’honneur et de « relier tous ces relieurs » qui réparent et construisent le monde de demain.</p>
<p><strong> <em>Les Tisserands</em> Abdennour Bidar</strong> (Auteur) Paru le 4 mai 2016 Essai (broché) - 16€</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/06/12/Abdennour-Bidar-%3A-Nous-sommes-tous-des-Tisserands#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/154Marie Clainchard : "L'avenir est en nous"urn:md5:6a044c89a3753c32f1b7c8b44f2a355c2016-05-22T09:51:00+01:002016-05-22T09:51:00+01:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.Photo_3_Livre_s.jpg" alt="Photo_3_Livre.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Photo_3_Livre.jpg, mai 2016" /> Chères amies, chers amis,</p>
<p>En ces temps difficiles, troublés, où la parole, les mots semblent avoir été remplacés par la violence (tant au niveau du verbe que du geste !), j’ai désiré, tel le colibri, verser des gouttes d’eau sur les nombreux incendies allumés autour de nous, et reprendre les premières pages de mon livre « <strong>L’avenir est en nous</strong> » (1).</p>
<pre></pre>
<p>« Ancienne journaliste et en quête de vérité, j’ai désiré apporter ma part de lumière et de créativité afin de faire contrepoint au climat de morosité, de pessimisme, de déprime qui nous entoure de plus en plus. Un écho aux mots de Nelson Mandela : « <em>En faisant scintiller notre lumière, nous offrons aux autres la possibilité d’en faire autant</em>. »<br />
Ma trajectoire de vie, émaillée, comme tout un chacun, d’expériences heureuses et malheureuses, m’a conduite à trouver des réponses dans mes propres profondeurs et à puiser dans la pensée des anciens et des maîtres d’autres ressources, afin de donner plus de sens et de lumière à ma vie.<br />
Ces dernières années, deux réflexions m’ont particulièrement interpellée :<br />
<img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.Pir_zia_2-1_s.jpg" alt="Pir_zia_2-1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Pir_zia_2-1.jpg, juil. 2014" />Celle de Zia Inayat Khan (2) – 2007 : « <em>Notre espèce a atteint le sommet de ses compétences, sans respecter le rythme de la sagesse, de la vie sur la planète Terre. La floraison des quatre milliards d’années d’évolution se flétrit sous nos yeux... D’une façon très pressante, et pour ceux qui ont des oreilles pour entendre, l’Anima mundi (l’Âme du monde) pousse un cri. La nécessité d’une nouvelle vie est peut-être plus urgente que jamais...</em> »,
<img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.AVT_Pierre-Rabhi_5504-1_2_s.jpg" alt="AVT_Pierre-Rabhi_5504-1_2.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="AVT_Pierre-Rabhi_5504-1_2.jpg, juil. 2014" />et celle de Pierre Rabhi (3) – 2011 : « <em>La crise de ce temps n’est pas due aux insuffisances matérielles. Elle est à débusquer en nous-mêmes dans cette sorte de noyau intime qui détermine notre vision, notre relation aux autres et à la nature, aux choix que nous faisons et aux valeurs que nous servons. Un être différent est à construire.</em> »</p>
<p>Une nouvelle vision doit s’imposer, une vision s’appuyant sur tous les savoirs afin de faire éclore de nouveaux paradigmes où existeront et cohabiteront des vertus telles que la solidarité, la générosité, l’altruisme, le sens du sacré, de l’amour, toutes des expressions du cœur humain. Et, pour y parvenir, ne devrions-nous pas emprunter les voies de Sophia ? « <em>La Sagesse a bâti sa maison, elle a dressé ses sept piliers, elle a préparé ses aliments et son vin, elle a aussi dressé sa table...</em> » (extrait du Livre des Proverbes – 9,1).<br />
Alors j’ai convié dans un livre, plutôt qu’autour d’une table, des chercheurs de vérité, des aventuriers de l’existence, des personnes de « bonne volonté » d’horizons divers. Que leurs vies puissent être des sources d’inspiration, d’espoir, de créativité, d’ouvertures possibles... Si chaque expérience est unique et possède sa propre valeur, l’expérience de l’un peut éveiller, réveiller l’autre.</p>
<p><a href="http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/05/22/…" title="…">…</a></p>
<p>Les six mêmes questions ont été posées à chaque interviewé, allant du plus intime de son être à son chemin de vie, à son regard sur le monde, la mise en mouvement de ses valeurs, sa transmission... ! Et j’ai invité chaque soliste à interpréter sa propre variation de vie sur le même thème en six mouvements. Chaque « musicien » a accepté d’ouvrir la porte de son cœur, et de jouer, en toute simplicité et humanité profonde, en évoquant ses expériences, ses découvertes, en transmettant ses valeurs, en partageant ses espérances. <a href="http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/05/22/…" title="…">…</a></p>
<p>Mon souhait : Que toutes ces parcelles de vie fassent naître en vous et autour de vous l’espoir et l’élan créateur. Qu’elles vous permettent d’explorer les parties de l’être humain reliées à l’essentiel et ainsi de reprendre contact avec vos valeurs les plus profondes. Qu’elles ravivent votre propre flamme et vos couleurs de vie, qu’elles éveillent ou réveillent en vous l’aventurier, le sage et le poète. Laissez-vous emporter dans le courant de l’espoir et des « tout est possible ».
Une Symphonie à la vie ! <strong>L’avenir est en nous !</strong> »</p>
<p>(2) Zia Inayat Khan est le chef spirituel de l’Ordre soufi international et le fondateur des Sept Piliers de la Maison de la Sagesse (États-Unis et Europe).<br />
(3) Pierre Rabhi est agriculteur, écrivain et penseur français d’origine algérienne, un des pionniers de l’agriculture biologique.</p>
<p><strong>Deux des quatre préfaces :</strong></p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.souzenelle_annick_le_mythe_createur_de_la_genese_s.jpg" alt="souzenelle_annick_le_mythe_createur_de_la_genese.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="souzenelle_annick_le_mythe_createur_de_la_genese.jpg, déc. 2015" />"Je voudrais remercier en ces quelques lignes Marie Clainchard qui m’a invitée avec de nombreux autres amis, tous « amoureux de la Sagesse », a-t-elle dit, à répondre à cette essentielle question : « En ces temps de pessimisme ambiant et de questionnement sur un avenir incertain, ne doit-on pas se poser la question d’un Qui être ? plutôt que de Quoi faire ?"<br />
L’agitation, frénétique parfois, dans un multiple « faire » répond à l’anxiété de l’Homme placé dans un monde qui ne le sécurise plus. Il a totalement oublié qu’en exil de lui-même, il est celui qui construit ce monde et donc sa propre désécurisation. Mais sait-il ce que veut dire « être en exil de soi » ? L’expérience d’un retournement vers soi, auquel toute vraie sagesse invite, fait découvrir un monde intérieur laissé en jachère, et dont le monde extérieur n’est que l’objectivation. C’est pourquoi toutes les forces de l’Homme polarisées sur le travail nécessaire à accomplir à l’extérieur pour sortir du désordre émanent du mythe de Sisyphe !<br />
Se retourner vers soi et faire croître l’Arbre dont l’Homme découvre alors qu’il en est la Semence, là est le vrai travail, celui de sa noblesse – ce « faire » fera du monde extérieur le jardin qu’aujourd’hui il saccage.<br />
Alors, que répondre au « Qui être » initiateur de ce livre, si ce n’est « Être soi et devenir » ! Cela veut dire réaliser l’identité solaire dont – soyons à l’écoute ! – bien des héros des mythes furent dotés en même temps que de leur identité lunaire, leurs mères respectives ayant reçu, en la même nuit de leur conception, la visite d’un dieu et celle d’un homme ! Tous invités à un dépassement d’eux-mêmes qui ne voulait pas dire enflure d’un premier « moi », mais percée de l’être dans une « verticalisation céleste ».<br />
Nous sommes invités à découvrir notre identité divine qui nous conduira à notre réalisation et nous permettra de participer à la formidable mutation de notre monde !<br />
Annick de Souzenelle Le 10 avril 2013</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.Charles-Herve-Gruyer_s.jpg" alt="Charles-Herve-Gruyer.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Charles-Herve-Gruyer.jpg, août 2015" /> "Au seuil du IIIe millénaire, pour la première fois dans l’histoire du cosmos, une espèce animale a pris les commandes du vaisseau spatial Terre. Les pilotes sont moi, toi, nous tous, chacun pour sa part. Aucun de nous n’a suivi la moindre formation, il n’y a pas de manuel, nous ne savons pas où nous allons et le levier de vitesse est enclenché sur marche avant toute !<br />
Il y a sept milliards de passagers humains à bord, et un nombre incalculable d’autres créatures vivantes, à poils, à plumes, à écailles, à feuilles, qui dépendent de nous... Quelle responsabilité ! Comment l’appréhender ? Paniquer, refuser le défi est la pire des stratégies. Faire comme si de rien n’était serait tout aussi contre-productif.<br />
Il me semble parfois que tous ces compagnons de voyage nous regardent d’un œil confiant. Ils attendent de nous le meilleur. Sommes-nous à la hauteur de la responsabilité qui nous échoit ? Cette question n’a pas lieu d’être. Nous ne pouvons pas nous permettre de gâcher l’aventure de la vie, cette saga magnifique en perpétuelle avancée depuis plusieurs milliards d’années ! Il appartient à chaque pilote – à moi, à toi – de se hisser à la hauteur convenable. Je ne crois pas du tout que l’histoire humaine touche à sa fin, peut-être n’en est- elle qu’à ses prémisses ? Qui sait, la traversée des temps troublés qui nous attend peut devenir voyage initiatique et nous aider à devenir vraiment humain ?<br />
Irons-nous, comme le Titanic, droit sur l’iceberg, ou bien conduirons-nous la biosphère vers une ère d’harmonie ? Cela dépend du niveau de conscience de chacun d’entre nous. Voilà l’outil le plus efficace pour piloter le vaisseau spatial Terre : la conscience ! Devenir conscient, c’est apprendre à vivre les yeux grands ouverts. C’est pourquoi le livre de Marie Clainchard peut être considéré comme un véritable manuel de pilotage. Les témoins regroupés dans ces pages se tiennent à la proue du vaisseau ; veilleurs, ils guettent les signes, pointent les icebergs, indiquent les caps possibles. Mais ils ne tiennent pas la barre à notre place – ça, c’est notre affaire !<br />
Il était probablement inévitable qu’un jour, une civilisation humaine génère un monde d’une complexité quasi infinie. Toute la trajectoire de la vie est une longue marche vers la complexité, depuis le chaos initial jusqu’aux créatures que nous sommes. « Le grain de matière devient grain de vie, puis grain d’esprit », écrivait Teilhard de Chardin. La complexité peut donner le vertige, mais elle s’accompagne d’un plus grand nombre de choix possibles, donc de davantage de liberté. Liberté, responsabilité, conscience : jamais aucune époque ne nous en a offert autant.<br />
Alors, faut-il se lamenter de cette situation inédite ? Moi, elle me passionne. Chaque jour, dans ma ferme normande, il me semble que, par mon travail, aussi minuscule soit-il, je peux contribuer à guérir la Terre. Où que tu sois, tu le peux aussi. Bon vent, mon ami, nous sommes embarqués dans la même aventure !<br />
Merci, Marie, d’avoir orchestré avec tant d’humanité tous ces témoignages.<br />
Charles Hervé-Gruyer Ferme biologique du Bec Hellouin, le 11 juin 2013</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.Avenir-plat1_m.jpg" alt="Avenir-plat1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Avenir-plat1.jpg, janv. 2014" /> <em><strong>L'Avenir est en nous</strong></em> - <strong>Marie Clainchard</strong> ; Edition Dangle - Groupe Piktos - 300 pages, 20€.
Quarante-trois aventuriers de l'existence et amoureux de la sagesse ont accepté de s'ouvrir en toute authenticité, simplicité et humanité. Ils évoquent leurs expériences et leurs vécus, leurs découvertes, partagent leurs espérances, transmettent leurs valeurs…</p>
<p>Quelques uns des quarante trois interviewés : Père André Marie, Nadège Amar, Jean-Pierre Brouillaud, Jean-Claude Carrière, Michel Cazenave, Boris Cyrulnik, Véronique Desjardins, Cynthia Fleury, Marc Halévy, Sébastien Henry, Charles Hervé-Gruyer, Stéphane Hessel, Éric Julien, Marguerite Kardos, Jacqueline Kelen, Magda Hollander Lafon, Jean-Yves Leloup, Mickael Lonsdale, Hassan Massoudy, Jean-Marie Pelt, Philippe Pozzo di Borgo, Florence Quentin, Pierre Rabhi, Olivier Roellinger, Père Émile Shoufani, Annick de Souzenelle, Bertrand Vergely, Zia Inayat Khan…</p>
<p><strong>Pour continuer et prolonger la lecture : http://lavenirestennousblog.free.fr</strong></p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/05/22/Marie-Clainchard-%3A-L-avenir-est-en-nous#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/152Boris Cyrulnik : "Pour les immigrés, la seule bonne solution, c’est l’intégration…"urn:md5:0a26268bd4ae95a1faf0c8d2c3405b1a2016-04-25T16:35:00+01:002016-04-25T19:39:23+01:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.boris-cyrulnik_3755208_1000x500_m.jpg" alt="boris-cyrulnik_3755208_1000x500.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="boris-cyrulnik_3755208_1000x500.jpg, avr. 2016" />Le neuropsychiatre et psychanalyste <strong>Boris Cyrulnik</strong>, vulgarisateur du concept de résilience, couche nos sociétés sur le divan et dresse un diagnostic alarmant. (Propos recueillis par JOËL RUMELLO/ALP)</p>
<p><strong>Vous avez familiarisé les Français avec le concept de résilience, c’est-à-dire la capacité à renaître après un traumatisme. Pensez-vous que la France post-attentats est en voie de résilience ?</strong><br />
<strong>Boris Cyrulnik</strong> : « La résilience à l’échelle d’un pays, ça existe. Enfin, ça peut exister en cas d’apaisement... Mais pour l’instant, la France est toujours dans le traumatisme, dans l’affrontement, dans le temps présent. Je pense que nous avons les ressources nécessaires pour une résilience collective. Au fond, c’est assez facile lorsqu’il n’y a qu’un seul trauma. Ça, c’est le schéma classique. Mais lorsqu’on vit une cascade de traumatismes, la résilience devient improbable, voire impossible... »</p>
<p><strong>Vous pensez à de nouveaux attentats ?</strong><br />
<strong>B.C.</strong> : « Pas seulement. Aujourd’hui, nous connaissons aussi une immigration liée à la guerre et à la pauvreté. Et très bientôt, nous allons connaître l’immigration liée au changement climatique, à la sécheresse. Ça a déjà commencé au Darfour... Ce n’est probablement que le début d’un phénomène que nous aurons le plus grand mal à maîtriser. Lorsque la soif poussera des gens à partir, qu’allons-nous faire, comment allons-nous réagir ? »</p>
<p><strong>Vous, dont les parents sont morts en déportation, vous vous alarmez du retour d’un « langage totalitaire ». Où se loge-t-il ce langage totalitaire ? Seulement chez les djihadistes ou, dans une certaine mesure, également dans notre réponse ?</strong><br />
<strong>B.C.</strong> : « Le langage totalitaire, c’est celui de l’inquisition, du colonialisme, du nazisme, du communisme... Et on le voit réapparaître aujourd’hui dans le djihadisme. Pour les totalitaires, il n’y a qu’une seule vérité et ceux qui en doutent méritent le rejet, l’emprisonnement, la rééducation voire la mise à mort. Et ceux qui pratiquent cette pensée extrême finissent même par s’entre-tuer, comme on le voit déjà. Aujourd’hui, on ne retrouve pas cette façon de penser en France, me semble-t-il. Sauf du côté de l’extrême-droite. Et chez Donald Trump aux États-Unis... »</p>
<p><strong>La crise migratoire, que vous évoquiez à l’instant, est visiblement source d’anxiété pour la société française...</strong><br />
<strong>B.C.</strong> : « Oui, elle nourrit un besoin de certitudes, qui se traduit par des solutions simplistes, oui. Vous savez, il existe plusieurs formes d’« accueil pathologique » des migrants. Dans les camps, on voit réapparaître en quelques jours les processus de socialisation archaïques, c’est-à-dire la loi du plus fort. Lorsqu’on fait cohabiter des communautés d’immigrés dans certains quartiers, comme on l’a fait à Béziers par exemple, chacun accuse son voisin de ses problèmes et c’est source de violences. Et quand on opte pour l’assimilation, comme le propose actuellement Marine Le Pen, on voit bien que dans un premier temps les migrants acceptent de se taire et de souffrir en secret pour être acceptés. Mais leurs enfants savent qu’ils ont des parents amputés d’une partie d’eux-mêmes et c’est une bombe à retardement... »</p>
<p><strong>Quelle est la bonne solution, alors ?</strong><br />
B.C. : « La seule bonne solution, c’est l’intégration. Les immigrés occupent les boulots dont nous ne voulons plus, ils paient leurs impôts, ils financent la retraite de nos vieux. Et en retour, ils modifient la culture et les représentations de la société dans laquelle ils vivent. Ils enrichissent le pays dans lequel ils s’installent et le bouleversent de manière positive. Évidemment, ce bouleversement produit une émotion et nécessite donc un travail mental. »</p>
<p><strong>Vous êtes pourtant un défenseur du concept d’identité...</strong><br />
B.C.: « Oui car l’identité, c’est-à-dire le fait de savoir à quel groupe on appartient, permet de répondre aux événements du monde, de s’y adapter. Je sais ce que je suis, je sais ce que je vaux et je sais donc ce que je vais faire. Mais cette identité doit être contrebalancée par l’empathie, la capacité à me représenter le monde de l’autre. On ne peut négocier qu’à partir du moment où l’on parvient à se mettre à la place de l’autre. Sans cela, il ne reste que deux options : construire un mur ou faire la guerre. La première étant moins mauvaise que la seconde, mais enfin... »</p>
<p><strong>À l’heure où le monde fait face à de multiples périls, ne trouvez-vous pas ironique que la grande idéologie naissante en Occident soit le transhumanisme, qui vise à l’immortalité de l’être humain ?</strong><br />
B.C. « Toutes les religions développent ce fantasme mais la grande différence aujourd’hui, c’est qu’on cherche à le réaliser par la technique. La marche au transhumanisme a déjà commencé : on change des articulations, on greffe des cœurs, on va manipuler les gènes... C’est le propre de la condition humaine que de chercher à s’arracher à la nature, par l’artifice des mots ou celui des outils. Je ne sais pas si on parviendra à vaincre la mort. Pour tout vous dire, j’en doute. Mais je pense qu’il s’agit d’un fantasme dangereux. »</p>
<p><strong>Dangereux pour qui ?</strong><br />
B.C. : « Bon, imaginons qu’on arrive à dominer la mort. La moindre variation écologique serait alors fatale ! Si nous arrivons à survivre en tant qu’espèce, c’est parce que nous disparaissons en tant qu’individus. Nous sommes déjà arrivés à un point où nous maîtrisons tellement la nature que nous sommes en train de la détruire... »</p>
<p><strong>Pessimiste, alors ?</strong><br />
<strong>B.C.</strong> : « Non, je suis optimiste, parce que je crois que nous courons à la catastrophe. Et la catastrophe, c’est un mode d’évolution normal, que ce soit pour les plantes, les animaux, ou les populations. La région qui va aujourd’hui de Boston à Montréal a connu par cinq fois une montée des eaux, qui a fait disparaître à chaque fois toute la faune et la flore. Et puis les eaux se retirent et on voit apparaître une autre faune et une autre flore. Nous faisons partie du monde vivant et nous courons donc à la catastrophe. Et peut-être qu’après nous, une nouvelle forme de vie apparaîtra... »</p>
<p><strong>Y a-t-il une chance que nous ayons tout de même une place dans le monde à venir ?</strong><br />
<strong>B.C.</strong> : « La catastrophe implique qu’un filet de vie continue à couler. Sinon, ce n’est plus une catastrophe, c’est un désastre (sourire). »</p>
<p>PROPOS RECUEILLIS PAR JOËL RUMELLO/ALP</p>
<p><strong>Pour en savoir plus :</strong></p>
<p><strong>Boris Cyrulnik</strong> est neuropsychiatre, éthologue, psychanalyste... En constante quête de sens, il est aussi écrivain, surtout connu du grand public pour ses recherches sur la résilience (renaître de sa souffrance) et sur la mécanique fragile du bonheur. Parmi ses parutions, <em></em>Mourir de dire<em></em> (Odile Jacob, 2012) ; <em></em>Sauve-toi, la vie t’appelle<em></em> (Odile Jacob, 2012) ; <em>Je me souviens</em> (Odile Jacob, 2010) ; <em>Les Vilains Petits Canards</em> (Odile Jacob, 2004) ; <em>Un merveilleux malheur</em> (Odile Jacob, 2002) ; <em>Sous le signe du lien</em> (Hachette Littératures, 1989).</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.Avenir-plat1_m.jpg" alt="Avenir-plat1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Avenir-plat1.jpg, janv. 2014" /><strong>Boris Cyrulnik</strong> fait partie des 43 aventuriers de l'existence ayant témoigné dans mon livre <em>L'avenir est en nous</em> (Ed. Dangles - mars 2014). Quarante-trois aventuriers de l'existence et amoureux de la sagesse (Stéphane Hessel, Boris Cyrulnik, Pierre Rabhi, Jean-Marie Pelt, Annick de Souzenelle, Jacqueline Kelen…) ont accepté de s'ouvrir en toute authenticité, simplicité et humanité. Ils évoquent leurs expériences et leurs vécus, leurs découvertes, partagent leurs espérances, transmettent leurs valeurs….</p>
<p>J'ai passé son interview sur ce blog, <strong>le 12 juin 2014.</strong> Son titre : "Une vie sans épreuves, c’est de l’eau tiède, ça nous apprend la vulnérabilité et la désidentification"</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/04/25/Boris-Cyrulnik-%3A#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/150Denise Desjardins :"connaître sa vérité intérieure n’a pas de prix"urn:md5:e745f9806d59ecb42b4b3f938b71d0bf2016-04-08T20:04:00+01:002016-04-08T20:04:00+01:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.Denise_Desjardins_psychisme_m.jpg" alt="Denise_Desjardins_psychisme.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Denise_Desjardins_psychisme.jpg, avr. 2016" />Ecrivaine et psychothérapeute, <strong>Denise Desjardins</strong> nous a quittés le 17 mars 2016 à l'âge de 92 ans. Voici l'interview qu'elle a accordé au journal "Soignez vous", en janvier 2004, à l'occasion de la sortie de son livre <em>Le bonheur d'être soi-même</em> dans sa demeure d'Uzès.</p>
<p>“Enfant, j’étais déjà en révolte”, assurait-elle. Jusqu’à sa rencontre avec le maître indien Swâmi Prajnânpad, qui lui avait fait comprendre que l’acceptation pouvait la mener à la sérénité.</p>
<p>De Swâmi Prajnânpad à Mâ Ananda Mâyi, à Swâmi Ramdas et à sa Sainteté Karmapa, Denise Desjardins, qui fut la compagne et la collaboratrice d’Arnaud Desjardins, a vécu auprès des plus grands maîtres du siècle dernier. Ces gourous avaient alors attiré à eux un certain nombre d’Occidentaux. Estimant avoir beaucoup reçu, Denise Desjardins ne cesse de transmettre ce qu’elle a compris et assimilé. Que ce soit par la parole, l’écriture ou la pratique des lyings, une méthode de connaissance de soi mise au point par Swâmi Prajnânpad.</p>
<p><strong>Votre dernier livre, « Le bonheur d’être soi-même » est accessible et stimulant. Qu’est-ce qui vous a donné envie de l’écrire et comment l’avez-vous écrit ?</strong><br />
<strong>Denise Desjardins</strong> : Je l’ai écrit pour insister sur un point essentiel de l’enseignement de Swâmi Prajnânpad : le nettoyage de l’inconscient (chitta chudi). Selon lui, la vérité est en nous, inaltérable, donc le bonheur. Mais pour l’atteindre, nous devons nous désidentifier des notions inculquées dès l’enfance. Il nous faut examiner nos croyances, nos convictions et nos jugements. Et pouvoir les remettre en question. Si l’on est d’accord avec ce qui nous a été enseigné, on le garde. Dans le cas contraire, on le rejette car notre désaccord crée un conflit qui nous barre l’accès à notre propre nature. Swâmiji* parlait de « se déséduquer ». Dans « La nuit obscure », Saint Jean de La Croix ne dit pas autre chose lorsqu’il parle d’« une forte lessive » comprenant les domaines émotionnels, intellectuels et les « habitudes imparfaites ».<br />
<img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/41X5QS2x3eL._AA160_.jpg" alt="41X5QS2x3eL._AA160_.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="41X5QS2x3eL._AA160_.jpg, avr. 2016" />J’ai mis un an à écrire « Le bonheur d’être soi-même ». Écrire fait partie de ce que Swâmi Prajnânpad appelait « l’expression de l’être ». À l’époque où j’avais arrêté de peindre, il m’avait dit :
« You can write » (« vous pouvez écrire »).</p>
<p><strong>Pourriez-vous définir ce soi-même qui fait le titre de votre livre ?</strong><br />
<strong>D. D.</strong> : Être soi-même, c’est rejoindre une zone intérieure de tranquillité et d’énergie, mais c’est aussi donner libre cours à l’expression de son être et de ses désirs les plus profonds quels qu’ils soient. Ce qui ne veut pas dire se laisser aller à la paresse, ni faire n’importe quoi, en répondant à ses désirs les plus excessifs, sous prétexte de spontanéité. Conservons toujours un garde-fou : ne nuire ni à autrui, ni à soi-même. Nous retrouvons alors une liberté, une aisance, une spontanéité qui constituent notre être véritable. Pour y parvenir, nous avons à nous délivrer de « soixante-dix mille voiles » disait le grand soufi Ghazâlî (XIème siècle) !</p>
<p><strong>Suffit-il pour s’en délivrer de lâcher prise comme vous le montrez par plusieurs exemples tirés de votre vie où, à chaque fois que vous lâchez prise, le destin vous vient en aide ?</strong><br />
<strong>D. D.</strong> : Le lâcher prise est une attitude intérieure, qui ne nous empêche pas de nous opposer si nous ne trouvons pas juste ce qui nous est demandé. Il ne s’agit pas de se laisser manipuler. Lâcher prise, c’est changer de niveau, s’intérioriser. Mais on ne peut le faire tant que l’ego décide constamment et veut toujours être le plus fort. « Moi j’ai raison et l’autre a tort » dit l’ego. On rejette la responsabilité sur ses parents, la société, le monde. Si l’on n’essaie pas d’élargir l’ego en s’ouvrant aux autres et en les comprenant sans les juger, l’ascèse reste incomplète. L’ego est un mécanisme protecteur qui se forme dès les premières peurs. L’enfant qui reçoit des coups durs se blinde pour se protéger et ne pas souffrir. Et puis, il oublie. Ce blindage l’empêche, une fois adulte, d’être lui-même et d’avoir un contact direct avec les êtres et l’environnement. Il faut donc s’en délivrer. Au cas où on n’y arrive pas seul, on peut avoir recours à une thérapie.</p>
<p><strong>À supposer que nous nous attaquions seuls à nos blindages, quels conseils nous donneriez-vous ?</strong><br />
<strong>D. D.</strong> : Premièrement, retrouver l’origine de son principal « nœud du cœur »pour s’en libérer. Puis, cultiver son attention et sa vigilance par tous les moyens possibles : yoga, méditation, différents exercices appartenant aux différentes traditions. On peut aussi se programmer comme on le fait pour se réveiller le matin en visualisant certains moments de sa journée sur lesquels on projette la nécessité d’une vigilance particulière. Je conseille parfois d’acheter une montre qui sonne. Au cours de sa visualisation, on se dit qu’à ce moment-là de la journée, on « changera de chaîne » : on passera de la chaîne extérieure à la chaîne intérieure, tout en gardant la conscience de ce qui se passe à l’extérieur.<br />
Et enfin, ne pas se décourager. On va échouer dix fois ou plus, mais si l’on est tenace, çelà finira bien par marcher. Pour développer sa ténacité, on décide à la fin d’une méditation de ne pas lâcher le morceau. Ne culpabilisons surtout pas en cas d’oubli. Ne cherchons d’ailleurs pas à en faire trop. Certains décident dans un bel élan d’enthousiasme de méditer deux heures par jour. N’y arrivant pas, ils laissent tout tomber.</p>
<p><strong>Qu’est-ce que les nœuds du cœur ?</strong><br />
<strong>D. D.</strong> : Je traduis souvent nœuds du cœur (Hridayat Granthi) par conditionnements. Nous sommes conditionnés par notre hérédité, notre éducation, nos traumatismes éventuels finissent par former un nœud. C’est une sorte d’emprise sur notre liberté intérieure. Chacun d’entre nous a son nœud spécifique qu’il s’agit de découvrir. Swâmi Prajnânpad parlait de « remettre droit l’ego tordu ». Le mental, les émotions et l’ego étaient pour lui trois fils qui tissaient la corde de ces nœuds émotionnels.</p>
<p><strong>Avons-nous quelque chance aujourd’hui de rencontrer des maîtres tels que Mâ Ananda ou Swâmi Prajnânpad ?</strong><br />
<strong>D. D.</strong> : Tous les maîtres que j’ai connus ont quitté leur corps. Mais il existe sans doute en Inde des êtres, encore inconnus, qui marchent vers leur vérité intérieure. Chandra Swâmi, dans le nord de l’Inde, a beaucoup d’élèves. Un maître qui a pris le silence et répond par écrit aux questions. On dit aussi que le maître se révèle quand l’élève est prêt. Les maîtres extérieurs sont des aides destinées à la révélation du maître intérieur.<br />
Mais attention de ne pas confondre le maître intérieur avec les messages, plus ou moins vrais, surgis de l’inconscient. On voit la différence par les résultats. Swâmi Prajnânpad nous invitait à écouter ses conseils, à les mettre en pratique, et à voir si cela marchait.</p>
<p><strong>Vous dites que le but est d’être un avec l’autre. Et que, plus nous voyons l’autre différent de nous et moins nous en sommes séparés. N’est-ce pas paradoxal ?</strong><br />
<strong>D. D.</strong> : Au début de mes rencontres avec Swâmi Prajnânpad, il m’avait donné ce mantra : « Il est différent, elle est différente ». Cela a l’air tout bête mais si on reconnaît que l’autre est différent, on ne peut pas lui demander d’agir selon ce qui nous plaît. On ne peut pas l’obliger à nous aimer si ce n’est ni le moment, ni son inclinaison.<br />
Plus on voit l’autre comme différent de soi et plus on quitte son propre ego. Ce qui permet une approche de ce sentiment d’unité avec toutes choses. C’est un contact de profondeur à profondeur et non d’épiderme à épiderme. Tous les êtres sont unis par leur profondeur ou par leur essence mais non par leurs surfaces, leurs personnalités toujours différentes.<br />
Si vous avez une écoute concentrée et intense de l’autre, vous n’êtes plus égocentré. Ce qui crée un vide en vous, vide d’ego et de pensées. Ce vide a un pouvoir d’attraction sur l’autre : il sent qu’il peut aller vers vous, se confier. Ensuite, vous essayez de le comprendre, et même de le comprendre sans le comprendre : « Il m’a blessé mais c’est parce qu’il souffre ». Cette façon d’approcher l’autre est une préparation au sentiment d’unité qui peut surgir à tout moment.<br /></p>
<p><strong>Du lying (1) vous dites qu’il vise à purifier l’émotion pour ouvrir le cœur à la réalité. Le lying est-il fait pour tout le monde ? L’âge peut il constituer une limite ?</strong><br />
<strong>D. D.</strong> : Il n’y a pas de limite d’âge mais cette méthode doit s’insérer dans une démarche intérieure. C’en est le tiers. Le lying s’avère nécessaire quand, après avoir essayé de comprendre ses comportements, on tombe sur « un os » incompréhensible : on reçoit des messages qui nous empêchent d’être nous-mêmes et de mettre en pratique l’acceptation, base de plusieurs enseignements. Si l’on ne peut pas voir véritablement ce qui est, c’est que l’on n’a pas pu accepter ce qui a été dans un passé plus ou moins lointain.<br />
Quand on réalise que les empêchements à être heureux viennent d’une origine lointaine ignorée, de l’enfance ou d’un scénario antérieur, il s’agit de la retrouver, de bien comprendre ce qui s’est passé, de l’exprimer, et de se désidentifier de l’enfant qu’on a été ou du personnage du scénario. C’est difficile parce que nous avons des habitudes ancrées en nous (vâsanâs) qui sont notre façon de penser depuis notre enfance. Il est malaisé de se débarrasser des habitudes physiques mais encore plus des habitudes mentales du fait qu’elles nous rassurent quant à la pérennité de notre moi.<br />
En pratiquant le fait de voir la différence, on se rapproche du but qui est de vivre dans l’équanimité, en commençant par dépasser le « j’aime/je n’aime pas », afin de parvenir à voir, sans aucun jugement, le caractère unique des êtres et des choses. Pour nous donner une approche du Brahman, Swâmiji disait : « Chaque chose est unique, chaque chose est neutre, chaque chose est Brahman ».</p>
<p><strong>Vous reliez erreur et tension. Vous dites que les tensions nous empêchent d’être en contact avec la conscience. Donc, il faut se relaxer. Quelles pratiques nous conseillez-vous ?</strong><br />
<strong>D. D.</strong> : La tension provient le plus souvent d’une émotion, en général la peur, ou d’un conflit intérieur. On pense : « Je dois faire ceci mais j’ai envie de faire cela ». Swâmiji disait lorsqu’il évoquait l’état ultime : « Une parfaite détente de l’esprit, du corps et du cœur ».<br />
La détente du cœur consiste à le délivrer de ses encombrements, ces nœuds dont je vous ai parlé. Pour cela le lying, ou bien d’autres thérapies sont nécessaires.<br />
Ce qui empêche d’être détendu dans l’instant, c’est le refus des situations. Il s’agit de dire oui, d’accepter ce qui vient à nous en nous disant : « si c’est venu, c’est pour nous ». Même si c’est douloureux. C’est un oui intérieur, franc et massif, même si nous disons non à l’interlocuteur. La détente du cœur est liée à une acceptation active. Le cœur est alors ouvert à l’autre et à la situation. La non-adhésion à la situation telle qu’elle est crée le conflit et la souffrance. L’adhésion provoque la détente. « La tactique du oui » mène à la tranquillité intérieure qui permet d’être soi-même.</p>
<p><strong>Quels sont les principaux obstacles sur ce chemin vers la détente et l’ouverture ?</strong><br />
<strong>D. D.</strong> : La culpabilité en est un. Elle est parfaitement inutile. Ce qu’on a fait dans le passé, on ne l’aurait pas fait si on avait pu agir autrement. La culpabilité est nocive parce que, jointe à l’auto-punition, elle nous empêche d’être heureux et de mettre vraiment en pratique un enseignement. Elle déforme nos rapports sentimentaux, amicaux et professionnels, du fait que nous sommes inconsciemment convaincus d’êtres indignes de ce qui nous est proposé.<br />
L’orgueil et la vanité en sont un autre. Un des pères du désert, Évagre le Pontique, disait que l’une des plus grandes difficultés sur le chemin intérieur était d’échapper à l’orgueil.<br />
Troisième obstacle : les désirs. Certaines traditions parlent de les supprimer. Swâmi Prajnânpad conseillait plutôt d’essayer de les combler pour arriver à une liberté relative. Une fois qu’ils sont à peu près comblés, on accède au désir essentiel. Lorsque Swâmiji me demanda : « Qu’est-ce que vous voulez ? », je voulais répondre « être libérée ». Mais l’honnêteté m’obligeait à reconnaître que j’avais encore de multiples désirs : être aimée, m’exprimer, écrire. Une fois comblé, le désir tombe. À condition qu’il soit accompli consciemment.<br />
Il ne s’agit pas de l’accomplir en pensant : « Ah ! Je ne devrais pas ».<br />
C’est alors que l’on peut devenir le bhokta, celui qui apprécie ce qu’il vit. Apprécier permet aux choses de se transformer peu à peu parce que, en vérité, aucun désir ne peut être réalisé complètement. La nature du désir est absolue. Or, nos désirs concernent une société et des êtres situés dans le relatif.<br />
On n’arrive pas à abandonner ses désirs par une volonté égotique mais après avoir vu que ce que nous avons essayé nous a apporté une joie si souvent suivie de déception. Comprenant que la dualité est la loi de l’existence, on s’en sert le mieux possible. Lorsque survient le flux de l’agréable, on essaye de le vivre le plus consciemment possible et on se prépare ainsi au reflux, c’est-à-dire aux coups durs qui sont l’occasion d’un repli sur soi, d’une interrogation sur notre responsabilité dans cette difficulté. Un processus comparable au mouvement des marées.</p>
<p><strong>Vous dites que connaître sa vérité intérieure n’a pas de prix. Cela vous conduit-il à jouir maintenant en permanence du bonheur d’être vous-même ?</strong><br />
<strong>D. D.</strong> : Je ne suis pas partie pour l’Inde à la recherche d’un super-psychanalyste mais dans un but de connaissance de moi-même. J’ai payé parfois très cher : l’introspection en profondeur a été très douloureuse. Mais je ne regrette rien, j’ai payé le prix de mon évolution. J’ai retrouvé l’origine de mes révoltes, de mes ressentiments, des difficultés relationnelles qui m’empêchaient d’entrer en contact avec ma vérité essentielle. Mes efforts ont abouti à une liberté vis à vis des réactions émotionnelles comme vis à vis des désirs les plus dérangeants.<br />
Bien sûr, je désire que mes enfants vivent dans l’harmonie, que mes éventuels lecteurs trouvent quelque éclairage dans mes ouvrages. Il me reste le désir de transmettre ce que j’ai reçu. Bien que je ne puisse prétendre transmettre la grandeur et la qualité de ce que j’ai reçu, j’essaie d’être le canal le plus pur, le plus exact des vérités que j’ai comprises, assimilées et qui m’ont aidée à me rapprocher de plus en plus d’une tranquillité et de ce que Swâmi Prajnânpad appelait une aisance intérieure. Plusieurs traditions philosophiques considèrent d’ailleurs cette aisance comme le but de l’existence et l’atteinte du bonheur.</p>
<p>(1) <strong>LE LYING</strong> : Se libérer de son passé<br />
Le lying (1) est une technique d’introspection mise au point par le maître indien Swâmi Prajnânpad, à laquelle s'est consacrée Denise Desjardins. Il se situe à mi-chemin entre la tradition indienne, qui préconise l’étude des samskâra, c’est-à-dire des impressions liées au passé, pour s’en libérer, et la psychanalyse moderne. Dans le lying (de l’anglais « to lye », être étendu), le pratiquant est allongé dans la pénombre. Un dialogue serré de questions-réponses se noue entre lui et le praticien. Cette technique a pour objectif la prise de conscience de la servitude vis-à-vis de ses émotions enfantines afin de s’en libérer. Grâce à une détente du corps, de l’esprit et du cœur, on trouve une plénitude inconnue.<br /></p>
<pre>“Le Lying. Passerelle au cœur de soi” (La Table Ronde).</pre>
<p><strong>Denise Desjardins</strong> : « Chaque être humain porte, enfoui en lui, un germe d’éveil, dans un état latent. Pour parvenir à la symbiose avec tous les êtres, tout l’espace, et finalement ne faire qu’un avec l’infiniment vaste, ce potentiel d’éveil doit être développé. Mais la plupart des personnes l’ignorent ou ne s’en préoccupent guère. Swâmi Prajnânpad disait d’ailleurs : “L’homme a des possibilités infinies, mais des probabilités limitées” ! Nourrir le germe d’éveil est le but de la vie humaine. C’est à cela que sert la méditation : calmer son individualité, apprendre le détachement, donner de l’attention et de l’énergie pour nourrir cette possibilité d’éveil. Ne pas le faire, c’est passer à côté du vrai sens de la vie. »</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.41XR_mY8sQL._SX337_BO1_204_203_200__m.jpg" alt="41XR_mY8sQL._SX337_BO1_204_203_200_.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="41XR_mY8sQL._SX337_BO1_204_203_200_.jpg, avr. 2016" /><strong>Son dernier livre : Contre vents et années</strong><br />
«Ce sera mon dernier livre», affirme Denise Desjardins, aussi déterminée à quatre-vingt-dix ans qu'elle l'était à vingt et un ans, lorsqu'elle a quitté l'Algérie pour venir vivre à Paris. Déroulant en vers libres le fil de sa vie, elle se dévoile ici sans fard ni tabou.
Elle évoque son parcours de vie, son enfance parfois difficile, ses débuts de peintre, son union avec Arnaud Desjardins. Retraçant ses voyages en Orient, tous motivés par une recherche spirituelle, elle relate ses rencontres avec maîtres et sages hindous, tibétains ou encore afghans, son éblouissement devant Mâ Anandamayi, le travail exigeant avec Swâmi Prajnânpad dont elle a suivi l'enseignement.
Depuis 1974, elle tente, à sa mesure, de transmettre ce qu'elle a reçu en abondance.<br />
<strong>Contre vents et années</strong> - Préface de Patrice Van Eersel - Hors collection, La Table Ronde<br /></p>
<pre>Parution : 18-11-2013</pre>
<p>Retrouver l'interview de Denise Desjardins : <br />
<a href="http://www.soignez-vous.com/maladies/entretien-avec-denise-desjardins-le-bonheur-detre-soi-meme" title="http://www.soignez-vous.com/maladies/entretien-avec-denise-desjardins-le-bonheur-detre-soi-meme">http://www.soignez-vous.com/maladie...</a></p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/04/08/Denise-Desjardins-%3A-Le-bonheur-d-%C3%AAtre-soi-m%C3%AAme#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/149Le professeur Michel Lejoyeux : " Lutter contre la déprime, c'est possible : "La bonne humeur, c'est comme la bonne santé, ça se travaille !"urn:md5:f2fb9e7c69bb75fd3102dd532314f6452016-01-21T16:10:00+00:002016-01-22T15:05:11+00:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/1540-1.jpg" alt="1540-1.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="1540-1.jpg, janv. 2016" /><strong>"<em>Tout déprimé est un bien-portant qui s’ignore</em>"</strong>, ose affirmer et écrire le <strong>professeur Michel Lejoyeux</strong>, chef du service de psychiatrie et d'addictologie à l'hôpital Bichat à Paris, professeur à l'Université Denis-Diderot. Dans son ouvrage, il propose des explications et expériences faciles à mettre en œuvre et validées scientifiquement pour cultiver un style de vie sans déprime.</p>
<p>"Je ne crois pas beaucoup au 'Blue Monday', mais je crois à une forte incitation de partout à nous rendre dépressif. La bonne nouvelle, c'est qu'on a en nous des moyens de résister à cette dépression. On a sous notre crâne une fabrique à bonne humeur", affirme le professeur <strong>Michel Lejoyeux</strong>. "On a le droit d'aller mal, de se sentir mal, quand l'actualité ou la météo ne sont pas sympathiques, sans être malade pour autant. Nos émotions fluctuent, mais ce n'est en aucun cas un signe de maladie. Il ne faut surtout pas médicaliser ses émotions, mais au contraire entretenir la forme de son esprit comme on entretient sa forme physique", explique l'auteur du livre qui est sorti le mercredi 20 janvier chez Lattès, <em>Tout déprimé est un bien portant qui s'ignore</em>.</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.fbb35ec6-b65e-11e2-b5d2-fd08edcee464-493x328_m.jpg" alt="LEJOYEUX Michel" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="LEJOYEUX Michel, janv. 2016" />Éminent psychiatre, Lejoyeux n'occulte pas les douleurs de la vie, au contraire il nous aide à les affronter avec des exercices qui sont autant philosophiques que thérapeutiques. Il nous entraîne vers une recherche de soi qui passe par le respect des émotions mais aussi par la primauté de la pensée, de la réflexion. Il nous propose une ordonnance pour une vie plus heureuse - mais ni naïve ni artificielle - qui implique la recherche d'un idéal, le dépassement de soi, autant que la quête d'un plaisir quotidien.</p>
<p>Mais oui, nous possédons tous sous notre crâne une véritable machine à bonne humeur… mais sans mode d’emploi !<br />
Ce livre vous le donnera et vous proposera un style de vie antidéprime, sans médicaments, sans chimie ni molécules du bonheur. Vous pouvez entretenir seul votre moral, chasser les émotions négatives comme vous travaillez vos muscles, votre souffle ou votre cœur. Il vous suffit d’appliquer des techniques scientifiquement validées, simples, pleines de bon sens, mais redoutablement efficaces.<br />
En vous construisant une belle image de vous…<br />
En vous débarrassant de vos « faux amis », les gêneurs, les produits toxiques, les mauvaises habitudes…<br />
En apprenant à sourire, à rire, méditer, bouger…<br />
En trouvant votre énergie dans votre assiette, dans la nature, dans le mouvement.<br />
Autant et encore plus de conseils, de recettes, de techniques, d’exercices, de réflexions pour apprendre à vivre mieux avec vos états d’âme.</p>
<p><strong>Quelques exemples :</strong> <br /></p>
<p><strong>Écouter Mozart</strong>. Prendre soin de soi commence dès le réveil. Michel Lejoyeux conseille ainsi d'écouter de la musique. Mais pas n'importe quel morceau. L'un, testé dans plusieurs études, fonctionne particulièrement bien contre la déprime. Il s'agit de la sonate Kochel 448 pour deux pianos de Mozart. L'idéal serait de l'écouter quelques minutes tous les jours pour qu'il agisse comme un antidépresseur naturel.</p>
<p><strong>S'entraîner à sourire</strong>. Une astuce pour bien terminer la journée : s'entraîner à sourire une fois couché. Deux ou trois minutes suffisent. Se forcer à sourire fait baisser le rythme cardiaque et la tension artérielle. Ainsi, le corps se détend et la tête avec. L’histoire du sourire m’intéresse beaucoup. On a tendance à penser qu’on sourit quand on va bien. Mais c’est bien plus que ça : quand on sourit, on étire les pointes de ses lèvres, cela envoie un message au cerveau qui va forcer la bonne humeur. En résumé, plus on sourit, plus le cerveau a envie d’être de bonne humeur, et donc… plus on sourit.</p>
<p><strong>S'aérer et faire du sport</strong>. Pour la combattre, il est souvent conseillé de s'aérer, de faire du sport et de s'exposer le plus possible à la lumière.Mais dans son livre, le psychiatre complète la liste des astuces pour retrouver sa bonne humeur sans médicament.</p>
<p><strong>Manger des cornichons</strong>. Il faut également savoir que l'on peut mettre des aliments anti-déprime dans son assiette. "C'est ce qu'on appelle des psychobiotiques", explique le docteur Lejoyeux. "Ce sont des aliments qui, une fois que vous les mangez, vont faire fabriquer de la sérotonine à votre tube digestif. Cette sérotonine remonte au cerveau et augmente votre bonne humeur." Augmenter les quantités de cornichons, de pickles et de poisson dans son alimentation permettrait donc de lutter contre la dépression.</p>
<p><strong>Bien se brosser les dents</strong>. Surtout pas oublier de se brosser les dents. Si le rapport entre dentifrice et hausse du moral peut paraître étonnant, il est pourtant prouvé qu'une mauvaise hygiène dentaire entraîne une souffrance cérébrale pouvant aller jusqu'à la dépression.</p>
<p>"<strong>I owe you</strong>", un exercice de gratitude. Au lieu, le soir, de faire des reproches à son conjoint, notez trois choses qu’il a faites pour vous, et donnez-lui le papier. Donner gratuitement, au lieu de chercher ce que l’autre ne vous fait pas… C’est bon pour la bonne humeur.</p>
<p>un livre ANTIDÉPRIME : <em>"<strong> Tout déprimé est un bien portant qui s'ignore</strong></em>" - JC Lattès – 300 pages – 19€ (sorti le 20 janvier 2016).</p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/01/21/Le-professeur-Michel-Lejoyeux-%3A-Lutter-contre-la-d%C3%A9prime%2C-c-est-possible-%3A-La-bonne-humeur%2C-c-est-comme-la-bonne-sant%C3%A9%2C-%C3%A7a-se-travaille-%21#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/143Christophe André, Alexandre Jollien et Matthieu Ricard : "Le développement personnel : pour qui ?"urn:md5:07e88065743efd74370b74c293c6c32b2016-01-15T16:33:00+00:002016-01-15T16:53:21+00:00Marie ClainchardActualités <p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/.rencontre_dordogne_m.jpg" alt="rencontre_dordogne.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="rencontre_dordogne.jpg, oct. 2015" />Texte de <strong>Matthieu Ricard</strong> : "Ces quelques réflexions nous sont venues à l’esprit à l’occasion de la parution de « <em>Trois amis en quête de sagesse</em> » , le fruit de l’amitié entre Christophe André, Alexandre Jollien et moi-même. (Allary Éditons et L’Iconoclaste.).</p>
<p>De nos jours, on parle de plus en plus de « développement personnel », une expression que l’on met à toutes les sauces et qui est devenu une sorte de fourre-tout dans lequel on range indistinctement des recettes en sept points pour devenir séduisant et heureux en une semaine, et des écrits qui visent à éclairer notre lanterne pour nous permettre de devenir de meilleurs êtres humains — écrits fondés sur des méthodes ancrées non pas dans la fantaisie du moment mais dans des traditions de sagesse qui ont été pratiquées pendant des millénaires par des personnes qui y consacraient une bonne partie de leur existence.<br />
Quand on parle aujourd’hui de développement personnel, il s’agit trop souvent de suggérer des changements cosmétiques qui visent davantage à pomponner notre narcissisme qu’à éradiquer nos défauts et à dissiper les brumes notre confusion mentale.</p>
<p>La transformation de soi-même, telle que l’ont conçue les sagesses du monde, qu’elles soient d’origine religieuses, spirituelles, ou humanistes, n’a pas pour but de flatter l’ego ou de lui apprendre à mieux réaliser ses caprices, mais de nous aider à devenir graduellement un meilleur être humain à la sueur de notre front. Cette affirmation peut paraître pompeuse, mais en vérité le but de la transformation personnelle est bien d’éradiquer l’animosité, l’attachement obsessionnel, le manque de discernement, l’arrogance, la jalousie et autres toxines mentales qui perturbent notre existence et celle des autres. Ce n’est pas une mince affaire.</p>
<p>Ce n’est donc ni une entreprise à court terme, ni une approche égocentrée, ni une dérobade qui nous apprenne à apprécier nos défauts pour s’épargner l’effort d’y remédier.<br />
Plus que tout, il faut se demander quel sera le bénéficiaire de ce « développement personnel ». S’il s’agit uniquement de soi-même, c’est une totale perte de temps. La transformation de soi n’a de sens que si elle nous permet, par voie de conséquence, de mieux nous mettre au service des autres. Développement personnel sans bonté n’est que la construction de la tour d’ivoire de l’égocentrisme. Méditation sans bienveillance revient à passer quelques moments tranquilles dans la bulle de l’ego.</p>
<p>La transformation personnelle doit nous permettre de passer de la confusion à la connaissance, de l’asservissement à la liberté intérieure. Son but est l’accomplissement du bien d’autrui. Un enseignement bouddhiste ne dit-il pas : « Ce qui n’est pas fait pour le bien d’autrui, ne mérite pas d’être entrepris. » À bon entendeur, salut !"</p>
<p><img src="http://lavenirestennousblog.free.fr/public/Dev_Persl_tof.jpg" alt="Dev_Persl_tof.jpg" style="float:left; margin: 0 1em 1em 0;" title="Dev_Persl_tof.jpg, janv. 2016" />Le psychiatre, le philosophe et le moine bouddhiste cosignent <strong><em>Trois amis en quête de sagesse</em></strong>, paru le 13 janvier et coédité par L'Iconoclaste et Allary éditions.
Trois des auteurs les plus célèbres dans le secteur du développement personnel, à savoir <strong>Christophe André, Alexandre Jollien et Matthieu Ricard</strong>, unissent leur force et ont cosigné le 13 janvier <em>Trois amis en quête de sagesse</em>, texte de 528 pages qui "aborde simplement et sérieusement les grandes questions que se pose celui ou celle qui cherche à conduire au mieux son existence", selon le communiqué conjoint d'Allary éditions et L'Iconoclaste, qui coéditent l'ouvrage.</p>
<p>Amis dans la vie, le médecin psychiatre, auteur de <em>l'initiation à la méditation</em> <em>Méditer, jour après jour</em> (L'Iconoclaste, 2011), le philosophe à qui l'on doit <em>Éloge de la faiblesse</em> (Cerf, 2000) et le moine bouddhiste qui a signé le best-seller <em>Le moine et le philosophe</em> (NIL, 1997) avec son père Jean-François Revel se sont retrouvés pendant plusieurs jours dans le Périgord pour échanger leurs points de vue et construire ensemble ce traité.</p>
<p>Ils ont parlé de leurs aspirations les plus profondes, de leurs parcours, de l’ego, d’autrui, de leurs souffrances, de leurs joies, de leurs efforts pour vivre en cohérence avec eux-mêmes. Dans leur livre, ils aborderont donc la question de l'ego, de l'altruisme, du corps, de la simplicité, de la culpabilité et du pardon, de la liberté…</p>
<p><strong>==> Un livre à ne pas manquer et à lire !</strong></p>http://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?post/2016/01/15/Christophe-Andr%C3%A9%2C-Alexandre-Jollien-et-Mathieu-Riccard-%3A-Le-d%C3%A9veloppement-personnel-%3A-pour-qui#comment-formhttp://lavenirestennousblog.free.fr/index.php?feed/atom/comments/142