Isha Judd, australienne, surtout connue en Amérique du Sud, a élaboré sa propre méthode de développement personnel, qui propose de trouver la source de l'amour en soi. Par le biais d'ateliers et de formation, elle a déjà transmis ce message à plus de cent mille personnes : la conscience de l'amour peut changer notre vie, mais aussi le monde.
Considérer comme une ambassadrice de paix, Isha Judd donne des conférences et des séminaires dans le monde entier. Elle vit en Uruguay avec ses trente collaborateurs, ses chevaux et ses chiens dans une propriété située près de son centre de développement personnel. Dans son dernier livre, Love has wings ( non traduit en français), elle écrit que nous sommes obsédés par le relooking de notre apparence, alors qu'il est bien plus urgent d'opérer une métamorphose intérieure.
"Quand on pense à l'enthousiasme que suscite le simple fait de changer de coiffure, de tenue ou de maison, on est surpris par le peu d'empressement qui accompagne nos transformations intérieures. Nous traînons avec nous des convictions aussi démodées que des corsets. Quand je regarde en arrière, je me rends compte de l'énergie que je dépensais pour être mince et musclée. Maintenant que j'ai appris à m'aimer telle que je suis, je me sens plus belle que jamais."
Susan Smit, journaliste, a interviewé Isha Judd pour Happinez.
EXTRAITS
Susan Smit : Comment perd-on l'amour de soi ?
Isha Judd : Enfant, nous étions constamment reliés à la source d'amour en nous. Mais nos jugements, nos préjugés sur ce qu'il faut faire et ne pas faire, sur le bien et le mal, ont fini par couper ce lien. Alors nous nous sommes mis à cacher nos émotions, à jouer un rôle, à penser que nous sommes imparfaits, et à chercher l'amour en-dehors de nous-mêmes. Et comme le monde extérieur est toujours est toujours un reflet du monde intérieure, nous créons des situations qui nous confortent dans l'idée que nous devons faire des efforts pour être aimés.
S. S. : Nous cherchons donc à recevoir au lieu de donner de l'amour ?
I. J. : Exactement ! Nous devenons dépendants de l'opinion des autres. La bonne nouvelle, c'est qu'il est toujours possible de revenir à notre essence véritable, à l'amour que nous portons en nous, à l'amour que nous sommes.
Il suffit vraiment de vouloir changer, franchir le pas. Être rigide, c'est stagner. La vie est croissance, changement. Inconsciemment, nous nous persuadons que le confort et la sécurité sont bons pour nous, mais en nous cramponnant à cette idée, nous nous sclérosons et nous ne remarquons pas certaines choses.Nous nous accrochons à nos cailloux, alors que l'univers nous lance des diamants. Si, au lieu de porter des masques, de bâtir des barrières et de monter la garde, nous partons à l'aventure, si nous développons et élargissons notre conscience, alors nous libérons un grand appétit de vivre. Une conscience d'amour très pure.
S.S. : Que voulez-vous dire exactement par "conscience d'amour" ?
I.J. : L'amour est une énergie. La science a prouvé que tout est issu de la même énergie. Tout naît d'une vibration, dont la vitesse et la hauteur varient. Nos corps, nos sentiments et nos humeurs sont en vibration. L'amour possède une fréquence particulièrement rapide et élevée. Par nature, l'amour est gratitude, abondance, innocence, joie et paix. Il nous touche et nous transforme sur-le-champ : grâce à lui, nous ne considérons plus la nouveauté comme un risque, mais comme une chance et un horizon de possibles. Nous nous concentrons sur la beauté et la gentillesse et avons moins tendance à râler sur l'économie mondiale et sur nos soucis personnels. Le fait de se tourner vers l'amour procure une sensation très naturelle, comme un retour aux sources, parce que l'amour est notre mo véritable, essentiel, notre vraie nature.
S.S. : Qu'a changé en vous l'accès à la conscience d'amour ?
I.J. : Je sais désormais que m'aimer moi-même n'est pas narcissique, mais que c'est au contraire la seule façon de faire resplendir l'amour dans ma vie, et de pouvoir aimer les autres inconditionnellement. J'ai rencontré le véritable amour : celui qu'un être peut éprouver pour la vie, pour la joie d'être en vie.
Note : Isha Judd est l'auteur d'ouvrages de développement personnel, dont Pourquoi marcher si tu peux voler ?. Ses deux centres "La I" sont situés au Mexique et en Uruguay. Plus de cent mille personnes ont participé à ses ateliers et à ses formations. Sa fondation fait connaître le "système Isha" dans les zones les plus vulnérables de la société sud-américaine : prisons, centres d'accueil pour anciens guérilléros, centres d'hébergement pour sans-abri, hospices, orphelinats et cliniques de désintoxication. On peur voir sur YouTube de nombreux enregistrements de ses conférences. Son site Internet (en anglais, en espagnol et en portugais) : www.ishajudd.com.
Pour lire l'article dans sa totalité : Magazine HAPPINEZ N°6 (pages 22, 23, 24, 25 et 26).
Dans ce numéro, rencontres aussi avec Ilios Kotsou (J'ai la foi en la capacité de chacun à être une petite lumière qui contribue à un monde différent…) ; Anne-Sophie Novel (Avoir les larmes aux yeux, se dire que c'est trop beau et savoir pourquoi on pleure vraiment…) ; plus de 128 pages, pour SE RETROUVER.
