Annick_de_Souzenelle.jpg Il me semble plus sage (…) de nous munir des ailes propres à la véritable sagesse, celle qui mesure les dons d’une intelligence du cœur.

Chères amoureuses et chers amoureux de la sagesse,

Comme promis, voici le texte qu'Annick de Souzenelle a écrit pour mon colloque "Pour une sagesse vivante- samedi 6 septembre 2014, au Forum 104. Je suis heureuse de vous le faire partager, après les nombreux amoureux de la sagesse présents le 6 septembre.

La Sagesse est inséparable de la Connaissance ; elle se mesure à l’aune du réel auquel atteint la personne.

Ceux qui se prétendent être nos maîtres en sagesse et intelligence du collectif actuel, soit les Dédale et Icare contemporains, sont armés des ailes artificielles faites d’un effondrement des valeurs de bien et de mal pour l’un, d’une fabuleuse technologie pour l’autre. Ils se heurtent de toutes parts aux parois du labyrinthe que, par leur intelligence intellectuelle seule, ils croient avoir quitté. L’illusion est d’autant plus grande que le paradigme « du bien et du mal » est avec justesse devenu obsolète, mais l’Arbre de la Connaissance n’en est pas moins réel et, comme tout arbre, il demande à croître. Sa dynamique se heurte à un vide mortel. Nos Dédale et Icare modernes ont perdu les clefs des justes références et leur sagesse est inconscience meurtrière. Comme les héros grecs, ils vont tôt ou tard tomber tous deux dans la mer.

C’est alors que l’humanité entrera dans une ère nouvelle avec ceux qui auront fait croître leurs propres ailes. Cela veut dire que nous avons de toute urgence à réaliser le potentiel d’énergies qui nous habitent et qui, nous donnant alors leur information, nous délivrerons de justes pouvoirs liés à une autre dimension du réel et doués d’une nouvelle sagesse.

Si nous parlions aujourd’hui de cette sagesse, elle nous paraîtrait folie. Il me semble alors plus sage de ne pas perdre de temps à débattre au niveau du labyrinthe dont le collectif est encore aujourd’hui prisonnier, mais de sortir au plus vite de cette prison, chacun dans nos personnes respectives, et de nous munir des ailes propres à la véritable sagesse, celle qui mesure les dons d’une intelligence du cœur.

Annick de Souzenelle