107061745.jpg Les plantes courageuses !

J'ai découvert, par hasard, sur le blog de La Ruche qui dit Oui, (lettre 24), un surprenant reportage de Matthieu Twelve, sur ce qu'il appelle "Les Plantes Courageuses". Des graines qui s'invitent sans être attendues, qui suivent le souffle du vent, qui se glissent entre deux pierres, dans une fissure de bitume, qui poussent là où on ne les attend pas, qui jaillissent et se moquent des désherbants, du béton… Elles sont libres et nous invitent en cette fin d'année 2014 à… l' ESPOIR !

Matthieu Twelve les aime, les recherche, les photographie. Il écrit : "La plupart du temps, dès qu’un humain fait l’acquisition d’une plante il s’arme de patience, de terreau, de pots, d’ustensiles, d’outils, d’engrais, de gants de jardinage et revêt la panoplie complète de l’homme de la forêt. Néanmoins, il existe dans nos villes et sous nos pieds, une quantité de plantes que j’ai baptisées « les Plantes Courageuses ». Elles ont poussé malgré toutes les contraintes entre une fissure de béton, de goudron ou de bitume, près d’une bouche d’égout avec beaucoup plus d’ardeur que nos plantes dites domestiques et s’épanouissent avec une force incroyable surgies de la Terre qui est enfouie sous nos parterres propres et sages.
Je les ai découvertes depuis que je suis devenu un piéton suite à la perte de mon deux-roues que j’adorais ; il me permettait de sillonner la ville et d'admirer ce décor magnifique en quelques minutes tout en ignorant ces petites créatures fantastiques et remplies de force qui se frayaient un passage par des interstices improbables. Leur vitalité et leur force m’ont vite impressionné ; je les voyais s’implanter et croître dans des endroits totalement insolites et résister à tous les dangers qu’une ville peut représenter.
Je me souviens de l’emplacement exact de chacune d’elles et lorsque je passe par là, je regarde mes amies vertes ; parfois elles ont grandi, parfois disparu, mais elles reviennent toujours ! Pendant que des orchidées se font pomponner sur de beaux meubles et que de pauvres bonsaïs (eux aussi très courageux) se font asperger matin et soir d’eau d’Evian et entortiller les racines avec des fils de cuivre, nos Plantes Courageuses se contentent d’une poignée de sable ou de terre coincée entre deux pavés et attendent la pluie, bravent la neige et subissent les désherbants de la ville qui tente de les supprimer en vain."

60220170.jpgPour découvrir ces "plantes courageuses" photographiées par Matthieu Twelve sur le blog de La Ruche qui dit Oui : http://blog.laruchequiditoui.fr/ ou sur le site de Matthieu Twelve : http://www.panoramio.com/user/5780669