Prix-du-livre-Optimiste.jpgPour combattre le pessimisme ambiant et renforcer l'attitude mentale positive, la Ligue des Optimistes de France a choisi d'encourager une vision positive du monde en créant le Prix du Livre Optimiste. Le 5ème Prix du Livre Optimiste sera remis le 25 août 2016, durant l'Université Hommes-Entreprises du CECA dans le cadre prestigieux du Chateau Smith Haut Lafitte, au cœur du vignoble bordelais.
 Programme et inscription à : universitehommes-entreprises.com/universite-2016

Le 5ème Prix du Livre Optimiste récompensera l'ouvrage d'un auteur francophone publié au cours de l'année écoulée (2015 - 2016) parmi une dizaine de livres sélectionnés pour leur approche constructive (liste ci-dessous).

soleil.jpg==> « Je veux croire au soleil » de Jacques Sémelin (Les Arènes).

La réalité quotidienne d'un non-voyant est un pays étranger. Quel est son rapport au monde ? À la ville et à la nature, à la nécessité de se déplacer, d'utiliser des écrans tactiles, de traverser les rues, de reconnaître les gens ?
 Invité à donner des cours au Québec, l'historien Jacques Semelin nous propose un récit de voyage d'un genre nouveau. À la fois le sien, dans une ville dont il découvre tout, et le nôtre, dans la tête et le corps d'un non-voyant. Son écriture émouvante et souvent drôle entraîne le lecteur dans ce que Borges appelait une expérience sensuelle et esthétique.
Chaque sens (ouïe, odorat, toucher) est sollicité, de même que l'imaginaire pour inventer le réel. Quand on ne voit plus le soleil, il s'agit de croire qu'il existe, et de s'en remettre à la confiance vitale.

31uR6cveIlL._SX308_BO1_204_203_200_.jpg==> « Du plaisir d'être soi » de Sophie Peters (François Bourin).

Dans une société de plus en plus normée il devient difficile, voire impossible, d'être pleinement soi-même. Or, la clé du bonheur n'est-elle pas dans notre aptitude à être nous-mêmes et à pouvoir nous réinventer sans cesse ? À nous libérer des carcans du quotidien ?
 Sophie Peters, journaliste et animatrice de la Libre Antenne d'Europe 1, soutient cette hypothèse et analyse notre difficulté à être nous-mêmes. 
Ainsi à travers des situations concrètes de la vie quotidienne, l'auteur nous montre que le bonheur est à portée de main si l'on accepte enfin d'être soi !

51z9BnR84iL._SX332_BO1_204_203_200_.jpg==> « Le pépin et les pépites. Comment faire du burn-out une chance ? » de Nadia Guiny (La Providence).
Le burn-out, un syndrome qui concerne potentiellement 4 millions de salariés. 
Ce sujet d'actualité est traité ici sous un angle résolument nouveau : comment transformer ce pépin de vie en pépite, c'est-à-dire en opportunité, voire en une formidable occasion de transformation.
Récit autobiographique autour du thème « comment être acteur de sa guérison », il devient un guide lorsque les solutions médicales proposées s'avèrent limitées, inexistantes ou inefficaces.
 « Je viens d'avoir 42 ans et je mène ma vie tambour battant. Soudain, la vie bascule. Un burn-out qui prend la forme singulière d'une maladie orpheline qui, à son tour, génère un handicap. Puis c'est la découverte d'une anomalie dans le cervelet et la survenue d'un accident vasculaire cérébral. Malgré un diagnostic implacable, je me fais le serment de guérir, envers et contre tout.
Commence alors un long parcours de soins, qui relève de la résolution d'énigme, avec son cortège d'espoirs déçus mais aussi de belles rencontres, à commencer avec moi-même dont je m'étais imperceptiblement éloignée. Au bout du chemin, la guérison. Mieux encore, la transformation ! La vie est un cadeau. Derrière chaque pépin se cache au moins une pépite. Les crises constituent de formidables occasions de rebondir pour peu qu'on saisisse cette opportunité plutôt que de s'en plaindre. »

FemmeVoulaitVivre.jpg==> "La femme qui voulait vivre" de Marie-Noëlle Delatte (Ed. Carnets Nord)
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Eva est mariée et mère d'un petit garçon dont elle s'occupe à plein temps. Derrière les apparences d'une vie paisible et normale, la jeune femme se rend pourtant compte qu'elle n'est pas heureuse.
Au contact de Sophia, son amie libre et aventureuse, Eva entame alors un chemin à la fois douloureux et libérateur vers elle-même, vers une vie d'accomplissement personnel et d'indépendance. 
Ce roman qui mêle fiction et réflexions dégage un souffle inspirant de liberté et donnera envie à chacun de changer quelque chose à sa vie.
« Il faisait grand bruit pour recevoir de l'attention mais surtout pour lutter contre un mal intérieur qui le rongeait déjà : le vide ! Il serait toute sa vie un homme d'apparence joyeuse que la joie profonde n'habiterait jamais. Toujours est-il que son vide ne supporta pas ma beauté. S'il s'en servit pour épater la galerie, il fit tout pour l'ignorer, de peur, sans doute, qu'elle ne lui fasse de l'ombre. » P13.
Marie-Noëlle Delatte est née en 1961. Après avoir vécu aux Antilles et à Madagascar, elle fait des études de biologie et s'installe au Canada. Elle devient journaliste scientifique, chroniqueuse santé, scénariste et rédactrice en chef de documentaires télé. De retour en France, elle se spécialise dans le coaching. Elle intervient en entreprise sur des thématiques managériales et de communication. "La femme qui voulait vivre" est son premier roman.

EnAttendant.jpg==> "En attendant Bojangles" de Olivier Bourdeaut (Ed Finitude).

Sous le regard émerveillé de leur fils, ils dansent sur «Mr. Bojangles» de Nina Simone. Leur amour est magique, vertigineux, une fête perpétuelle. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis.
 Celle qui donne le ton, qui mène le bal, c'est la mère, feu follet imprévisible et extravagant. C'est elle qui a adopté le quatrième membre de la famille, Mademoiselle Superfétatoire, un grand oiseau exotique qui déambule dans l'appartement. C'est elle qui n'a de cesse de les entraîner dans un tourbillon de poésie et de chimères.
 Un jour, pourtant, elle va trop loin. Et père et fils feront tout pour éviter l'inéluctable, pour que la fête continue, coûte que coûte. 
L'amour fou n'a jamais si bien porté son nom. 
On retrouve dans ce livre l'optimisme des comédies de Capra, allié à la fantaisie de "L'Écume des jours".
Olivier Bourdeaut a 35 ans. Il a travaillé dans l'immobilier. "En attendant Bojangles" est son premier roman.

Contes-a-gratter.jpg==> « Contes à gratter pour découvrir la richesse de la vie » de Malek Boukerchi (Jouvence). 
Dans cet ouvrage sont réunies des histoires véhiculées oralement de par le monde et les générations. 
Leurs chutes sont des trésors de sagesse, de véritables leçons de vie.
 Oserez-vous les découvrir ?
 Le voyage : des contes ou paraboles, à lire et méditer. L'auteur : Malek A. Boukerchi, guetteur de rêves et conteur hors pair ; 
La destination : des portes à ouvrir pour accéder à la sagesse ;
 La condition : accepter d'être mis à contribution en vous posant des questions et en grattant (littéralement !) les encadrés grisés renfermant des trésors capables de vous transformer.
 Vous en ressortirez confiants, aimants, et grandis !
 À noter que les Éditions Jouvence proposent de nombreux ouvrages permettant de cultiver son optimisme au quotidien, par exemple : Petit cahier d'exercices pour cultiver sa joie de vivre au quotidien, Petit cahier d'exercices de psychologie positive, Petit cahier d'exercices pour développer un mental de gagnant, Je positive 2.0, etc. Une véritable mine d'or !

La-magie-du-matin.jpg==> « La Magie du matin » de Isalou Beaudet-Regen (Leduc)
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Révolutionnez votre vie en vous levant simplement une heure plus tôt !Faites-vous partie de ceux qui se disent : « Je n'ai jamais assez de temps pour moi » en rêvant d'une 25ème heure ? 
Isalou Beaudet-Regen vous propose la solution miracle avec un geste simple : avancer son réveil d'une heure et retrouver un vrai temps pour soi. Cet espace libéré permet de retrouver sa véritable motivation : que ce soit de faire du sport, de se poser, d'apprendre à méditer, se cultiver... C'est aussi le moment pour formuler clairement ses désirs et réaliser enfin les petits et grands projets qui nous tiennent à coeur.
 Témoignages, interviews, enquête, outils, méthodes, astuces... Vous trouverez dans La Magie du matin tous les ingrédients nécessaires pour vous transformer en « morningophile » :
 - Toutes les clés pour enclencher cette nouvelle habitude,
 - Des programmes de routines matinales adaptés pour chacun : salariés, auto-entrepreneurs, étudiants, seniors, jeunes mamans...
 - De nombreuses interviews de personnalités qui se lèvent tôt : Christophe André, Michel Cymes, Chantal Jouanno, Christine Lewicki...

image_27569_1_20304_1_9323_1_38646_1_86569.jpg==> « Réussir sa vie au quotidien » de Catherine Salomon (Edilivre)
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Qu'est-ce que réussir sa vie au quotidien ?
 Comment les femmes conçoivent elles la réussite ? Puisque les hommes et les femmes sont des partenaires dans la vie de tous les jours qu'en est-il de leur réussite respective ? Cet ouvrage invite les hommes et les femmes à investir le concept de réussite. Le lecteur pourra choisir de se positionner, de penser et de réaliser son projet de vie personnalisé afin de mener une vie épanouissante au quotidien.
 Orthophoniste, le parcours de Catherine Salomon est riche. Après la naissance de son 3ème enfant, elle doit concilier sa vie privée et sa vie professionnelle. Elle décide de partager son parcours dans son premier ouvrage « Réussir sa vie au quotidien » dans lequel elle invite ses lecteurs à penser et à réaliser un projet de vie sur mesure.

==> « Les entreprises humanistes » de Jacques Lecomte (Les Arènes)

Face à la violence de la compétition économique, parler de bonheur, de bienveillance et de solidarité peut sembler naïf, voire utopique. Le but de ce livre est de montrer qu'au contraire l'humanisme a toute sa place au sein de l'entreprise, y compris dans les plus grosses structures. Jacques Lecomte nous fait découvrir des centaines d'études scientifiques passionnantes qui prouvent même que ces valeurs sont bénéfiques. Il a rencontré et interviewé de nombreux managers d'entreprises numéro un dans leur domaine.
Beaucoup d'idées volent en éclats (travaillons-nous vraiment pour l'argent ? Pourquoi la surveillance est-elle contre-productive ? Comment les sanctions détériorent-elles la sécurité ? etc.).
 Une nouvelle philosophie du management se dessine (leadership serviteur, apaisement des conflits, protection de l'environnement, démarche appréciative, etc.).
Et, finalement, c'est toute une réflexion sur la raison d'être des entreprises qui se fait jour.
 Les entreprises humanistes sont plus fortes non par calcul, mais par choix. Et elles peuvent changer le monde.

OUI.jpg==> La France peut être un vrai paradis pour les entrepreneurs. Tel est le constat fait par Fabrice Cavarretta, professeur associé au département Management de l'Essec Business School. Dans son ouvrage "Oui, La France est un paradis pour les entrepreneurs" (Plon), le professeur de la prestigieuse école de commerce veut en finir avec le french bashing en montrant que les succès français ne relèvent pas d'un héroïsme individuel, mais bien de la solidité de notre écosystème.
Interview
- Les Echos : La France est-elle un paradis pour entrepreneurs ?
- La France a créé un très bon environnement. L'Etat y joue un rôle important, comme, par exemple, dans l'écosystème high-tech. Que ce soit en Californie, en Israël ou en France, l'écosystème high-tech est partout lié à des dépenses militaires. La marque France possède aussi un certain nombre d'arguments. Elle se vend plutôt bien à l'étranger. Enfin, les facteurs humains sont favorables. Nos jeunes sont bien formés. Et même s'ils nous paraissent chers, dans le fond, ils sont moins chers qu'aux Etats-Unis ou en Grande-Bretagne, et ils sont très efficaces.
La France dispose, également, d'un choix de clusters d'excellence parmi le plus grand du monde, qui va de la high-tech au luxe, en passant par le tourisme, l'agroalimentaire et l'énergie.
Combien de pays ont à la fois un secteur électrique, pétrolier et nucléaire ?
- Toutefois, une précision. La France est un paradis pour entrepreneurs d'opportunités, c'est-à-dire ceux qui sont bien formés et veulent faire grandir leur entreprise.
Je ne dirai pas la même chose pour l'autre catégorie d'entrepreneurs que l'on appelle de nécessité, même si je ne crois pas que ce soit un enfer. Mais ces entrepreneurs profitent moins des potentialités.
- Le made in France est-il un avantage compétitif ?
- La France conserve une force d'imposition au monde disproportionnée par rapport à sa population de 60 millions d'habitants. Le monde nous reconnaît une expérience et un savoir-faire dans les services, l'ingénierie, l'agroalimentaire, certains secteurs de la high-tech... Un entrepreneur doit savoir en exploiter le potentiel, soit en amont dans la production soit en aval sur la marque. Si je prends l'exemple de l'agroalimentaire, quand les Chinois ont eu des problèmes de lait frelaté, ils sont venus en France pour apprendre comment réguler efficacement leur filière lait. Et ils ont acheté des laiteries françaises.
- Ce qui est perdu l'est-il définitivement ?
- En économie industrielle, les choses sont perdues quand le volume n'est plus suffisant. Quand la fabrication de masse est partie en Asie, difficile de la faire revenir. Mais tout écosystème est un empilement. En partant des couches les plus hautes à forte valeur ajoutée, on peut maintenir des filières par le haut, notamment dans l'ingénierie. Car produire en France présente des avantages dans les délais, la qualité ou la marque.
On a tellement dit que la France était nulle... Notre problème, c'est que cette prophétie pourrait s'avérer autoréalisatrice. Il faut donc la combattre. D'ailleurs, comment expliquer les investissements d'entreprises comme Cisco, Google ou Facebook ? En réalité, je crois que la France reste sous le radar, qu'elle est pour certaines entreprises un « best kept secret ».
Yves Vilagines, Les Echos du 20/04/2016. Source : business.lesechos.fr/entrepreneurs/communaute/fabrice-cavarretta-oui-la-france-est-un-paradis-pour-entrepreneurs-209656.php

Heureux.jpg==> "Heureux comme un Français en France"
Comme un poison insidieux, l'idée que la France recule gagne toutes les couches de la société. Une vision erronée, selon le journaliste et écrivain Yves Deloison. Dans un ouvrage résolument optimiste, il recense nos raisons d'être heureux.
Les chiffres sont têtus. Notre pays est la première destination touristique dans le monde, le 4ème investisseur économique mondial à l'étranger, le 5ème exportateur, la 6ème puissance scientifique mondiale en termes de publications et de dépenses, la 4ème puissance agricole...
Et pourtant nous avons une tendance prononcée à nous complaire dans le catastrophisme. C'était mieux avant ? Pas toujours. On va dans le mur ? A d'autres.
Parce que le pessimisme est d'humeur mais l'optimisme de volonté, le journaliste Yves Deloison, fondateur du site Toutpourchanger.com et grand pourfendeur de stéréotypes, a cherché quelle était la réalité derrière les sinistres clichés. Son enquête fouillée, dont le titre est inspiré de l'expression yiddish « Heureux comme Dieu en France », déboulonne une par une les idées reçues. Et si l'on décidait d'en finir une bonne fois avec nos névroses hexagonales ?

EXTRAITS

La France, un pays de fainéants ? Faux !
Les Français sont parmi les plus productifs au monde. A la question « Que pensez-vous des Français ? », Lara Marlowe, journaliste américaine, correspondante du quotidien irlandais The Irish Times jusqu'en 2009 et à nouveau depuis 2013, m'a répondu : « Je les trouve fainéants ! Ils tiennent trop à leurs vacances, à leur résidence secondaire, à leur week-end à la campagne...» On imagine le message envoyé par le journal dont elle assure la correspondance...
Les Français sont plutôt vaillants à l'ouvrage, de nombreuses études internationales l'attestent. En termes de productivité, le BIT (Bureau international du travail) classe la France dans le peloton de tête mondial, souvent au coude-à-coude avec les Etats-Unis. Les comparaisons réalisées par l'Office national des statistiques (ONS) entre les différents pays du G 7 indiquent que les travailleurs français arrivent systématiquement en tête du classement, là aussi avec les Etats-Unis, largement devant le Royaume-Uni, le Japon étant bon dernier.
Depuis les années 2000 et les fameuses lois sur les 35 heures de Martine Aubry, on ne cesse de comparer la France à l'Allemagne, où la durée légale maximale de travail hebdomadaire est de quarante-huit heures. Mais on omet systématiquement de souligner qu'outre-Rhin, dans plusieurs secteurs dont la métallurgie, des conventions collectives ont diminué le temps de travail jusqu'à le rendre identique à celui de la France.
« Les Français entretiennent un rapport plus détaché au travail, explique Jean-Benoît Nadeau auteur du Guide du travailleur auto.... Ils ne sont pas soumis à l'éthique protestante qui fait qu'un Américain montre toujours qu'il est occupé même quand il ne l'est pas. » D'après lui, la sémantique en dit long sur la différence d'approche : « En anglais, business vient de busy, qui signifie "occupé". Alors qu'en français on utilise le terme "affaire" autrement dit "à faire" ! »

Impossible d'entreprendre en France ? Faux !
En France, l'entrepreneuriat a le vent en poupe. « Je veux en finir avec l'idéologie qui met l'entrepreneur au ban de la société. ... Je veux promouvoir l'esprit d'entreprise, qu'il redevienne une valeur. Je veux donner à l'entrepreneur les moyens d'entreprendre » : voilà comment Nicolas Sarkozy parlait en septembre 2007 de l'entrepreneur, sorte de paria en son pays. Loin d'être le seul à véhiculer ce message, le président de la République d'alors ne faisait que répéter ce qu'une bonne partie de la société française croyait et croit encore dur comme fer. Que penser de cette prétendue « idéologie » ? Repose-t-elle sur des faits ?
D'après les données d'Eurostat, la France est le premier pays d'Europe pour les créations d'entreprises. En 2013, plus de 538 000 entreprises ont été créées en France selon les chiffres de l'Insee. Des personnalités immergées dans la France qui bouge, qui s'active, qui agit, osent enfin témoigner du dynamisme français en la matière. « La petite musique qu'on entend, c'est : "La France, c'est mort, Paris, c'est fini..." déclarait Xavier Niel, dirigeant français de premier plan. Ça fait trente ans que j'ai une vie professionnelle, ça fait trente ans que la France est en crise... Mais qu'est-ce que je vois en réalité ? Des gens capables de créer des entreprises de niveau mondial. La France est un pays où les choses vont plutôt bien, c'est un pays fantastique pour créer sa boîte. »
Un autre grand patron, Vincent Bolloré, président du groupe du même nom, rebondit : « On a connu des guerres, des révolutions, des disputes, lance-t-il au micro de France Inter. Moi je suis très optimiste pour la France, je vois d'ailleurs un certain nombre de gens qui sont en train de se lever en disant "on en a assez, on va créer des choses", je suis tout à fait optimiste sur l'avenir de la France. »
De son côté, Marc Simoncini, fondateur du célèbre site Meetic, déclarait récemment : « Les Français ont le culte de la démerde. Les jeunes peuvent créer des entreprises en France. On a notamment un des écosystèmes les plus incroyables dans le numérique européen. »
Des jeunes entrepreneurs âgés de 18 à 40 ans, de tous horizons et de toute la France, j'en interviewe par dizaines depuis des années afin qu'ils témoignent de leur expérience de la création. Désolé de décevoir les râleurs mais, parmi eux, aucun n'a évoqué la difficulté de créer une entreprise en France ni même une quelconque lourdeur administrative.

Les Français désertent le pays ? Faux !
Les Français voyagent, et c'est bon signe ! Parmi ceux qui plient bagage pour s'installer à l'étranger, certains se sentent obligés de légitimer leur choix en critiquant leur pays d'origine. Mais participer à un dénigrement irréfléchi pollue et plombe le pays, les gens, la famille et les amis qu'on y laisse. Les conséquences sont là. On le lit, on l'entend et on le répète : les Français quitteraient la France par bataillons entiers. Il y aurait 1,5 à 2 millions de Français selon le Quai d'Orsay, 2,5 millions pour certains experts, probablement 3 millions selon d'autres, vivant à l'étranger.
Explication en vogue : ils sont partis effrayés par la fiscalité, déprimés par la croissance nulle, le chômage et la morosité ambiante. Les jeunes, en particulier, s'envoleraient vers d'autres horizons car ils vivent mal dans un pays « sans perspective d'avenir ». Impossible pour eux, dit-on, de trouver un emploi en France, alors qu'à l'étranger rien de plus simple... Nos diplômés, doctorants, ingénieurs seraient les premiers à partir. On parle alors de fuite des cerveaux, d'hémorragie de nos forces vives, etc.
Impossible de le nier : le nombre de Français qui optent pour l'émigration a augmenté de 35 % en dix ans, selon le Quai d'Orsay. Mais qu'on se rassure, ils ne partent pas avec l'idée d'émigrer définitivement. Cette présence d'une diaspora française hors des frontières profite au pays. Elle contribue à booster l'exportation, car chaque Français de l'étranger se comporte plus ou moins en ambassadeur.
Parallèlement, il n'y a aucune publicité sur le nombre de jeunes venant étudier en France ni sur l'attractivité des métiers de la recherche. Jamais les organismes de recherche français n'ont eu autant de candidats étrangers : en 2012, un tiers des recrutés au CNRS sont des étrangers de classe mondiale. Encore une source d'étonnement : étrange de vouloir partir à tout prix, alors que des jeunes du monde entier rêvent d'étudier en France. Près de 300 000 d'entre eux font ce choix chaque année. La France est en effet dans le peloton de tête pour l'accueil d'étudiants étrangers dans le classement établi par l'Unesco. Et la ville de Paris reçoit le meilleur indice de satisfaction de la planète dans une enquête faite auprès des étudiants de toutes nationalités. Pourquoi choisir de noircir le tableau quand tant d'indicateurs sont au vert ?

5 chiffres pour retrouver le moral :
- La France est le 1er pays d'Europe pour la création d'entreprises : près de 538 000 y ont vu le jour en 2013 (Eurostat, 2014).
- 30 entreprises de l'Hexagone figurent parmi les 500 premières multinationales du monde (L'Expansion, 2014).
- La France est au 1er rang européen des destinations pour les investissements étrangers dans l'industrie (EY, 2014).
- Elle possède le 1er réseau routier d'Europe (Eurostat, 2014).
- Son réseau ferré à grande vitesse est le 2ème plus performant du continent (Eurostat, 2014).

"Heureux comme un Français en France", par Yves Deloison. Editions L'Express-Presses de la Cité, 270 p., 21,50 €. ( février 2016.)
Matthieu Scherrer, L'Express
Source : lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/les-raisons-d-etre-heureux-contre-les-sirenes-du-declin_1759948.html

Et vous, cher lectrice, cher lecteur de ce blog, pour quel livre voteriez-vous ? Début septembre, je vous annoncerai le résultat. D'ici là, belles fin de vacances d'été et à très bientôt.